Ouf de soulagement des populations de Ziguinchor. La bande qui semait la terreur dans les boutiques, les écoles et les essenceries est tombée dans les mailles de la police. Ce qui est grave c’est qu’il s’agit d’anciens hommes de tenue et ex-rebelles qui ont fait équipe pour faire leur sale besogne.
Fin de cavale des cambrioleurs en série qui écumaient la ville de Ziguinchor. Selon nos sources, la nature des «commandos délinquants» qui constituent cette bande justifie le professionnalisme de ces hommes bien entrainés. Il y aurait parmi eux d’anciens hommes de tenue libérés et d’ex-rebelles. C’est eux qui ont fait équipe pour semer la zizanie dans la ville. La preuve, les matériels volés déclarés à la police ont été trouvés chez eux. La qualité des délinquants interpellés confirme l’hypothèse que les auteurs des actes de cambriolage étaient loin d’être des amateurs. Car ils ont passé trois tours d’horloge à semer le désordre au lycée privée de Saint Charles Lwanga, des heures au Cem Boucotte sud où ils ont emporté toutes les installations électriques de l’établissement, cambriolé une boutique au quartier Lyndiane, le tout sans être inquiétés.
Au départ, c’est une bande de trois personnes qui était déclarée. Mais les fouilles de la police ont livré qu’ils sont sept (7) en réalité. Ils ont tous été cueilli chez eux au bout d’une chasse à l’homme de 12 tours d’horloge. Selon des sources bien au parfum de l’enquête, le premier brigand a été «moissonné» chez lui au village d’Etomé, à une vingtaine de kilomètres de Ziguinchor. C’est, selon nos sources, lui qui a balancé l’identité et les lieux d’habitation de ses acolytes. Du coup, la machine est mise en branle. Résultat, les six autres ont tous été pris chez eux, tôt le matin du dimanche.
Nos sources soufflent que c’est le cambriolage de la station qui a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Car c’est après cet incident que les autorités ont tenu une réunion d’urgence pour fédérer les stratégies des différentes forces de défense et de sécurité afin de neutraliser les malfaiteurs. Cette nouvelle stratégie a été marquée sur le terrain par une multiplication des patrouilles et une vigilance accrue sur les axes névralgiques réputées dangereuses à l’image de Lyndiane, Belfort, Kandialang, Colobane...
Des kalachnikovs ?
Avec ce conflit trentenaire de la Casamance, il y a beaucoup d’armes en circulation. Des armes à la portée de tous. Pour lutter contre le grand banditisme, les autorités devraient aller dans le sens de répertorier tout cet arsenal en circulation et qui représente un vrai danger public. D'autant plus que les armes qu’auraient utilisées les malfaiteurs lors du cambriolage du lycée Saint Charles Lwanga seraient des Kalachnikov. Les douilles de balles retrouvées dans la boutique cambriolée de Lyndiane étayent cette hypothèse.
Baye Modou SARR
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