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Omar Diaby, djihadiste franco-sénégalais: "quand l'imam Ndao a été libéré, je me suis dit al-hamdoulila, car il n'état pas dans cette voie de djihad"



Omar Diaby, djihadiste franco-sénégalais: "quand l'imam Ndao a été libéré, je me suis dit al-hamdoulila, car il n'état pas dans cette voie de djihad"
 
Spécialiste des réseaux djihadistes, le journaliste de France 24 Wassim Nasr s'est entretenu dernièrement pendant deux heures, via Skype, avec le djihadiste Omar Diaby. Considéré comme l’un des principaux recruteurs de djihadistes francophones, le Franco-sénégalais qui a été annoncé mort en 2015 a révélé, lors de cette interview, que des officiels sénégalais lui ont proposé de rentrer au pays. Il a également évoqué ses «relations» avec l’Imam Alioune Badara Ndao, qu’il dit avoir rencontré lors de son séjour au Sénégal. Mais s’agissant de ce dernier, Omar Diaby assure que «Imam Ndao n’était pas dans la voie du Djihad».
 
 
Les journalistes et autres chasseurs de scoop avaient un peu perdu sa trace depuis sa libération de prison le 16 février 2019. Le djihadiste français originaire du Sénégal Omar Diaby, l’un des principaux recruteurs de djihadistes francophones, avait alors été libéré d'une prison syrienne où il était incarcéré depuis six mois, au Nord-Ouest du pays. En décidant d’accorder une interview au journaliste de France 24 Wassim Nasr, le djihadiste qui serait présentement en Syrie où il dirigerait un groupe «indépendant» de djihadistes étrangers, a mis fin à son mutisme.
Au cours de ce qu’il convient d’appeler une «e-interview», le djihadiste dont le fils est aperçu au front dans une vidéo diffusée par France24, a fait des révélations sur le désir ardent des autorités sénégalaises de le faire revenir. En effet, sur le plateau de «Paris Direct» de France 24, Wassim Nasr a révélé que Omar Diaby lui a confié que des officiels sénégalais sont entrés en contact avec lui pour lui proposer de rentrer au Sénégal. Un désir du Sénégal «par impulsion française», croit savoir le journaliste spécialiste des mouvements djihadistes. «J'ai appris que les autorités sénégalaises, via des officiers de renseignements, essayaient de l'attirer au Sénégal, de lui faire miroiter quelque chose pour qu'il rentre au Sénégal et bien sûr, ça c'est par impulsion évidemment française», a expliqué le journaliste Wassim Nasr.
 
 
Omar Diaby «veut mourir arme à la main»
 
 
Interviewé à son tour par nos confrères de Dakaractu, Wassim Nasr a indiqué que le djihadiste lui a fait savoir qu'il n'est pas intéressé par l'offre du Sénégal. «Il m'a dit qu'il veut mourir arme à la main», rapporte le journaliste. En ce qui concerne le Sénégal, le journaliste de France24 révèle également que le djihadiste lui a parlé de ses «relations» avec l’Imam Alioune Badara Ndao. Selon le journaliste, Diaby a reconnu avoir rencontré l'Imam Alioune Ndao lors d'un séjour au Sénégal, sans préciser la date. 
 
 
Omar Diaby : «Imam Ndao n’était pas du tout dans cette voie de djihad»
 
 
 
Selon le journaliste, Omar Diaby s'est dit très surpris d'avoir appris que le religieux de Kaolack a été arrêté dans le cadre d'une opération antiterroriste déclenchée en 2015 et jugé pour des faits liés au terrorisme. «Quand l’imam a été libéré, je me suis dit al-Hamdoullilal, car il n’était pas du tout dans cette voie de djihad», a confié Omar Diaby au journaliste de France24. Selon la source, le Franco-sénégalais a affirmé lors de l’interview que l'imam Ndao qui a écopé de trois mois avec sursis pour détention d'armes sans autorisation administrative, l'a découragé lorsqu'il lui a exposé son projet de djihad en Syrie.
Pour ce qui est de son autre pays : la France, le djihadiste qui dit être pour l’attaque contre Charlie Hebdo mais contre le massacre de Nice, a déclaré au journaliste que celui-ci veut sa mort désormais. «La France a mis sa tête à prix», aurait-il déclaré.
Et Wassim Nasr de détailler le contenu de la discussion. «Il affirme n'avoir aucune responsabilité avec les djihadistes qu'il a embrigadés, notamment avec ceux impliqués dans les attentats du 13 novembre. Il estime que même ceux qu'il a attirés en Syrie, il l’a fait de bonne foi, pour qu'ils fassent leur devoir de jihad. Si certains ont fini dans les rangs de l'État islamique, c'est de leur faute».
 
 
Sidy Djimby NDAO


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