Oustaz Assane Seck a fait l’objet, hier jeudi, d'un second retour de parquet. Outre la vidéo dans laquelle il parlait de la candidature de Ousmane Sonko à la présidentielle de 2024 et qui lui a valu son arrestation, les enquêteurs, lors de son interrogatoire, lui reprochent aussi dans d'autres vidéos de s'être attaqué aux magistrats et aux institutions du pays pour défendre son leader politique.
Oustaz Assane Seck n'est toujours pas fixé sur son sort. Le prêcheur, qui croyait sûrement son calvaire terminé, va devoir encore patienter. Présenté à nouveau hier, jeudi 11 mai 2023, devant le procureur, il a été l’objet d'un second retour de parquet. Son dossier est allé en instruction. Arrêté pour avoir dit : «soit Ousmane Sonko est candidat et il gagnera l’élection, soit il n’est pas candidat et le pays brule», d'où les infractions d'atteinte à la sûreté de l'État, d'appel à l'insurrection, d’actes et manœuvres de l’article 80 du code pénal pour lesquels il est poursuivi, le maître coranique risque gros.
Outre cette déclaration qui a conduit à son arrestation, les enquêteurs lui reprochent aussi sur procès-verbal d'autres vidéos dans lesquelles Oustaz Assane Seck «appelait à la violence». C'est lors de son audition devant les enquêteurs que ces derniers lui ont posé d’autres questions. A toutes les interpellations des enquêteurs, il rétorquait : «je n'ai jamais tenu des propos allant dans le sens d'attaquer qui que ce soit. Les vidéos que vous voyez dans ma galerie sont issues des différents groupes WhatsApp dont je suis membre».
Interpellé sur ses relations avec le groupe d'individus qui a été récemment arrêté avec des substances explosives destinées à brûler le pays en s'attaquant aux biens publics et privés, Oustaz Assane Seck botte en touche et dit qu'il n'en a aucune. Il poursuit en soutenant qu'il n'est mêlé dans aucun projet visant à créer le chaos. Sur le fait qu'il recevait un financement pour mettre à exécution une attaque pour brûler le pays, il a totalement démenti en assurant qu'il n'en percevait point. Selon lui, quand il parlait dans la vidéo qui a abouti à son arrestation, il jouait juste le rôle d'alerte.
Fatou D. DIONE