Le taux de croissance du Pib réel est projeté à 8,0% en 2025 contre une prévision de 6,1% en 2024. Hors agriculture et hydrocarbures, l’activité économique devrait croitre de 3,8%. L'inflation, mesurée par le déflateur du Pib, pour sa part, est projetée à 1,0% en 2025, contre 0,7% en 2024.
La situation économique et financière en 2024 et perspectives 2025 de la Dpee fait ressortir que le Pib réel est estimé en hausse de 6,1% en 2024 contre 4,3% en 2023. La croissance hors hydrocarbures et agriculture est estimée à 3,5% en 2024. S'agissant des prix, l'inflation, mesurée par l'Indice national harmonisé des prix à la consommation (Inhpc), est ressortie à 0,8% en 2024 contre 5,9% en 2023. Cette quasi-stabilité des prix est observée au niveau de tous les postes de consommation, à l'exception des meubles, articles de ménage et entretien courant du foyer (+2,1%).
Le déficit budgétaire se situe à 2668,9 milliards
Quant à la gestion budgétaire, elle est marquée par les mesures correctives engagées par les autorités pour prendre en charge l'assainissement des finances publiques et poser les jalons de la conduite des orientations budgétaires en phase avec la vision Sénégal 2050. Globalement, le déficit budgétaire dons compris se situe à 2668,9 milliards, soit 13,4% du Pib à fin 2024 contre une réestimation du déficit de 2749,3 milliards en 2023 correspondant à 14,8% du Pib. Pour ce qui est des échanges avec le reste du monde, ils se sont traduits par une atténuation du déficit du compte courant de 1205,6 milliards en 2024, passant de 3683,3 milliards (19,8% du Pib) en 2023 à 2477,7 milliards (12,5% du Pib).
Par ailleurs, le solde du compte capital passe de 165,6 milliards en 2023 à 177,4 milliards en 2024. Quant au solde du compte financier, entre 2023 et 2024, il est marqué par une baisse des engagements nets de 1222,1 milliards pour se situer à 2362,9 milliards. Par conséquent, le solde global de la balance des paiements ressort excédentaire de 77,2 milliards contre 80,7 milliards en 2023. S'agissant de la situation monétaire, elle est marquée en 2024 par une hausse des avoirs extérieurs nets (+77,2 milliards), un accroissement des créances intérieures (+498,1 milliards) et une expansion de la masse monétaire (+3,9%).
L’inflation projetée à 1% en 2025
L'année 2025 devrait consacrer la mise en œuvre des projets et programmes pour l'atteinte des objectifs fixés dans le cadre de la nouvelle stratégie nationale de développement. Globalement, le taux de croissance du Pib réel est projeté à 8,0% en 2025 contre une prévision de 6,1% en 2024. Hors agriculture et hydrocarbures, l'activité économique devrait croitre de 3,8%. L'inflation, mesurée par le déflateur du Pib, pour sa part, est projetée à 1,0% en 2025, contre 0,7% en 2024.
Le déficit budgétaire révisé à la hausse dans la Lfr 2025
Concernant la gestion budgétaire au titre de 2025, le déficit budgétaire a été révisée à la hausse, passant de 7,1% dans la Lfi 2025 à 7,8% dans la Lfr 2025. Cette situation fait suite au ralentissement de la croissance économique, à la baisse de la mobilisation des recettes et au relèvement des dépenses sur les charges d'intérêts et des subventions. Durant la période sous revue, la situation des échanges du Sénégal avec le reste du monde devrait se traduire par une atténuation du déficit du compte courant de 1074,3 milliards en 2025, passant de 2477,7 milliards (12,5% du Pib) en 2024 à 1403,4 milliards (6,5% du Pib). Cependant, le solde compte du capital se dégraderait de 8,7 milliards pour s'établir à 169,0 milliards en 2025, comparé à l'année précédente. Par ailleurs, les engagements nets du compte financier passeraient de 2362,9 milliards à 1561,8 milliards entre 2024 et 2025. En définitive, le solde global de la balance des paiements devrait afficher un excédent de 327,1 milliards en 2025 contre 77,2 milliards en 2024.
Hausse des avoirs extérieurs
Concernant la situation monétaire, elle serait caractérisée, en 2025, par une hausse des avoirs extérieurs nets (+327,2 milliards), une progression des créances intérieures de 1,7% (+176,8 milliards) et une expansion de la masse monétaire (+4,9%). La faible hausse des créances intérieures résulte de la progression des créances à l'économie de +6,8%, combinée à une baisse de 7,7% des créances nettes sur l'administration centrale.
M. CISS
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