L’enlèvement supposé de six camionneurs sunugaaliens par les djihadistes en territoire malien vient confirmer une transposition vers la frontière entre le Sunugaal et le Mali des activités des groupes terroristes. Déjà qu’en juillet dernier, l’attaque de plusieurs localités autour de Kayes, dont le poste frontalier de Diboli, séparé de Kidira par la Falémé, montrait une stratégie de la terre brûlée adoptée par le Jama’at Nusrat al-Islam wal-Muslimin (Jnim), qui s’en est pris aux infrastructures routières. Cette option d’asphyxier le Mali en coupant ses voies d’approvisionnement nécessite une réponse coordonnée des Etats concernés que sont le Mali, la Naaritanie et le Sunugaal. Les Fds sunugaaliennes sont bien présentes de leur côté de la frontière, mais de l’autre côté, c’est presque le désert. L’étendue du territoire malien et l’intensité des actes terroristes au nord font que l’ouest du pays est très mal protégé. S’ajoute à cela une dégradation inquiétante des routes du corridor, ce qui expose un peu plus les routiers et les marchandises qu’ils transportent. Il urge donc que les autorités des pays concernés renforcent leur collaboration en termes de renseignement et d’actions militaires concertées.
Waa Ji












