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RASSEMBLEMENT REPRIME DE AAR LI NU BOKK : Film d’un affrontement sans répit entre policiers et manifestants



L’interdiction du rassemblement du collectif citoyen Aar Li Ñu Bokk a débouché sur un violent affrontement entre les forces de l’ordre et les manifestants aux alentours de la place de la Nation. Et le foyer de tension qui n’a pas connu de répit a été celui du rond-point Prestations familiales où les manifestants ont tenu tête aux policiers qui, désavantagés par le vent, ont inhalé plus l’odeur âcre des lacrymogènes que leurs cibles. Par moments, ces policiers en rupture de munitions ont même détalé comme des lapins, sous les projectiles des manifestants.

Si la place de la Nation a été transformée, hier, en forteresse imprenable à cause de la forte présence policière, suite à l’interdiction du rassemblement du collectif citoyen Aar Li Ñu Bokk, les initiateurs, les citoyens et autres responsables politiques de l’opposition ont bravé cette interdiction. Seulement, les manifestants qui ont répondu présent n’ont pu accéder au lieu de rassemblement. Ainsi, ils se sont contentés de crier leurs ras-le-bol dans les différentes artères menant à la place de la Nation, avant d’être repoussés par les différents cordons sécuritaires de la police et du Gmi qui ont renforcé, pour la circonstance, leurs moyens logistiques et humains. Outre plusieurs véhicules composés de pick-up et les véhicules de transport de troupes communément appelés dragons de dix places des commissariats de la ville de Dakar, d’autres pick-up des différents commissariats de la banlieue ont été également réquisitionnés pour cette répression inévitable. Ainsi, devant ces deux camps qui se regardaient en chiens de faïence, l’affrontement a vite dégénéré. L’odeur âcre et brûlante des grenades lacrymogènes jetées par les policiers ont envahi l’atmosphère, rendant les lieux irrespirables. En plus de cette odeur insupportable, les fortes détonations des charges ont fait peur à plus d’un. C’était le sauve-qui-peut. Les manifestants n’avaient que des pierres et un discours musclé pour riposter.

Lopy Diagne, l’homme qui avait enfariné le Président Sall en France est venu pour cette marche

Le rappeur Mass, parmi les manifestants repoussés vers le rond-point ne manque pas de s’indigner devant ce spectacle incongru. A l’en croire, c’est le Président Macky Sall, qui avait décidé de passer la nuit à la place de l’Obélisque le 23 juin 2011, qui les empêche de rejoindre cette même place de l’Obélisque. «Qu’est-ce qui a changé entre-temps ? Même s’il a le pouvoir et la force, nous avons le droit de marcher et nous comptons user de ce droit», sérine le rappeur. En fond sonore, l’hymne national était entonné par un groupe de jeunes. Ces derniers ont vite changé de tempo pour décocher des slogans hostiles au Président Macky Sall et à son frère Aliou. «Macky Sall voleur, Aliou Sall voleur», scandaient-ils. De son côté, Lopy Diagne, (l’homme qui avait enfariné le Président Macky Sall en France) venu de Paris pour assister au rassemblement de Aar li Ñu Bokk a lui-aussi déversé sa bile sur les tenants du pouvoir. «La liberté est une question de foi, ce n’est pas à Macky Sall de nous dicter ce qu’on doit faire. Il faut que ça change», se désole-t-il, avant d’inviter ses compatriotes à manifester contre cette dictature. Poursuivant, il traite le procureur de la République «de comédien». A l’en croire, le parquet n’a pas fait son travail et ce serait une honte pour notre justice si la justice française interpelle en premier Aly gouille Ndiaye et Aliou Sall. En tout cas, il a promis de porter plainte contre ces derniers dès son retour en France. «Nous disons non au dictateur Macky ! Il est temps de nous respecter», entonnent en chœur les manifestants pour paraphraser l’hymne de la jeunesse, avant qu’ils ne soient, de nouveau, gazés par les policiers.

Guy Marius Sagna : «Vous n’êtes pas payés pour humilier le peuple, vous êtes des traitres»

De l’autre côté, derrière le lycée Kennedy, Guy Marius Sagna et six de ses camarades ont improvisé un rassemblement pour solder leurs comptes avec le régime en place. «Le Président Macky Sall, pour protéger son frère, pour protéger Frank Timis, Aly Ngouille Ndiaye et se protéger lui-même, est prêt à marcher sur les cadavres des Sénégalais. Nous n’accepterons pas l’intimidation, ça ne passera pas», charge Guy Marius Sagna qui, avec ses camarades s’est installé sur la remorque d’un camion pour taxer le Président et son frère de «voleurs». Le chef du détachement policier ordonne leur arrestation. Il a fallu plus d’une dizaine de limiers pour neutraliser l’activiste, ainsi que ses camarades. Une attitude qui n’a fait que renforcer son courroux envers ses assaillants. Alors qu’il était en passe d’être conduit dans le panier à salade, Guy Marius Sagna de lancer aux policiers : «Vous n’êtes pas payés pour humilier le peuple, vous êtes des traitres pour la Nation. Comme nous, vous avez droit à vos 400.000 francs», dit-il, faisant allusion au montant que devrait recevoir chaque citoyen sur le chiffre du scandale Petro-Tim. Lorsque les deux pick-up avaient fini de prendre le chemin du commissariat, un policier, sur un ton railleur, de lancer : «si je pouvais bénéficier en ce moment de ces 400.000 francs, ce serait bien».

Barth : «Na kaba yi jog» (envoyez le pierres)

Peu après l’interpellation de Guy Marius Sagna, le maire de Mermoz Sacré-Cœur Barthélemy Dias, à la tête d’un groupe de jeunes, a déboulé du rond-point Maison du parti en direction de la place de la Nation. « Le Président Macky après avoir pillé ce pays de son pétrole et de son gaz pense que ce qui lui reste à faire, c’est de canarder le peuple. Nous n’allons pas l’accepter», a indiqué Barthélemy Dias, qui n’a eu que le temps de placer cette phrase. Le dragon de la police avait déjà commencé à envoyer des projectiles. Le maire de Mermoz Sacré-Cœur d’inviter ses partisans à la riposte. «Na kaba y jog» (envoyer les pierres), dit-il. Barthélemy Dias est entrainé dans son véhicule avant de filer en catastrophe. Les manifestants sont repoussés. Mais, c’était le début d’un affrontement interminable entre les militants et les forces de l’ordre.

Les policiers en rupture de munitions détalent

Les militants s’étant repliés derrière le terrain Mandel de Colobane, ont commencé à riposter avec des pierres en ayant l’avantage du vent. Et, ce sont les policiers qui inhalaient l’odeur âcre des projectiles qu’ils envoyaient. De 15 à 1h9, c’est une intifada sans répit entre manifestants et forces de l’ordre. Même si le dernier mot est revenu aux forces de l’ordre, aux environs de 19h, elles ont été malmenées par les manifestants. En effet, les policiers, en rupture de munitions, ont détalé comme des lapins et pourchassés par les manifestants armés de pierres.

Gazés, des fidèles quittent la mosquée en catastrophe avant la fin de la prière

C’est dans ce climat de forte tension que le muezzin a appelé à la prière de 17 heures. Une prière que beaucoup de fidèles n’ont pu achever à cause de l’odeur âcre et pimentée des lacrymogènes. Certains ont quitté en catastrophe la mosquée avant même la fin de la prière, avec des insanités à la bouche pour exprimer leur colère. Un bus de Dakar Dem Dikk a été aussi pris au piège et le chauffeur n’a dû son salut qu’aux gardiens de la maison du Parti socialiste. C’est à l’intérieur de la maison du parti que le véhicule s’est réfugié pendant deux tours d’horloge avant de vider les lieux à la fin de l’intifada. Au terme de la manifestation, toutes les personnes interpellées ont été libérées. Il s’agit, entre autres, de Alioune Sané, Simon et Thiat de Y’en a marre, Maïmouna Bousso, Ousmane Ndiaye ; Fatou Blondin Ndiaye, Guy Marius Sagna ainsi que six de ses camarades.

Moussa CISS
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