Premier joueur expulsé de la Coupe du monde, en début de rencontre face au Japon (1-2), Carlos Sanchez a reçu des menaces de mort dans son pays. Cela arrive 24 ans après l'assassinat d'Andres Escobar.
Quart-de-finaliste en 2014, la Colombie a manqué son entrée en lice dans la Coupe du monde 2018 en s'inclinant, mardi, face au Japon (1-2), à Saransk. Au pays des Cafeteros, le coupable est tout trouvé : Carlos Sanchez, expulsé dès la 3e minute pour une main volontaire dans la surface de réparation, qui a provoqué le penalty de l'ouverture du score signée Shinji Kagawa.
L'ancien joueur de Valenciennes a reçu des menaces de mort après la rencontre, via les réseaux sociaux. Des menaces prises très au sérieux par la police colombienne, qui a ouvert une enquête. Personne n'a oublié le douloureux souvenir d'Andres Escobar, ce défenseur de l'Atlético Nacional, auteur d'un but contre-son-camp contre les Etats-Unis (1-2) qui avait précipité l'élimination des Colombiens lors de la Coupe du monde 1994. Trois jours plus tard, il était assassiné dans un bar de la banlieue de Medellin, tué par balles.
Très rapidement après le match face au Japon, un montage photo de Sanchez et Escobar a été diffusé sur Twitter. Un internaute a écrit : «Si Andres Escobar a été tué pour avoir marqué un but contre-son-camp, alors Carlos Sanchez devrait être assassiné et on devrait pisser sur son corps». Des menaces qui font froid dans le dos.