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QUATRE DES SIX SAGES-FEMMES RISQUENT 1 MOIS DE PRISON FERME:Pour connaître les circonstances de la mort de Astou Sokhna, Me Ousseynou Gaye a réclamé de de son corps



QUATRE DES SIX SAGES-FEMMES RISQUENT 1 MOIS DE PRISON FERME:Pour connaître les circonstances de la mort de Astou Sokhna, Me Ousseynou Gaye a réclamé  de de son corps
 
Parmi les 6 sages-femmes inculpées dans l'affaire de Astou Sokhna décédée en couches, le procureur du tribunal des flagrants délits de Louga devant qui elles ont comparu hier, a requis la relaxe pure et sagessimple de deux d'entre elles et 1 mois ferme pour le reste. Toutefois, le conseil de la partie civile, Me Ousseynou Gaye, a demandé l'exhumation du corps de la défunte, face à ces prévenues qui se sont renvoyé la balle devant la barre pour ces faits de non-assistance à personne en danger pour lesquels elles sont poursuivies.
 
 
Les blouses blanchesse sont mobilisé en masse hier pour soutenir leurs collègues et proches, sages-femmes inculpées pour non-assistance à personne en danger dans le cadre de l'affaire Astou Sokhna, décédée en couches le 1er avril dernier à l'hôpital Amadou Sakhir Mbaye. L'audience s’est ouverte vers 9h-45mn devant le tribunal des flagrants délits de Louga. Il s'agit de Amy Sène,Ndèye Khady Lo, Penda Diack, Ndèye Fally, Ngoné Ndiaye et Ndèye Fatou Seck. Après que le délit pour lequel elles sont poursuivies leur est notifié, ces 6 sages-femmes ont chacune nié les faits.
 
Le témoignage poignant de ModouMboup, époux de la défunte AstouSokhna
 
 
 Modou Mboup, époux de la défunte Astou Sokhna, a été la première personne à être entendue devant la barre. «Ma femme a souffert face à l’indifférence totale de 10h jusqu’à sa mort. Comme c'est une grossesse à risque et qu'elle avait un dossier médical, je pense qu'on ne devait pas la faire patienter. EIl n’avait pas l’assistance qu’il fallait. (…) Vers 22h, elle se tordait de douleurs ce qui a fait qu'elle a arraché sa perfusion à deux reprises. Ensuite, elle m'a demandé d'appeler une sage-femme. Vers 4h du matin, la douleur persistait et une d'entre-elles a dit que si elle continue, elle allait la faire sortir. C'est à 5 heures qu'elle me disait qu'elle étouffait. Lorsque je suis sortie, sa mère m’a appelé vers 5h 30 pour me dire qu’elle est décédée», a-t-il renseigné.
Appelée à la barre, Amy Sène a dégagé sa responsabilité. «Je n'étais pas au courant de sa situation sanitaire. Elle avait juste un carnet de santé par-devers elle et non un dossier médical qui attestait qu'elle avait des complications par le passé. Quand on l'a placée sous perfusion, on la suivait de temps en temps. C’est vrai qu'elle se tordait de douleurs mais je ne savais pas qu'elle était programmée pour une césarienne pour son accouchement», a-t-elle lancé à propos de la défunte dont le dossier médical révélait qu'on lui avait diagnostiqué des antécédents sanitaires à savoir une tension artérielle etc. et qu'elle était suivie par un néphrologue, un gynécologue et un cardiologue. Mais le pire que la sage-femme a commis et qui ressort de ses propres déclarations, c'est qu'elle a fait un toucher vaginal à Astou Sokhna alors que celle-ci n'en avait pas besoin puisqu'elle était programmée pour une césarienne.
 
Ndèye Khady Lo établit un certificat médical où elle conclut à une mort… naturelle
 
 
Pour sa part,Ndèye Khady Lo de souligner : «c’est après l'avoir examinée une dernière fois au moment où elle était sous respirateur que sa mère m'a informée de son décès», a-t-elle soutenu. Cependant le juge ne l'a pas ratée dans ses remarques. «Sachant bien que tu n'étais pas outillée pour l'assister alors qu'elle avait des problèmes respiratoires, pourquoi vous n'avez pas appelé un gynécologue?», lui lance-t-il.
Malheureusement, elle a été mouillée par sa collègue, PendaDiack. Car, celle-ci a révélé dans sa déposition que c'est Ndèye Khady Lo qui a établi l'acte de décès de AstouSokhna. Pire, ledit certificat de décès, qui ne portait pas de signature, avait conclu une mort naturelle. Pour savoir les motifs qui l'ont poussée à agir de la sorte, le juge l'a acculée: «pourquoi avez-vous fait cela? Qu'est-ce qui s'est passé? Ton rôle est d'aider les gens à accoucher. C'est un spécialiste qui doit constater sa mort et non toi puisque ce n'est pas de ton ressort. En réalité, c'est comme si vous vouliez masquer des choses en mentionnant sur l'acte de décès qu'elle était morte naturellement. Si vous n'avez rien à vous reprocher, pourquoi avez-vous agi de la sorte ?». En réponse, PendaDiacka persisté à dire que c'est Ndèye Khady Lo qui lui a confié qu'elle était morte naturellement. Confrontée à ces fracassantes déclarations qui l'incriminaient, Ndèye Khady Lo a bel et bien confirmé cela, mais elle a mis toute la responsabilité sur le dos de la gynécologue Diodio Boye. «Je confirme c'est moi qui ai rédigé le certificat de décès sur instruction du docteur», a-t-elle réitéré.
Ndèye Fally Gueye, l'autre prévenue en état de grossesse et qui a été mise en liberté provisoire, a affirmé qu'elle n'était pas sur les lieux lorsqu’une de ses collègues avait dit à la victime qui se tordait de douleur qu'elle était fatiguée de lui placer la perfusion qui se détachait de son corps.
Interrogée, Ngoné Ndiaye, qui a reconnu qu'elle n'a ni examiné et ni allée voir la patiente, s’est permis de dire qu'il n'y avait pas d'urgence pour le cas de la victime.
Pour sa part, Ndèye Fatou Seck a presque fait la même narration que ses coprévenues puisqu'elle a déclaré qu'elle ignorait complètement que Astou Sokhna disposait d'un dossier médical quand elle s'est présentée.
 
 
Maïmouna Ba, mère de AstouSokhna, toujours dévastée
 
 
Entendue à titre de témoin, la mère de la victime, Maïmouna Ba, donne desprécisions. «Sous le poids de la douleur, ma fille a enlevé sa perfusion. Suite à ça, j'ai entendu une sage-femme lui dire qu'on l'a programmée pour une opération le lendemain. J'étais avec ma fille dans cet hôpital depuis son arrivée jusqu'à 5h. Ma fille est déjà morte et on ne peut plus rien faire, mais je voudrais juste que ce qui s'est passé ne se reproduise plus. Je ne supporterai pas de les voir libre», a-t-elle lâché face au procureur.
Appelée à la barre, la gynécologue qui avait en charge du dossier et qui était de garde le jour-là, Diodio Boye, a,elle aussi dégagé sa responsabilité. «Je n'ai jamais eu à donner un ordre à qui que ce soit pour l'établissement du certificat de décès. Par contre, je reconnais que j'ai faitconstater devant les sages-femmes que Astou Sokhna est morte naturellement. Et c'est moi qui ai examiné le corps suite à son décès, avant de conclure à une mort naturelle», a affirmé Dr Boye, entendue à titre de témoin.
 
Me Ousseynou Gaye tombe à bras raccourci sur les sages femmes
 
 
Étant l'un des avocats constitués pour la partie civile, Me Ousseynou Gaye n’a pas raté les sages femmes. «Elles sont restées impassibles face à la douleur de cette dame. Astou Sokhna a souffert jusqu'à la mort. Si elles avaient fait tout ce qu'il fallait faire, il n'y aurait jamais eu la mort de deux personnes. Elles ont eu une attitude dégoûtante. Elles ne sont jamais parties vers Astou Sokhna. La voix de Astou Sokhna va tinter dans la tête de Amy Sène. Et elle lui dira que tu aurais pu me sauver lorsque ma mère te demandait de me remettre ma perfusion. Nous demandons l'exhumation du corps de Astou Sokhna parce qu'il faut qu'on sache ce qui s'est passé. Elles sont des médecins après la mort.»
 
 
Le parquetier requiert une application extrêmement bienveillante de la loi
 
 
 
Pour sa part, le procureur a dans son réquisitoire révélé que les sages-femmes avaient peur de la sanction et c'était la raison pour laquelle elles ont établi ce certificat de genre de mort. Poursuivant, le parquetier a requis la relaxe pure de Ngoné Ndiaye et de Ndèye Fatou Seck, contrairement aux 4 autres sages-femmes contre qui il a demandé 1 an de prison dont 1 mois ferme. «Même si la population est en colère, on ne peut pas leur appliquer la peine de 5 ans. Je pense qu'il faudrait leur faire une application extrêmement bienveillante de la loi, puisque c'est la première fois qu'elles commettent ces faits. Je pense qu'il faut rabaisser la peine», lance-t-il.
 
Fatou D. DIONE
 
 
 
 
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