Aïda Mbodj, Cheikh Tidiane Dièye et Malick Gakou sont arrivés ce week-end à Ziguinchor pour apporter leur soutien à Ousmane Sonko. En conférence de presse hier, ils ont soutenu que ce procès, qui n’est autre que celui du gouvernement, est juste une stratégie d’éliminer un adversaire politique.
«L’essentiel est en danger. C’est notre démocratie considérée comme un modèle qui est en danger», fustige Cheikh Tidiane Dièye. Pour ce dernier, avec ce qui s’est passé à Ziguinchor et un peu partout au Sénégal, c’est toute la République qui s’est effondrée ce lundi. Pour ne pas dire que l’Etat de droit s’effrite. «C’est le Président Macky Sall qui est à l’origine de ce chaos qu’il instaure. Ousmane Sonko est le politicien le plus persécuté de l’histoire politique du Sénégal. Il a toujours répondu à la convocation de la justice malgré tout. Il respecte les institutions. Ils ont toujours voulu l’humilier par tous les moyens. Aucune garantie ne lui est accordée : sécurité physique, sécurité morale, sécurité judiciaire, aucune option ne lui est donnée pour répondre».
Birame Soulèye Diop, présent à la conférence de presse, a tenu à rappeler le passé. «Nous rappelons à Macky Sall ce qu’il avait dit en son temps à Me Wade : ‘’le combat pour la démocratie se fait dans la rue’’». Parlant de certains magistrats, l’administrateur de Pastef soutient que 99% des magistrats ne sont pas d’accord avec ce qu’on veut faire vivre Ousmane Sonko et ces funestes procès. «Nous disons à ces magistrats qui se constituent en bras armée de l’exécutif contre Ousmane Sonko que notre leader sera candidat. Qu’ils nous attendent parce que nous sommes décidés à l’investir les jours à venir et il sera présent».
Président du Grand Parti, Malick Gakou laisse-t-il entendre que l’heure est grave. «Nous sommes à Ziguinchor pour apporter un soutien décisif, un soutien massif à Ousmane Sonko. La République est balafrée. C’est pourquoi dans ces moments historiques de la vie d’une nation, ne pas se lever, c’est synonyme de trahison, de complicité. Face à cette persécution, le président Ousmane Sonko ne sera jamais seul», explique-t-il. Avant d’ajouter : «son combat est un combat pour les libertés, pour la démocratie, pour l’Etat de droit. C’est un combat pour les Sénégalais, pour un autre Sénégal. La jeunesse a raison de le suivre, il a raison de dire non. C’est pourquoi nous disons tous ensemble non».
Aïda Mbodji est certaine que Sonko est juste victime de sa popularité. «En trois mois, Ousmane Sonko est convoqué à sept reprises. Il faut savoir que Ousmane Sonko est le maire de Ziguinchor et non d’une autre commune. Il a préféré rester à Ziguinchor, contrairement à certains. Ce procès n’est autre qu’une mascarade. Ce procès n’est autre que celui du gouvernement. Ousmane Sonko est victime de sa popularité. C’est pourquoi il est persécuté partout», se désole-t-elle. Aïda Mbodj n’a pas manqué d’avertir le Président Macky Sall, à qui elle demande de savoir raison garder. «Qu’il sache qu’il ne peut pas disloquer Yewwi Askan Wi. Si ce qui se passe aujourd’hui à Ziguinchor se reproduit à l’intérieur du pays, tous les leaders de Yewwi seront là».
Khadidjatou D. GAYE












