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ABSENCE DE POLITIQUE CULTURELLE, BESOIN DE MODELE ECONOMIQUE, NIVEAU DES ARTISTES SENEGALAIS Les festivaliers dressent la longue liste des manquements au Sénégal



ABSENCE DE POLITIQUE CULTURELLE, BESOIN DE MODELE ECONOMIQUE, NIVEAU DES ARTISTES SENEGALAIS Les festivaliers dressent la longue liste des manquements au Sénégal
 
Acte 2 du salon journalistique Ndadjé organisé par le Goethe Institut centré sur le thème de la diffusion musicale dans la sous-région, plus précisément le cas des festivals en Afrique de l’Ouest. Babylas Ndiaye, conférencier du jour, a déploré le manque de rendez-vous culturel annuel d’envergure internationale, sans oublier de lister les nombreux problèmes auxquels sont confrontés les organisateurs de festivals au Sénégal et l’empreinte laissée par les musiciens sénégalais dans ces rencontres aux allures de compétitions africaines.
 
 
 
Directeur artistique du festival Xeman Jong Fa Fadiouth, coordonnateur artistique du projet Deedo, une division de Def Jam Africa, Régisseur général du Circuit Manding qui rassemble le Masa d’Abidjan, les Nuits atypiques de Koudougou, le Djeguele Festival de Boundiali et le festival sur le fleuve Niger de Ségou, Babylas Ndiaye est très bien placé pour expliquer les problèmes de la diffusion musicale des festivals en Afrique et surtout au Sénégal. A la deuxième session du salon journalistique Ndadjé de Goethe Institut hier,Babylas s’est étonné du manque d’évènement au Sénégal, un pays qui a pourtant abrité le festival mondial des arts nègres. «Nous n’avons pas grand-chose après le Fesman. Si ce n’est les festivals chez nos voisins du Mali, Niger, Côte d’Ivoire… au Sénégal, il n’y a pas de grande date», dit-il. Et de poursuivre : «au Sénégal, organiser un festival, c’est à la limite du bénévolat, parce que nous ne parvenons pas à rentabiliser l’évènement. Le gros problème, c’est que notre public n’est pas habitué à une billetterie, comme cela se fait dans la sous-région. Si tu as au Sénégal ton festival, les gens te demandent même des tickets ou des invitations à n’en plus finir».
Le festivalier de comparer l’infrastructure scénique qu’il peut y avoir dans le festival Circuit Manding et ce qui se fait au Sénégal. «La force et la richesse du festival Masa d’Abidjan, en guise d’exemple, c’est que tu peux avoir trois scènes en même temps, mais au Sénégal, on se partage les régies. C’est-à-dire que je peux programmer de faire le boulot avec des techniciens du Centre culturel Léopold Sédar Senghor, mais le jour où il y aura une date parallèle, ça va être compliqué», souligne Babylas Ndiaye. En plus, dit-il, «le Grand Théâtre ne fait que 1800 places et Sorano 900… c’est très peu de places à commercialiser, contrairement au Niger on l’on peut commercialiser plus de 70.000 places. Donc au Sénégal, nous ne pouvons pas rivaliser avec nos voisins, car ici nous peinons à boucler notre budget prévisionnel et il y a beaucoup d’efforts à faire sur la politique culturelle».
 
«Waly Seck a joué à Abidjan et est passé presque inaperçu»
 
Très regardant sur ce qui se fait dans le Circuit Manding qui est un consortium de festivals pouvant organiser 70 gros concerts, Babylas plaide pour la décentralisation des festivals loin de la capitale. «Il faut permettre à Ziguinchor, Matam, Bakel, Tamba… d’accueillir les gros festivals, mais pas tout faire à Dakar. Nous devons avoir un modèle économique pour que ça marche ici», estime-t-il.
Par ailleurs, Babylas est aussi revenu sur la production sénégalaise dans la sous-région. Pour lui, nos artistes doivent s’adapter à jouer sur des scènes de grande envergure. «Waly Seck a joué à Abidjan et il est passé presque inaperçu pendant que Fally Ipupa a vendu un million de tickets dans la même période. Nous n’avons pas le droit de nous louper dans ces évènements où les autres nations sont présentes, car cela ressemble à des coupes d’Afrique ; donc, il faut être performant. J’invite le public à évaluer les artistes sénégalais qui étaient partis au Festival des musiques urbaines d’Anoumabo (Fumea). Est-ce qu’ils ont laissé une bonne empreinte ?»
 
 
Issa Dial du festival Les blues du fleuve : «l’absence de grande date est imputable à l’Etat»
 
 
 
Prenant la parole, Issa Dial du festival Les blues du fleuve souligne presque les mêmes problèmes que son collègue Babylas Ndiaye. «Le festival Les blues du fleuve, c’est sur une initiative personnelle de Baaba Maal. Il n’y a jamais de spectacle où les gens déboursent de l’argent. L’absence de grande date est imputable à l’Etat. Ce n’est pas une attaque, mais c’est un constat», souligne celui qui gère la communication de Baaba Maal. Pour le premier régisseur du festival de Jazz de Saint-Louis, Adama Paris Ndiaye,«nous avons perdu un acquis, car le festival de Jazz de Saint-Louis n’est plus un festival. Et c’est quand l’organisation du Festival est entrée dans les mains des Sénégalais que nous l’avons perdu…»
 
 
 
Samba THIAM
 
 
 
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