Le président de la Fédération sénégalaise, Me Augustin Senghor, en a marre des quarts de finale. Accroché hier en marge de la séance d’entrainement des Lions, il a réitéré sa volonté de faire sauter les verrous des quarts pour gagner enfin ce trophée. Une étape que le Sénégal n’a plus dépassée depuis Égypte 2006.
«Aujourd’hui, je peux dire qu’au niveau de la Fédération, nous avons acquis beaucoup d’expérience de ces compétitions. Nous avons essayé d’analyser l’origine et les raisons de nos échecs passés pour nous améliorer et on espère que nous allons faire sauter le verrou du quart de finale de ce tournoi», a laissé entendre le président de la Fédération sénégalaise de football. Convaincu qu’à ce stade de la compétition, toutes les conditions sont réunies, car la bande à Sadio Mané a pu se préparer dans des conditions de qualité et a pu livrer des matchs amicaux que le coach souhaitait, Me Senghor ne se débine pas et assure que l’objectif du Sénégal, c’est de remporter la coupe. «La finalité, c’est d’aller jusqu’au bout. Pour ne pas dire le plus loin possible. Pour cela, il faudra non seulement qu’on répète les conditions de séjour ici, mais qu’on soit présent à chaque fois que c’est nécessaire pour que rien ne leur manque», explique le patron de la Fsf. Qui poursuit : «à l’origine, les joueurs devaient être logés dans le grand hôtel Tiba Rose avec les Kenyans, mais on a préféré les isoler, en les mettant dans un hôtel privatisé. Nous avons fait comme à la Coupe du monde, personnaliser le centre pour qu’ils se sentent le plus confortablement possible. Toutes les conditions sont remplies pour que l’équipe entre de la manière optimale dans la compétition».
«Toutes les conditions sont réunies pour que le Sénégal entre de manière optimale dans la Can»
Au sujet des problèmes de primes devenus moins fréquents dans la Tanière, le président de la Fédération assure que la question a été évacuée à Dakar avec l’État. «On peut dire que tout est au beau fixe. Peut-être qu’il y aura toujours des détails à régler, en nous imposant des exigences pour pouvoir permettre à notre équipe d’être au top dès le début de la compétition, mais aussi jusqu’à la fin», explique-t-il. Relancé, Me Augustin Senghor souligne qu’en dehors de la prime de participation, des primes ont été arrêtées, mais il n’a pas en tête les chiffres exacts. Interpelé sur le conflit qui oppose la Caf à la Fifa, Me Augustin Senghor préfère ne pas s’y avancer. «Quand on est dans une structure comme ça, on peut avoir des positions en interne, mais quand on sort, il faut être solidaire des décisions qui ont été prises. Je fais partie des décisionnaires sur ces questions, donc je ne peux pas me prononcer», glisse-t-il. Sur l’étiquette de favori que certains observateurs collent au Sénégal, Me Senghor botte en touche. «Favori du groupe, cela n’existe pas. Il faut jouer tous les matchs pour les gagner. Nous sommes conscients de nos forces, nous avons l’humilité de savoir qu’il faut respecter tous nos adversaires. A partir du moment que c’est trois qui se qualifient (meilleur deuxième), je dirais qu’il y a trois favoris à trouver et on fera tout pour être parmi ces favoris. Et L’Algérie et le Sénégal vont passer au second tour. Donc on essaie de se retrouver en finale», dit-il.
«Favori du groupe, cela n’existe pas, nous devons avoir de l’humilité et respecter tous nos adversaires»
A l’en croire, le Sénégal est très proche de ce qui se fait de mieux en Afrique. «J’espère que cette Can sera la bonne. Les conditions ont changé, c’est-à-dire on est passé de 16 à 24 équipes. Cela va certainement influer sur la performance des équipes. On va se donner les moyens et on ne peut pas dire qu’à 24, c’est un handicap, mais nous allons en faire un atout pour aller jusqu’au bout, en ayant de bons résultats possibles pour pouvoir avoir un meilleur tableau afin d’aller en finale», assure-t-il. Dans ce sillage, Me Senghor souligne : «pour nous, ce serait bien déjà de commencer le décompte au niveau du palmarès en gagnant un premier trophée et nous espérons que cette fois-ci, ça sera la bonne sur les rives du Nil».
«Tout ce qui reste, c’est d’avoir la bénédiction du peuple sénégalais»
Le groupe a affiché beaucoup de détermination pendant cette séance, ce qui rassure le président Senghor. «Les joueurs sont motivés, très appliqués et je pense que c’est dans la droite ligne de ce qu’ils ont commencé depuis Alicante en Espagne et qu’ils ont pu aussi expérimenter pendant le match amical contre le Nigeria», déclare-il. Selon le patron de l’instance dirigeante du football sénégalais, ce travail qu’abattent les joueurs leur permettra à coup sûr d’être au top, au moment du démarrage de la compétition. Rappelant le leitmotiv du groupe qui est «être uni pour gagner». Le président Senghor a réitéré son appel au peuple sénégalais pour un soutien sans faille à l’équipe nationale. Il estime que «les joueurs ont du talent, sont motivés et ont été dans de bonnes conditions de préparation ; donc tout ce qui reste, c’est d’avoir la bénédiction du peuple sénégalais pour passer de succès en succès jusqu’à la finale».
Accueil
Envoyer à un ami
Version imprimable
