Ndakaaru, ville aspirante, boulimique, démesurée, que les nouvelles autorités veulent discipliner. Herculéen. Et ceux qui ont grandi avec la cité se souviennent, de ce qu’on leur a raconté tel le lotissement de Grand-Dakar, là-bas dans la « brousse », le creusement des grands canaux par les « Ndondy 44 », revenus de la seconde guerre mondiale. Mais aussi le déguerpissement du quartier de ces derniers, et des autres environnants : Diacksao, Njolofène, pour ériger l’obélisque, -le lycée Kennedy et aménager Grand-Yoff, Diamaguène et autres. Pour dire que du flottant a remplacé du flottant. Mais la Sicap et l’Ohlm étaient l’exception, la normalité, construisant des cités lumineuses, colorées avec des VRD aux normes. Puis les Parcelles Assainies sont nées, idée d’un vrai maire de la capitale, Mamadou Diop, Diop-Le-Maire le bien nommé. Ensuite ce sera l’explosion et la course folle vers l’arrière-banlieue, les Niayes où affleure la nappe. La grande folie entretenue par le laisser-faire d’un Etat démissionnaire, dont les agents spéculent sans retenue. Le foncier devient une arme de corruption massive. Maintenant, on veut remettre de l’ordre. L’idée est généreuse, mais il va falloir de la poigne et de la suite dans les idées. Pour sauver Ndakaaru d’elle-même.
Waa Ji












