En visite chez Gaston Mbengue, l’ancien roi des arènes Mohamed Ndao Tyson, après avoir tressé des lauriers au Don King, est revenu sur sa carrière, mais aussi son impact dans l’arène qu’il promet de réintégrer.
De l’homme Gaston Mbengue, Mohamed Ndao Tyson retient «un grand-frère, ami, conseiller et employeur (rire) ; en gros, c’est quelqu’un de très important pour nous». L’ancien roi des arènes de poursuivre : «c’est un pur produit de ce pays. Il est né, a grandi et essayé de mettre sur pied son entreprise. Il peut arriver d’avoir beaucoup de choses, mais le plus difficile, c’est d’avoir du concret. Il fait partie de ces gens qu’on peut citer en exemple. C’est un visionnaire, avec une grande personnalité. Il a sa manière de faire et son charisme pour en arriver là». Selon le leader de la Génération Boul Falé, «on ne peut pas parler de l’histoire de la lutte sénégalaise sans parler de Gaston Mbengue qui reste le doyen des promoteurs». Avec l’arrivée du Cng, on ne peut non plus parler de la lutte sans évoquer le Dr Alioune Sarr. «Et en 1994, il y a eu le phénomène venu de Kaolack avec comme nom d’arène Tyson, avec la génération Boul Falé. Il faut retenir que quand je venais à Dakar, c’était pour les études ; donc c’est le destin qui a fait que je sois lutteur. C’est assez historique. J’ai fait de sorte que les lutteurs puissent vivre de leur sueur. On ne peut pas écrire l’histoire de la lutte sans parler de Gaston Mbengue, Alioune Sarr et Tyson», a lâché Mohamed Ndao Tyson. «J’ai trouvé aussi les oeuvres des anciens comme Mbaye Guèye, Moustapha Guèye ou encore Robert, mais j’ai haussé la barre, même si les promoteurs se sont opposés à la hausse des cachets. Il faut ramener cette relation de partenariat entre les acteurs de la lutte. Ce sera pour l’intérêt de la lutte», plaide-t-il tout en sourire.
«Je reviendrai bien sûr dans l’arène…»
Interrogé sur les combats organisés par Gaston Production ce 28 novembre, opposant Zoss à Alioune Sèye et Pakala à Forza, Tyson n’a pas voulu faire de pronostics. Il s’est juste contenté de prodiguer des conseils à ses jeunes frères. «(Rire) je n’ai pas l’habitude de faire des analyses pour des combats. Pour ces combats, je dirais que le plus important, ce qui fera que l’estime soit réelle doit dépendre du comportement des lutteurs. C’est important pour un lutteur d’avoir un métier. On dit souvent qu’on est des nobles, mais ce qui peut l’expliquer, c’est le contenu qu’on peut mettre dans notre existence», confie le tombeur du grand Manga 2. «Rien qu’être un lutteur est difficile. Qu’on soit dans l’arène ou pas, on rencontre toujours des difficultés. L’encadrement joue un rôle important dans cette existence. Il faut aussi que leurs relations avec les promoteurs soient plus confraternelles parce que ça doit être un partenariat win-win. Il ne faut pas se regarder en chiens de faïence. Gaston a l’habitude de faire des combinaisons explosives. Il a été le premier à organiser des tournois de lutte avec le Claf. Il a l’habitude de révéler des champions et je suis sûr qu’il en sortira encore ce 28 novembre», dit-il.
Un retour dans l’arene ? Tyson répond: «je reviendrai bien sûr dans l’arène. Je vais venir au combat Balla Gaye2-Bombardier. Je vais faire mon ‘’Bakk’’ pour tous mes fans».