OFFRE, CESSION ET DETENTION DE DROGUE: Les étudiants Mouhamed Niang, Mamadou Senghor, Martial Sané et Mouhamed Diédhiou risquent une condamnation

 
Etudiant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, Mouhamed Niang, poursuivi pour offre et cession de chanvre indien, risque 2 ans de prison ferme. Quant à ses acolytes Mamadou Senghor, Martial Sané et Mouhamed Diédhiou, qui l’ont accusé d’être le propriétaire du yamba devant le procureur, ils encourent 1 mois ferme. Ils ont été interpellés dans une chambre au pavillon A de l’Ucad en train de fumer du yamba. 
 
Les 4 étudiants Mamadou Senghor, Martial Sané, Mouhamed Diedhiou et Mouhamed Niang de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, qui ont été interpellés au pavillon A en train de fumer du yamba, ont été finalement jugés, hier, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar. Ces inculpés, qui ont postulé au concours de l’École nationale d’administration (Ena), risquent gros. Aussi, à l’encontre de Mouhamed Niang, le substitut du procureur a requis 2 ans de prison ferme pour offre et cession de chanvre indien. Contrairement à ses acolytes Martial Sané, Mouhamed Diédhiou et Mamadou Senghor, qui encourent 1 mois d’emprisonnement ferme pour le délit de détention en vue de la consommation personnelle. 
Ces étudiants du temple du savoir s’étaient enfermés dans une chambre au pavillon A, pour griller des joints de yamba. Ils ont été surpris par un vigile qui a été attiré par l’odeur de la drogue. Sur ce, ils ont remis au vigile qui les a interpellés 21 cornets de chanvre indien. Informés, les agents enquêteurs qui ont rappliqué sur les lieux ont découvert lors de la perquisition 250 grammes de chanvre indien. Ainsi que la somme de 123.000 F appartenant à Mouhamed Niang. Sur chacun des autres, un joint de yamba a été saisi. 
Auditionnés à la police, Mamadou Senghor, Martial Sané, Mouhamed Diédhiou ont unanimement mouillé leur coinculpé Mouhamed Niang, en lui attribuant la paternité de la drogue. Par ailleurs, lors de leur audition devant le procureur, les 4 prévenus avaient tous reconnu les faits qui leur sont reprochés. 
Hier, face au juge des flagrants délits de Dakar, ils ont catégoriquement changé de version, en niant. Pis, tous les mis en cause ont ouvertement attesté qu’ils ne comprenaient pas la prévention que le procureur leur avait notifiée. Demeurant à Gueule Tapée, Mouhamed Diédhiou a soutenu. «J'ai reconnu devant le procureur être un adepte du chanvre indien, parce que je n'avais pas compris la question qui m’a été posée par lui. C’est pour cela que j’ai contesté aujourd'hui. J'étais dans cette chambre pour rendre visite à mon ami Mamadou Senghor», s’est-il défendu. Le pensionnaire de Yeumbeul, Mamadou Senghor, de renchérir : «la chambre dans laquelle nous avons été alpagués est celle du nommé Barkham. J’y loge et non mes autres coinculpés. Martial qui est mon ami était venu me voir et nous étions en train de réviser ce jour-là. J'avoue que j’ai accusé Mouhamed Niang d’être le propriétaire de la drogue parce qu'il m'a révélé qu'un ami la lui avait donnée», s’est dédouané le garçon de 27 ans. 
Au tour de Martial Sané de soutenir : «j'avais dit que la drogue appartenait à Mouhamed Niang à l'enquête parce qu'il y avait un paquet. Mais je reconnais avoir fumé. Et en ce qui me concerne, il y avait un cornet de 1000 F qui a été découvert», a déclaré le résident des Hlm Fass, âgé de 24 ans.
Le supposé propriétaire du yamba, Mouhamed Niang, demeurant à Sacré Cœur 3, de marteler : «Ils ont été arrêtés tous dans une chambre. Franchement, j'étais en train de dormir au moment des faits. J’avoue que c’est le vendeur de drogue, le nommé Amdy, résident au pavillon K, qui m'a vendu un seul cornet de chanvre indien à 1000 F. Et c’est lui qui m’a confié les 250g retrouvés dans la chambre, au moment où il allait chercher de la monnaie. Les 123.000 F qui ont été trouvés par-devers moi m’ont été offerts par ma sœur. Ils étaient destinés au paiement de ma mensualité à l'Université Amadou Hampaté Ba», a déclaré le jeune de 23 ans. «C’est grave et vous êtes tous inscrits au concours de l’Ena. Vous, vous voulez être des cadres fumeurs de chanvre indien dans le futur ?», s’est interrogé le ministère public, qui poursuit : «Ils avaient tous reconnu à l'enquête et devant le procureur. Même s'ils prétendent aujourd’hui n'avoir pas compris la prévention. Ce sont des faits constants. Délibéré le 29 novembre 2018.
Fatou D. DIONE