L’édition 2021 du Tournoi de lutte africaine de la Cedeao (Tolac) a été lancée ce jeudi 4 novembre à Dakar. 10 pays prennent part à ce tournoi. Le Sénégal a enregistré hier, dix victoires en autant de sorties. Le Tolac édition 2021 prendra fin samedi 6 novembre.
La 9e édition du Tournoi de lutte africaine de la Cedeao a démarré ce jeudi 4 novembre à l’Arène nationale de lutte de Dakar. Ce tournoi se dispute entre 10 pays. Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, de la Gambie, du Ghana, de la Guinée-Bissau, du Niger, du Nigeria, de la Sierra Leone et du pays hôte le Sénégal. Le Togo, le Libéria, la Guinée-Conakry, le Mali et le Cap-Vert sont aussi conviés à ce tournoi de lutte. Mais ils n’ont pas effectué le déplacement de la capitale sénégalaise. Les pays participants ont été logés dans trois différents groupes. Dans la poule A, nous avons le Sénégal, la Gambie et la Côte d’Ivoire. Le groupe B est composé du Niger, du Ghana et de la Sierra Leone. Le Nigeria, le Burkina Faso, la Guinée-Bissau et le Bénin composent la poule C. Cinq lutteurs de différents poids ont défendu hier les couleurs du Sénégal. Les cinq athlètes sont le choix du coach Ambroise Sarr. Il s’agit de Boy Faye et Ordinateur pour les 120 kg, Gandia Fama et Ngor Niakh 86 kg ainsi que Moussa Ndiaye 66 kg.
Le Sénégal face au Niger en finale
Pour les premières rencontres en èquipe, le Sénégal s’est défait de la Gambie avec 5 victoires avant de remettre le même score face à la Côte d’Ivoire. Le Sénégal finit premier de la poule avec 10 victoires de rang et se qualifie en demi-finale. Pour clore la journèe Boy Faye, Gandia Fama, Ordinateur et Ngor Niakh ont malmené l’èquipe burkinabè avec 5 victoires. Un sans-faute réussi par le Sénégal qui se qualifie en finale. L’autre demi-finale qui opposait le Niger au Nigeria s’est soldée sans surprise par une victoire en équipe du Niger avec un score de 3-2. Le Sénégal aura donc comme adversaire en finalele Niger ce samedi, ce qui n’est pas une première. Les combats en individuels vont se dérouler cet après-midi. Les finales en èquipe et en individuels se tiendront ce samedi àl’Arène nationale pour clore la 9e édition du tournoi de la Cedeao.
REACTIONS
Matar Ba, ministre des Sports : «ce sera une réussite pour le Sénégal autant sur le plan organisation mais aussi pour le pari de la participation»
«Tout ce qui touche la lutte touche en réalité les Africains. Il ne faut pas qu'on ait le complexe de le dire et de le vivre. La Cedeao en utilisant le sport a choisi la discipline qu'on appelle la lutte traditionnelle. C'est un facteur d'intégration. Le Sénégal a toujours été devant ce combat là parce qu'on ne gagnerait pas le pari de notre développement sans l'intégration. Le Sénégal, avec l'autorisation du chef de l'Etat, malgré la pandémie, abrite aujourd'hui le 9e tournoi de la Cedeao. On a l'habitude de l'organiser, mais il y a eu une cassure avec l'arrivée de la pandémie et c'est reparti à partir du Sénégal. C'est pourquoi je voudrais rendre un hommage au président du Cng et à l'ensemble de son équipe pour la parfaite organisation ; en tout cas ce sont des débuts appréciables.
Nous avons vu notre équipe nationale aussi, qui a été mise dans de très bonnes conditions. De ce que j'ai vu tout à l'heure, il faut craindre le Niger. Il faut les étudier. Ce sont les deux pays qui se font la concurrence au niveau de ce tournoi. J'invite les Sénégalais à venir en masse, l'entrée est gratuite, dans la discipline, pour recevoir nos amis des autres pays. L'objectif, c'est d'être tous ensemble en communion. Nous sommes sûrs que ce sera une réussite pour le Sénégal autant sur le plan organisation mais aussi pour le pari de la participation. Nous avons Ambroise Sarr l'excellent entraîneur de l'équipe qui la tient avec une main de fer, avec beaucoup de technique. Nous prions pour que tout se passe très bien.
Je dois aussi vous dire que mon collègue du Niger qui m'a dit qu'il est surpris et ému de voir cette belle infrastructure au Sénégal. Qu'ils ont des arènes, mais pas dans ce format. D'ailleurs, il m'a demandé de l'aider à transporter notre expérience vers le Niger. J'ai décidé qu'au mois de décembre, nous allons prendre les experts du ministère des Sports, du Cng et quelques lutteurs pour aller accompagner le Niger parce qu'ils ne comprennent pas comment on fait pour organiser chaque week-end des combats de lutte. Ici on a des combats de lutte non seulement en week-end mais aussi en semaine. Par contre, eux ont beaucoup d'arènes mais n'organisent qu'une ou deux fois par an. Nous avons le devoir, par solidarité, d'aller partager avec eux l'expérience qu'on a. Et nous espérons que sous peu, ils auront le même format que chez nous.»
Bira Sène, président du Cng de lutte : «nos impressions sont bonnes pour le moment»
«On a vu l'équipe du Sénégal engagée et mobilisée. Lors du premier combat, nous avons vu que le Sénégal était supérieur à son adversaire. Mais ce n'est qu'un début parce qu'on a encore d'autres adversaires. Le Nigeria, par exemple, depuis tout le temps est notre adversaire potentiel dans ce tournoi-là. Nos impressions sont bonnes pour le moment.»
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