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Me OUSSEYNOU FALL chauffe le tribunal et accuse les magistrats: «‘’Nit dafay am jom, Ku nek ak sa bameel’’



Me OUSSEYNOU FALL chauffe le tribunal et accuse les magistrats: «‘’Nit dafay am jom, Ku nek ak sa bameel’’
 
 
Sans le nommer, Me Ousseynou Fall, constitué pour assurer la défense de Khalifa Sall, a littéralement descendu le juge Demba Kandji. L’avocat, qui n’a certainement pas avalé la pilule après que le juge a rendu sa décision, a pris son temps pour le traiter indirectement de tous les noms d’oiseaux. Il l’a presque insulté. Ce, pendant un quart d’heure. «Nit dafay am jom» (Il faut savoir rester digne) a lâché Me Fall. Très fâché contre les propos agressifs de la robe noire, Demba Kandji a voulu lui retirer la parole, mais c’était sans compter avec Me Fall, qui a tenu à terminer sa plaidoirie.
 
 
 
La tension était vive, hier, au procès de Khalifa Sall et Cie. Me Ousseynou Fall a réitéré ses attaques contre le régime et contre certains magistrats. Et cette fois, c’est Demba Kandji et le Procureur général surtout qui en ont pris pour leur grade. Prenant la parole pour plaider sur l’exception d’irrecevabilité soulevée par ses confrères de la défense, la robe noire en a profité pour d’abord s’en prendre à Lassana Diabé Siby. «Je n’ai pas compris que le Procureur général, dans son réquisitoire, demande l’application de l’arrêt de la Cedeao et, ensuite, retourne sa veste. Le monde entier n’a pas compris cette volte-face. Il y a un dessein ignominieux avec la sortie du procureur de la République dans la presse qui présumait la culpabilité de Khalifa Sall», peste Me Fall. Il poursuit : «une justice équitable est une justice qui respecte la règle de droit, le procès équitable suppose que toutes les parties soient écoutées sans animosité. Le maire est injustement accusé par un Etat, pour ne pas dire par un dictateur qui emprisonne à tour de bras et qui muselle la presse».
 
 «Je n’ai pas choisi d’être magistrat et de voir des Libanais défiler chez moi pour me corrompre»
 
L’avocat d’ajouter : «vous êtes le dernier rempart de cette justice, vous devez mettre fin à toutes les entorses aux droits de l’homme. Malheureusement, ce que nous avons remarqué, c’est que les droits de Khalifa Sall ont été violés», plaide encore Me Fall. Décidé à en découdre avec les juges, il enchaîne : «qu’on ne vienne pas nous dire qu’on applique le droit. Si on avait appliqué le droit, Khalifa Sall ne serait pas ici. Vous aurez pu dire : j’applique le droit, Khalifa, rentrez chez vous. Si le droit était dit, Khalifa serait rentré chez lui (…)  Je dis avec force mes mots, parce que je ne suis pas instrumentalisé, je n’ai pas de plan de carrière, je ne suis pas corrompu. Si j’ai choisi le métier d’avocat, c’est par souci d’indépendance. J’étais à l’Ecole de la magistrature et j’ai démissionné, parce que je ne crois pas en cette justice. Il y a des brebis galeuses dans cette magistrature, qui jettent l’anathème sur leurs anciens collègues. On se connaît, vous me regardez les yeux dans les yeux. Je n’ai rien à me reprocher. Je n’ai pas choisi d’être magistrat et de voir des Libanais défiler chez moi pour me corrompre. Le Jugement dernier existe et chacun répondra de ses actes. En prêtant serment, vous avez engagé votre honneur. «Nit dafay am jom ! (il faut savoir rester digne) Ku nek ak sa bameel (on sera tout seul dans notre tombe)», a encore vociféré Me Fall.
 
 
Demba Kandji : «Ces propos sont inqualifiables, indignes d’une barre !»
 
Pour ne pas en entendre plus, le juge l’arrête et interpelle Me Doudou Ndoye : «Me Doudou Ndoye, je vous interpelle parce que vous êtes le plus ancien. Dîtes-moi si c’est conforme à vos règles. Vous l’avez entendu ? Ces propos sont inqualifiables, indignes d’une barre !», peste le juge, visiblement courroucé. La tension monte encore. Me Doudou Ndoye tente de calmer son confrère, qui refuse et enchaîne : «ne me coupez pas ! Ne me coupez pas ! Je suis en train de plaider mon dossier», hurle l’avocat. «Si c’est dans ces conditions, je vous retire la parole !», martèle le juge. «Je n’ai pas terminé», rétorque l’avocat. Me Doudou Ndoye intervient encore, pour présenter ses excuses au nom de «tous ceux qui portent la robe», au moment où Me Fall s’était éloigné de la barre. Salve d’applaudissements ensuite de la part de l’assistance à l’endroit de Me Ousseynou Fall, qui était devenu la star. Le juge suspend l’audience, malgré que Me Felix Sow se soit joint à Me Doudou Ndoye pour présenter des excuses.
 
 
L’Ordre des avocats présente ses excuses
 
 
Au retour, après une petite réunion avec les représentants de l’Ordre des avocats, Me Ibrahima Ndiéguène, secrétaire général de l’Ordre, a pris la parole pour rappeler toutes les parties à l’ordre et sur le comportement à adopter. «L’Ordre présente des excuses pour ce qui vient de se passer. Nous n’accepterons pas qu’on piétine les droits des avocats. Je ne suis ni du côté de la défense, ni de la partie civile. Ce dossier n’est qu’un temps de notre vie, mais ce n’est pas toute notre vie. Nous voudrions que l’audience se déroule dans la sérénité, car nous sommes des acteurs de la justice. J’ai demandé à mon confrère de se conformer à la règle. La décision que vous avez prise tout à l’heure sera acceptée», a tempéré Me Ndiéguène.
 
Demba Kandji refuse la parole à Me Fall, il est encore hué par le public
 
Me Ousseynou Fall ne prendra plus la parole jusqu’au moment où le Procureur général, dans son réquisitoire, riposte à son attaque. Me Fall voulait alors réagir, mais c’était sans compter avec Demba Kandji : «si c’est pour avoir le même comportement de tout à l’heure, je ne vous donne pas la parole» ; « C’est pour réagir…», mais avant qu’il ne termine le juge le coupe : «non ! Je ne vous donne pas la parole. Je ne donne pas la parole à quelqu’un qui a eu des propos inqualifiables et qui ne s’est pas excusé», décide alors le juge, avant de donner rendez-vous aux parties à aujourd’hui pour son délibéré. Au moment de sortir, il a été accompagné par des huées de l’assistance. Il fait la sourde oreille et s’en va.
Fatou D. DIONE
 
 
 


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