Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a été interpellé sur la relance du secteur des Btp qui bat de l’aile, alors que ce secteur, peut porter le développement du Sénégal. L’Etat a été invité à cet effet à payer la dette des entreprises du secteur privé et à leur faciliter l’accès aux financements. La souveraineté monétaire a été aussi évoquée pour rappeler au gouvernement sa position dans l’opposition.
Lors de l’examen du budget du ministère de l'Economie, du Plan et de la Coopération, le député non-inscrit Tafsir Thioye s’est félicité de la volonté du gouvernement de redresser le pays dans un contexte difficile. Cependant, même s’il partage l’option du gouvernement de soutenir le secteur privé, il estime que les industriels doivent certes être soutenus, mais l’accent doit être mis sur les petites et moyennes entreprises. En effet, si le secteur informel représente, dit-il, 97% de notre économie, cela veut dire que les gens n’ont pas de travail. A cet effet, il fait remarquer que les régions devraient porter les initiatives d’emplois avec la construction de zones industrielles et non sur les pôles territoires. Poursuivant, il regrette de constater que le secteur du Btp qui porte l’économie est en train de battre de l’aile et interpelle la tutelle sur les mesures à prendre pour relancer ce secteur. Son collègue Banta Wagué est d’avis que le développement du Sénégal peut être lancé à partir du Btp. Il faut cependant une politique beaucoup plus agressive pour avoir des champions partout, notamment dans le secteur des Btp. Pour le député Marème Mbacké, l’endettement du secteur privé freine sa compétitivité. Elle appelle l’Etat à payer la dette interne des entreprises du privé en plus de leur faciliter l’accès au crédit. Le président du groupe parlementaire Pastef, Ayib Daffé, plaide aussi pour le développement du secteur privé et la promotion de l’investissement avec une stratégie industrielle de substitution aux importations adossée aux 8 pôles territoires.
Indépendance monétaire
Banta Wagué rappelle au gouvernement sa politique monétaire défendue dans l’opposition. A l’en croire, le Pastef a toujours dénoncé le franc Cfa dans l’opposition et appelle le ministre à clarifier la position du gouvernement. Son collègue Moussa Hamady Sarr ne voit pas l’efficacité de l’arrimage de notre monnaie à l’euro ou au dollar dans un contexte, dit-il, de souveraineté monétaire. « Est-ce qu’il ne serait pas plus envisageable de l’arrimer à l’or » préconise-t-il.
M. CISS













