Après que le juge Mamadou Seck du deuxième cabinet a placé le journaliste Pape Alé Niang sous mandat de dépôt, certains de ses avocats ont fait face à la presse au palais de justice de Dakar. L'un d'eux, en l'occurrence Me Moussa Sarr, après avoir notifié que son client est poursuivi pour trois infractions, a indiqué : «nous allons nous organiser pour qu’il soit entendu le plus rapidement possible pour que nous puissions dérouler notre stratégie de défense qui tend à le faire sortir le plus rapidement possible. Qu’il obtienne une liberté provisoire en attendant de poursuivre le combat jusqu’à l’obtention d’un non-lieu». La robe noire qui estime que les faits qui lui sont reprochés ne sont pas avérés, a déclaré que le journaliste a été arrêté, poursuivi pour une prétendue diffusion d’un message radio de la police et des sapeurs-pompiers. Ce qui, selon l’avocat, est incontestable. Puisque, précise-t-il, ces messages étaient sur la place publique avant que Pape Alé Niang n’en parle. «À partir de ce moment, on ne peut lui reprocher d’utiliser des messages qui sont sur les réseaux sociaux pour en tirer les conséquences. Faire son travail d’investigation journalistique pour éclairer l’opinion publique. Sa place n’est pas en prison. Il faut que l’Etat du Sénégal prenne ses responsabilités. Il faut qu’il arrête ces violations de la liberté de la presse. Parce que sans liberté de presse, il n’y a pas de démocratie», a asséné Me Sarr, qui martèle que la prison n’est pas une réponse à des problèmes politiques.
Par contre, précise-t-il, les problèmes politiques se règlent par des débats politiques. Sur ce, il a demandé qu'on arrête d’instrumentaliser la justice pour régler des comptes. Et sur l'état de Pape Alé Niang, le conseil a fini de révéler qu'il est serein puisqu'il est venu dans son cabinet tout en lui disant qu’il a des informations, de source sûre et qu’il allait être arrêté prochainement. D'après lui toujours, il devait prendre toutes les dispositions et a informé sa famille.
Fatou D. DIONE