Ndiogou Diop et ses deux neveux, Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye, vont pour le reste de leur vie regretter d'avoir molesté Lat Dior Diop. Ce dernier, grand-frère de la dame Mabo Diop qu'il a battue pour une histoire de téléphone portable, s’est vu infliger une correction par l'oncle et ses neveux, qui lui cassent la tête avec une pierre tout en lui tailladant le poignet à l'aide d'un couteau. Ils encourent 3 mois ferme.
À entendre les déclarations qu'ils ont faites devant la barre des flagrants délits de Dakar, hier, on pourrait dire que Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye, ont raconté au juge une histoire à dormir debout. Mais le tribunal, dans sa sagacité et sa lucidité, ne s'est pas laissé berner par ces prévenus qui ont essayé de diluer leur responsabilité pénale en soutenant qu'ils étaient uniquement dans cette maison pour calmer les tensions entre leur oncle et le beau-frère de ce dernier. En effet, dans cette affaire, tout est parti d'un coup de fil que Ndèye Mabo Diop a passé à sa mère, qui se trouve aux Usa. Ainsi, à moitié handicapée, la dame lui confiait que pour une histoire de téléphone, elle s’est fait tabasser par son grand-frère Lat Dior Diop. Ce faisant, sa mère lui a demandé d’en parler à son mari. Chose que Mabo Diop a faite en appelant Ndiogou Diop. Celui-ci, au lieu d'aller seul dans la demeure de son épouse et essayer de calmer les choses, a organisé une expédition punitive pour donner une correction sévère à son beau-frère Lat Dior Diop. Ainsi, Ndiogou Diop a appelé en renfort ses deux neveux Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye. Ces derniers ont quitté la Médina, pour s’en prendre à lui. Munie de deux certificats médicaux dont un de 18 jours et l’autre de 21 jours, la partie civile Lat Diop a porté plainte. Aussi, pour coups et blessures volontaires, Ndiogou Diop, ses neveux, Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar, devant qui ils ont réfuté les faits. A la barre, la victime Lat Dior Diop donne sa version : «c'est Serigne Massamba qui m'a assommé avec une pierre sur la tête. Tous les trois ont forcé la porte de ma chambre et se sont rués sur moi. Quant au mari de ma sœur, Ndiogou Diop, il détenait une pompe à gaz. Ils m'ont attaché les bras. L'un d'eux avait un couteau», a dit la partie civile.
Les prévenus nient sans convaincre
Interrogé, Ndiogou Diop a dit qu'il était chez Lat Dior Diop pour secourir son épouse. Il a réfuté avoir occasionné lesdites blessures à Ndiogou, même s'il a reconnu s'être battu avec lui à mains nues. «J'étais dans cette maison avec mes neveux pour juste lui parler. Il y a eu une altercation lorsque je suis allé là-bas, mais je n'avais pas de couteau. C'est lui qui a assommé Massamba. Je ne l'ai pas blessé au poignet. Il m'a assommé avec un encensoir», dit-il, même s'il avait à la police clairement indiqué avoir riposté lorsque son vis-à-vis l'a frappé avec l'encensoir. Mais, la parquetière n'a pas cru un mot de ce qu'il a dit. À en croire la procureure, Ndiogou et ses neveux sont venus dans ladite demeure pour en découdre avec Lat Dior Diop. Enfoncé par la victime, Serigne Massamba Mbacké Dieng, pour se dédouaner, dira : «j'étais sur les lieux pour calmer la tension», s'est-il défendu. L'autre neveu Moulaye Idrissa Guèye a lui aussi déclaré qu'il était là-bas pour apaiser la tension entre son oncle et la victime. À l'en croire toujours, ni son oncle, ni Serigne Massamba ne détenaient de couteau ou de pierre au cours de la bagarre. Quant à Ndèye Mabo Diop, elle a décrit son grand-frère Ndiogou Diop comme un trouble-fête, insupportable et violent. Et le pire dans tout ça, dit-elle, son frère saoulard la brutalise alors qu'elle est handicapée. Les autres témoins, à savoir Massaër Diagne et Abou Seck, ont enfoncé les prévenus. Ils ont soutenu que le plaignant était ensanglanté après qu’ils sont venus le tabasser.
La partie civile réclame 500.000
Très en colère, l'avocat de la victime, Me Henry Gomis, a demandé au juge d'ajouter l'association de malfaiteurs et de la retenir à leur encontre lorsqu'il rendra sa décision, parce que, dit-il, il y a eu une entente au préalable. Poursuivant, il a sollicité que le tribunal retienne aussi la violation de domicile contre les neveux. Au regard de ces observations, la robe noire a souhaité qu'ils soient condamnés à payer solidairement la somme de 500.000 F Cfa à son client pour toutes les dépenses et le préjudice moral qu'ils lui ont causé. Abondant dans le même sens, la représentante du parquet a elle aussi estimé que ces faits sont graves. Écartant ainsi l'excuse de provocation, elle a requis contre chacun des prévenus 3 mois d'emprisonnement ferme. Les avocats de la défense, Mes Jacques Albert Faye, Mbaye Sall et Mamadou Seck, ont sollicité une application bienveillante de la loi contre les mis en cause. Délibéré le 4 novembre 2020.
Fatou D. DIONE
À entendre les déclarations qu'ils ont faites devant la barre des flagrants délits de Dakar, hier, on pourrait dire que Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye, ont raconté au juge une histoire à dormir debout. Mais le tribunal, dans sa sagacité et sa lucidité, ne s'est pas laissé berner par ces prévenus qui ont essayé de diluer leur responsabilité pénale en soutenant qu'ils étaient uniquement dans cette maison pour calmer les tensions entre leur oncle et le beau-frère de ce dernier. En effet, dans cette affaire, tout est parti d'un coup de fil que Ndèye Mabo Diop a passé à sa mère, qui se trouve aux Usa. Ainsi, à moitié handicapée, la dame lui confiait que pour une histoire de téléphone, elle s’est fait tabasser par son grand-frère Lat Dior Diop. Ce faisant, sa mère lui a demandé d’en parler à son mari. Chose que Mabo Diop a faite en appelant Ndiogou Diop. Celui-ci, au lieu d'aller seul dans la demeure de son épouse et essayer de calmer les choses, a organisé une expédition punitive pour donner une correction sévère à son beau-frère Lat Dior Diop. Ainsi, Ndiogou Diop a appelé en renfort ses deux neveux Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye. Ces derniers ont quitté la Médina, pour s’en prendre à lui. Munie de deux certificats médicaux dont un de 18 jours et l’autre de 21 jours, la partie civile Lat Diop a porté plainte. Aussi, pour coups et blessures volontaires, Ndiogou Diop, ses neveux, Serigne Massamba Mbacké Dieng et Moulaye Idrissa Guèye ont fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar, devant qui ils ont réfuté les faits. A la barre, la victime Lat Dior Diop donne sa version : «c'est Serigne Massamba qui m'a assommé avec une pierre sur la tête. Tous les trois ont forcé la porte de ma chambre et se sont rués sur moi. Quant au mari de ma sœur, Ndiogou Diop, il détenait une pompe à gaz. Ils m'ont attaché les bras. L'un d'eux avait un couteau», a dit la partie civile.
Les prévenus nient sans convaincre
Interrogé, Ndiogou Diop a dit qu'il était chez Lat Dior Diop pour secourir son épouse. Il a réfuté avoir occasionné lesdites blessures à Ndiogou, même s'il a reconnu s'être battu avec lui à mains nues. «J'étais dans cette maison avec mes neveux pour juste lui parler. Il y a eu une altercation lorsque je suis allé là-bas, mais je n'avais pas de couteau. C'est lui qui a assommé Massamba. Je ne l'ai pas blessé au poignet. Il m'a assommé avec un encensoir», dit-il, même s'il avait à la police clairement indiqué avoir riposté lorsque son vis-à-vis l'a frappé avec l'encensoir. Mais, la parquetière n'a pas cru un mot de ce qu'il a dit. À en croire la procureure, Ndiogou et ses neveux sont venus dans ladite demeure pour en découdre avec Lat Dior Diop. Enfoncé par la victime, Serigne Massamba Mbacké Dieng, pour se dédouaner, dira : «j'étais sur les lieux pour calmer la tension», s'est-il défendu. L'autre neveu Moulaye Idrissa Guèye a lui aussi déclaré qu'il était là-bas pour apaiser la tension entre son oncle et la victime. À l'en croire toujours, ni son oncle, ni Serigne Massamba ne détenaient de couteau ou de pierre au cours de la bagarre. Quant à Ndèye Mabo Diop, elle a décrit son grand-frère Ndiogou Diop comme un trouble-fête, insupportable et violent. Et le pire dans tout ça, dit-elle, son frère saoulard la brutalise alors qu'elle est handicapée. Les autres témoins, à savoir Massaër Diagne et Abou Seck, ont enfoncé les prévenus. Ils ont soutenu que le plaignant était ensanglanté après qu’ils sont venus le tabasser.
La partie civile réclame 500.000
Très en colère, l'avocat de la victime, Me Henry Gomis, a demandé au juge d'ajouter l'association de malfaiteurs et de la retenir à leur encontre lorsqu'il rendra sa décision, parce que, dit-il, il y a eu une entente au préalable. Poursuivant, il a sollicité que le tribunal retienne aussi la violation de domicile contre les neveux. Au regard de ces observations, la robe noire a souhaité qu'ils soient condamnés à payer solidairement la somme de 500.000 F Cfa à son client pour toutes les dépenses et le préjudice moral qu'ils lui ont causé. Abondant dans le même sens, la représentante du parquet a elle aussi estimé que ces faits sont graves. Écartant ainsi l'excuse de provocation, elle a requis contre chacun des prévenus 3 mois d'emprisonnement ferme. Les avocats de la défense, Mes Jacques Albert Faye, Mbaye Sall et Mamadou Seck, ont sollicité une application bienveillante de la loi contre les mis en cause. Délibéré le 4 novembre 2020.
Fatou D. DIONE
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