Repoussé à plusieurs reprises, le lancement des travaux de réhabilitation des quatre stades nationaux a étéeffectué ce mardi après-midi. La cérémonie présidée par le ministre des Sports, Matar Bâ, au stade Léopold Sédar Senghor, a regroupé le monde du sport national ainsi qu’une délégation chinoise composée de l’entreprise en charge de la reconstruction de ses infrastructures ainsi que le corps diplomatique chinois résidant au Sénégal.
Le top départ pour la réhabilitation de quatre stades nationaux Léopold Sédar Senghor (Dakar), Ely Manel Fall (Diourbel), Lamine Gueye (Kaolack) et Aline Sitoe Diatta (Ziguinchor) a été donné hier par le ministre des Sports Matar Ba. La cérémonie de lancement des travaux s’est déroulée ce mardi après-midi, au sein même de l’enceinte du mythique stade LSS. Le coût de ces travaux est estimé à 40 milliards dont 20 pour le stade Léopold Sédar Senghor.
Le projet de réhabilitation de ces quatre stades au Sénégal est financé par l'Agence de la Coopération Économique Internationale du ministère du Commerce de la République populaire de Chine.
Prenant la plus grosse part de la réhabilitation de ces stades, 20 milliards de nos francs, le stade Léopold Sedar Senghor, qui a été réalisé par l'aide du gouvernement de la Chine en 1985, est actuellement le plus grand stade au Sénégal. Utilisé depuis 37 ans, ses installations sont très délabrées. Le stade sera modernisé selon le principe de la réhabilitation complète, de l'amélioration fonctionnelle, de la sécurité structurelle, de l'installation et mise à jour de certains systèmes électromécaniques. Une fois la réhabilitation terminée, il sera un grand stade multifonctionnel, qui sera le lieu principal pour accueillir les Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2026 et d'autres événements ou compétitions importantes.
Les détails du nouveau stade LSS : pelouse, piste athlétique, commodités, éclairages, tribunes…
La réhabilitation du stade Léopold Sédar Senghor qui semble être plus laborieuse dans ce projet a ètè détaillée avec comme priorité le renforcement de la structure principale du stade avec une sécurité garantie ainsi que la reconstruction de la charpente de la tribune. Il est prèvu la réparation de la tribune et l’installation de 60.000 sièges. La piste d'athlétisme sera de Niveau 1 pour répondre aux normes de l'Iaaf. Le niveau d'éclairement du terrain de football répondra à la norme declasse A de l'Uefa, de même, le niveau d'éclairement du terrain d'athlétisme répondraaussi aux exigences des grands matchs internationaux télévisés et des grandes compétitions nationales.Remplacement de l'écran d'affichage de score existant au nord et installation d'unnouvel écran d'affichage de score en parallèle au sud. Installation de deux ascenseurs accessibles dans le hall pour faciliter la mobilité et l’accès. Le remplacement de toutes les portes et fenêtres par celles en alliage d'aluminium. La rénovation de toutes les salles, notamment de la salle d'accueil et du salon VIP. Toutes les portes et fenêtres seront remplacées par des nouvelles en alliage d’aluminium. La mise à niveau du système de climatiseur et d’aération, la mise à niveau du système de l'électricité fort et faible. Enlèvement de la chaussée extérieure existante et revêtement en bitume. Mise à niveau des réseaux de canalisations intérieures et extérieures, l'installation d’un système de bouche d'incendie intérieur et un système de pulvérisation automatique. Renouvellement des systèmes de climatisation et de ventilation, renouvellement du système électrique fort et faible. Mise à niveau et renforcement du système de sonorisation. Modernisation des terrains de basket-ball extérieur, de handball, de mini-soccer 27 et à 11, ainsi que l'éclairage desdits terrains.
Matar Ba : «préserver nos infrastructures sportives»
«Les infrastructures, en effet, sont pour le sport et la société, ce qu’est le squelette pour le corps humain. Elles constituent un facteur essentiel dans toute politique de promotion, de développement des activités physiques et sportives. Et de leur qualité, dépendent, dans une large mesure, nos résultats sportifs qui ont fini de donner au Sénégal une place de choix dans le concert des grandes nations de sport, et de faire la fierté de tout un peuple. Nous sommes heureux et fiersde procéder au lancement des travaux de réhabilitation et de modernisation du stade Léopold Sédar Senghor pour un coût de 20 milliards de F Cfa et des stades régionaux de Diourbel, de Kaolack et de Ziguinchor, pour un coût global de 20 milliards de F Cfa. Soit un investissement total de 40 milliards de F Cfa entièrement financé par la République populaire de Chine.Nous venons de passer en revue la consistance des travaux à réaliser. Et nous avons constaté, avec les ingénieurs sénégalais et chinois, que pour le stade Léopold Sédar Senghor, il s’agit davantage d’une véritable reconstruction de l’ouvrage.Au demeurant, il ne s’agit pas de construire des infrastructures avec d’immenses efforts budgétaires pour ensuite les voir tomber dans un état de délabrement inacceptable, et bien avant leur délai d’amortissement.Il nous faut opérer, à tous les niveaux de gestion et de décision, un changement total de paradigme et de mentalité, un changement véritable de manière d’agir pour préserver nos infrastructures sportives.»
Ibrahima WADE (Cnoss) : «la maintenance, c’est d’abord s’abstenir de dégrader les joyaux»
«Les travaux, qui se chiffrent à plusieurs milliards de francs Cfa, permettront de disposer, dans la Capitale comme dans certaines régions, d’infrastructures sportives, pour faire éclore les talents et espoirs dans toutes les disciplines sportives que compte notre pays. La famille sportive ne pouvait saisir meilleure occasion pour vous exprimer, une fois de plus, ses vives félicitations pour les brillants résultats sportifs et pour les efforts faits en faveur de l’élargissement de la carte sportive du pays.Au sujet de la maintenance de nos infrastructures sportives, je ne peux manquer de me rappeler les recommandations insistantes, en plusieurs occasions, du président de la République. Dans ses messages adressés aux sportifs, il insiste particulièrement sur la problématique de l’entretien et de la maintenance de nos stades comme la priorité des priorités. La maintenance, a-t-il l’habitude de dire, doit être érigée comme une exigence minimale de rigueur.Dès lors, nous gens de la communauté sportive, sommes les premiers interpellés. La maintenance, c’est d’abord s’abstenir de dégrader les joyaux. Cela suppose que nous bannissions les violences et autres comportements non appropriés dans le sport et dans les aires de pratiques sportives.Nous avons conscience que les dotations budgétaires pour le fonctionnement de nos stades, sont loin de pouvoir couvrir les énormes dépenses liées à l’entretien des infrastructures sportives. Il convient dès lors de diversifier les sources de financements, en mettant en place des solutions innovantes, qui s’appuient à la fois sur la billetterie, le sponsoring et le partenariat.Je profite de cette tribune pour inviter nos amis du secteur privé à apporter leurs contributions à cet effort national de développement du sport sénégalais, à travers les actions de sponsoring, ou tout simplement de partenariat.»
Augustin Senghor :«jamais nous n’avons vu autant d’infrastructures sportives naitre en quelques années dans un pays comme le nôtre»
«En cette année 2022 on a l’impression d’être sur un fleuve qui s’appelle le Sénégal. Mais le Sénégal du sport qui n’arrête pas de couler vers l’embouchure parce que simplement chaque mois vient avec son lot de bonheur. A ce rythme-là, je dirais même chaque semaine et chaque jour depuis qu’on est entrée dans cette année 2022. En début d’année, nous avons eu la chance d’être couronnéchampion d’Afrique pour la première fois. Juste après, nous avons été convié pour l’inauguration du bijou à nul autre pareil en Afrique, qui se trouve être le stade Abdoulaye Wade de Diamniadio. Sur ce terrain, a peine né, une histoire s’est écrite en nous qualifiant pour la Coupe du monde et en enchainant deux victoires de suite. Nous continuons avec beaucoup de belles choses. C’est ce lot de réhabilitations qui est en train de continuer, de se perpétuer dans ce stade mythique pour le lancement des travaux de réhabilitation de 4 stades sénégalais qui vont être mis à niveau et modernisés. Jamais nous n’avons vu autant d’infrastructures sportives naitre en quelques années dans un pays comme le nôtre. Il n’y a aucun autre pays qui aitété capable en 5 ou 6 ans de se doter d’autant d’infrastructures sportives.»
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