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Prolifération des débits de boissons alcoolisées à Grand-Yoff: Jamra révèle un bar appartenant à un imam



Avec les statistiques de Jamra, la commune de Grand-Yoff a sans doute la plus forte concentration de bars au kilomètre carré. L’Ong a dénombré des centaines de débits de boissons alcoolisées, dont la majeure partie est dans la clandestinité et se trouve à l’intérieur même des maisons. Mais le comble, pour Mame Mactar Guèye et Cie, c’est l’imam qui tient un bar au quartier Arafat. Ils lui donnent un mois pour fermer ou ils le dénonceront publiquement et demanderont sa destitution à l’Association des imams et Oulémas du Sénégal.

«Grand-Yoff a battu tous les records» en termes d’exploitation de débits de boissons alcoolisées. La remarque est de Mame Mactar Guèye de l’Ong Jamra. «En 2013, nous avions dénombré pas moins de 400 bars. (…) Pour le dernier recensement que nous avons fait, en 2019, les résultats sont en hausse, avec 431 bars», révèle-t-il. Et pour ce qui tenteraient de contester les chiffres avancés par l’Ong, Mame Mactar Guèye souligne que tout a été fait rigoureusement. «Nous nous sommes attaché les services de deux conseillers, des gens qui connaissent mieux que nous la localité. Ces derniers nous ont mis même en rapport avec d’autres jeunes. Nos équipes ont sillonné le quartier rue par rue», explique-t-il. Et de poursuivre : «ceux qui ont des autorisations sont installés aux bords des rues, avec enseigne lumineuse et tout. Mais ils sont moins nombreux. La grande majorité des bars sont clandestins». Il explique que ces débits de boissons alcoolisées clandestins sont à l’intérieur des quartiers, dans les maisons, où on peut voir, par exemple, un chef de famille aménager une pièce dans sa demeure ou son appartement, pour en faire en bar.

«On a trouvé au quartier Arafat un bar appartenant à un imam. Nous lui donnons jusqu’à la fin du mois de mai, pour qu’il ferme son bar»

Surpris par le nombre impressionnant de bars à Grand-Yoff, Mame Mactar Guèye et Cie sont tombés des nues en apprenant qu’un bar est exploité par un imam. «On a été abasourdi, au quartier Arafat (de Grand-Yoff) de trouver un bar appartenant à un imam. C’est scandaleux», s’indigne-t-il. Et d’ajouter : «il ne peut pas tympaniser les gens avec ses prêches et s’adonner à la commercialisation de boissons alcoolisées, prohibée par l’islam. Nous avons fait une déclaration qui sera envoyée à la presse demain (aujourd’hui). Il n’a pas le droit d’utiliser ce sacerdoce, pour ternir l’image de notre noble religion». Mieux, Jamra le met devant ses responsabilités, sans quoi l’Ong le dénoncera publiquement et demandera sa révocation. «On lui a dit qu’il n’a pas le droit de ternir l’image de notre religion. Par discrétion, nous lui avons donné un délai, jusqu’à la fin du mois de mai, pour qu’il ferme son bar. S’il ne le fait pas, nous allons le dénoncer publiquement, quitte à faire une marche pour demander sa destitution par l’Association des Imams et ouléma du Sénégal».

«Le Président doit faire faire des enquêtes, pour débusquer la corruption dans la délivrance des autorisations»

Dans la lutte contre la prolifération des bars, notamment ceux clandestins, Jamra met l’Etat en première ligne. A en croire Mame Mactar Guèye, les parents peuvent conscientiser leurs enfants, mais «ne peuvent pas gérer la rue», où se passent les tentations. En ce sens, il dit détenir un enregistrement où un vendeur invite des écoliers à venir acheter les fameuses dosettes, en leur disant que c’est bon pour la clarté de l’esprit et pour aiguiser l’intelligence, surtout pour ceux qui font des examens. Pour le responsable de l’Ong, «le Président ne doit pas se limiter à taper sur la table», comme il l’a fait cette semaine en Conseil des ministres. «Il doit faire faire des enquêtes, pour débusquer la corruption dans la délivrance des autorisations», précise-t-il. Déplorant les drames survenus récemment aux Hlm, avec des gosses «morts d’overdose de Jakarta», Mame Mactar Guèye note qu’ils luttent contre ce phénomène depuis 2011. Il rappelle que tout a commencé en 2011, à Rufisque, avec une usine qui fabriquait une dosette de boisson avec 20% d’alcool, appelée «Namp» et commercialisée surtout aux abords des écoles. Avec leur combat, l’usine avait fermé. Mais la même dosette est apparue à Thiès, avec une autre appellation «Salagne-salagne», puis à Louga, sous le nom de «Jakarta». Et grâce à leur combat, l’Etat avait pris la mesure d’interdire la commercialisation de ces dosettes de boisson alcoolisée.

Mbaye THIANDOUM

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