Le procureur de la République est déterminé à garder Badara Gadiaga en prison. Le maître des poursuites qui rendait son avis par rapport à la demande de liberté provisoire du chroniqueur avait opposé un niet catégorique. Hier, le doyen des juges d’instruction a fait fi des réquisitions du chef du Parquet et a rendu une ordonnance par lequel il a décidé de le placer sous bracelet électronique. Le Procureur, qui avait 5 jours pour faire appel, ne s’est pas fait prier et a immédiatement interjeté appel. L’appel du Procureur étant suspensif, en la matière, Badara Gadiaga garde encore la prison.
Le procureur de la République ne veut pas voir Badara Gadiaga en liberté, même si c’est avec un bracelet électronique au pied. Dans son réquisitoire par lequel, il donnait son avis, au juge, par rapport à la demande de liberté provisoire introduite par le Chroniqueur de la Tfm, le maître des poursuites s’y est catégoriquement opposé. Pourtant, hier, se prononçant sur la demande, le doyen des juges n’a pas suivi le Procureur et a rendu une ordonnance par laquelle il a décidé de lui accorder la liberté provisoire avec bracelet électronique. Mai, c’était sans compter avec la détermination du chef du Parquet qui n’a pas trainé les pieds. Ayant 5 jours pour se prononcer, il a immédiatement déposé son recours. L’appel du Procureur étant suspensif, Badara Gadiaga reste maintenu en prison. Son sort dépend désormais de la Chambre d’accusation qui a un mois pour statuer.
Pour rappel, le chroniqueur de la Tfm a été interpellé, il y a environ 4 mois, à la suite d’un débat sur les antennes de la Tfm et dans lequel, il a pris au rebond des affirmations de Amadou Bâ, responsable politique de Pastef, dans l’affaire Adji Sarr. Le Procureur de la République a décidé d’ouvrir une information judiciaire et a confié le dossier au doyen des juges qui l’a inculpé pour des faits de discours contraires aux bonnes mœurs, diffusion de fausses nouvelles, offense à une personne exerçant les prérogatives du Président de la République et réception de subsides compromettant la sécurité publique. Des accusations que le chroniqueur de l’émission «Jakarlo bi» a nié avec véhémence devant le magistrat instructeur. Toutefois, cela ne l’a pas empêché un placement sous mandat de dépôt, le 14 juillet dernier. Hier, sa joie n’a été que de courte durée, à la suite de l’ordonnance de placement sous bracelet électronique.
Alassane DRAME













