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MATAR DIOKHANE: «Je ne savais pas que j’étais dans le fief de Boko Haram durant les 8 mois que j’y ai séjourné»



MATAR DIOKHANE: «Je ne savais pas que j’étais dans le fief de Boko Haram durant les 8 mois que j’y ai séjourné»
 
Devant la Chambre criminelle où il a comparu lundi dernier, «le cerveau» des présumés djihadistes, à l’instar de ses coaccusés, a nié en bloc les déclarations pourtant consignées dans le procès-verbal. L’accusé a tout de même confirmé avoir été au Nigeria pour dispenser des cours de Coran à la suite d’un contrat qui lui a été trouvé par Mouhamed Diop. Selon lui, il ignorait qu’il se trouvait dans le fief de Boko Haram, malgré qu’il y soit resté 8 mois. 
 
Tout tourne quasiment autour de lui. De l’enquête préliminaire au procès, en passant par la phase d’instruction, Matar Diokhané a participé presque à toutes les péripéties, si l’on en croit les déclarations de ses présumés co-acolytes. Mais, avant-hier lundi, celui qui était même appelé le «cerveau  de la bande» a dégagé en touche, s’inscrivant dans une dénégation systématique. Pour son séjour au Nigeria, Matar Diokhané déclare, face à la Chambre criminelle, que c’est Mouhamed Diop dit Moustapha Diop, qu’il n’a jamais vu, qui l’a appelé, un jour, via l’application télégramme, lorsque qu’il était en Mauritanie où il avait un contrat d’1 an dans le cadre de son travail. Moustapha Diop s’est présenté à lui comme un étudiant qui se trouve en Arabie Saoudite et lui a proposé un contrat de travail de 1500 euros par mois à Handack. Le travail consistait à enseigner le Coran à un Tchadien du nom d’Abou Saïd. Par ailleurs, il résulte du dossier que Moustapha Diop a été expulsé d’Arabie Saoudite du fait de se prêches violents.
Ils sont tombés d’accord sur les termes du contrat et c’est son coaccusé Ibrahima Ba (celui-là même qui a financé le voyage de la plupart des autres coaccusés) qui lui a remis la somme de 150.000 F pour les frais de son voyage au Nigeria. C’est aussi Ibrahima Bâ, dit-il, qui lui a indiqué l’itinéraire terrestre à emprunter.
 
 
 
Matar Diokhané dit être intervenu auprès du Aboubakar Shekau en faveur de ses compatriotes
 
 
Devant le juge d’instruction, Matar Diokhané avait soutenu qu’il a été à Abadam au Nigeria et y a fait 40 jours, mais devant le juge de la chambre criminelle, il a complètement changé de version, en soutenant qu’il ignorait qu’il se trouvait dans le fief de Boko Haram où il a passé 8 mois. Le juge est revenu sur les déclarations de ses coaccusés, notamment Omar Yaffa, qui a dit qu’il occupait une place importante à Boko Haram. Mais, Matar Diokhané a botté en touche. Selon lui, il n’était qu’un simple enseignant. Il ajoute que ses compagnons le considéraient comme leur parent et c’est pour cela qu’Aboubacry Guèye, un jour, lui a expliqué les divergences que les autres ont eu avec Sekhau. C’est alors qu’il est intervenu auprès de chef Shekau, qui avait du respect pour lui et de l’estime. A l’en croire, pour aller rencontrer Aboubakar Shekau, il lui a fallu deux jours de marche. Il a été d’abord chez Moussa Mbaye, avant d’y aller. C’est ce dernier qui était dans le groupe qui lui a fait le briefing, lui expliquant le problème qu’avaient la vingtaine de Sénégalais et qui consistait en la rétention de cartes d’identité. Pour Shekau et les siens, cela constitue un acte de mécréance. Il avait mal en allant le trouver, car il ne voulait pas abandonner Mouhamed Mballo qui commençait à perdre ses esprits.
Dans une tente où il s’est retrouvé avec Shekau, Matar Diokhané soutient qu’ils se sont entretenus pendant 8 tours d’horloge et cela portait sur la rétention des cartes d’identité et l’exil. C’est ainsi qu’il lui a donné son avis sur cela et qu’il était même arrivé à l’impressionner.
 
 
Matar Diokhané reconnaît que Aboubakar Shekau lui avait donné 15.600.000 pour…
 
Par ailleurs, à l’enquête, Matar Diokhané avait dit que Shekau lui avait remis 6 millions de naïras, l’équivalent de 15.600.000 F Cfa ; 7 millions étaient pour lui et l’autre partie pour les autres combattants. Toujours sur procès-verbal, il avait déclaré que Shekau l’avait même félicité. Pour s’en expliquer devant la Chambre, il soutient que peut-être que Shekau était au courant du travail qu’il avait abattu. Le juge lui rappelle aussi ses déclarations devant les enquêteurs quand il disait que les Sénégalais qui sont rentrés encourent des risques si Shekau apprend qu’ils ont abandonné le combat et qu’ils risquaient la mort. Matar Diokhané nie avoir tenu de tels propos et qu’il n’a jamais parlé de combat.
Le juge Samba Kane revient sur l’épisode Shekau qui lui avait posé quelques conditions auxquelles ils devraient se conformer. La première est qu’une fois au Sénégal, Matar Diokhané était le chef et le reste devait le suivre ; ensuite, il les mettrait en rapport avec une personne morale qui les guidera et à qui ils se soumettront. Pour cela, il confirme devant la Chambre et soutient que pour la personne morale, il pensait à imam Ndao.
 
attentats suicides, destruction de bâtiments administratifs, des casernes et bases militaires des Français à l’horizon 2016-2017 en Gambie, Sénégal et les deux Guinée
 
L’enquête a montré, par ailleurs, qu’il a appelé Saliou Ndiaye alias Baye Zale qui lui a donné le numéro de Mouhamed Diop. Ce dernier lui a fait savoir que le groupe de Sénégalais qui se trouvait en Libye était prêt pour un retour au Sénégal. Mais, là également, Matar Diokhané nie et déclare ignorer l’existence de Sénégalais en Libye. Dans un autre registre, les réquisitions des gendarmes ont prouvé que Matar Diokhané avait reçu par télégramme, dans un groupe dont il était membre, un projet sur la création d’une base de l’Etat islamique regroupant la Gambie le Sénégal et les deux Guinée. Il était convenu de faire une attaque à l’horizon 2016-2017 et les personnes ciblées étaient les Français et non les Sénégalais. Pour le mode opératoire, il y aurait des attentats suicides ou la destruction de bâtiments administratifs, des casernes et bases militaires etc. L’accusé a juré n’avoir pas écrit ce projet, qu’il a cependant reçu et lu. Selon lui, le projet n’était pas sérieux et il n’y a d’ailleurs pas adhéré. Il en avait parlé aux agents pour juste leur fournir plus d’informations.
Les dénégations de Matar Diokhané ont aussi été confrontées aux déclarations de Saliou Ndiaye, qui l’a incriminé devant le juge d’instruction en expliquant qu’il connaissait des Sénégalais qui combattent à l’étranger dans les groupes des djihadistes, comme Matar Diokhané, en précisant que Cheikh Ibrahima Dieng et Moustapha Faye sont morts auprès des combattants. Mais, pour Diokhané, ces propos sont faux. Le juge lui demande s’il a fait une formation militaire et dans le maniement des armes. Matar Diokhané de répondre par la négative. Cependant face aux agents enquêteurs, il soutenait n’avoir pas reçu de formation proprement dite, mais, à Abadame, il se rendait périodiquement dans le camp de Boko Haram où il a eu la curiosité d’apprendre le maniement des armes. Mais, ces propos, Matar Diokhané a juré ne les avoir jamais tenus. S’agissant de son pseudonyme «Abou Anwar», il signifie, selon lui, (le père des lueurs). Quid maintenant de sa relation avec imam Ndao ? A l’en croire, il a connu imam Ndao à Kaolack. Il a prié avec lui et il a écouté souvent ses prêches. Mais, imam Ndao n’était pas au courant de son voyage du Nigeria. De plus, Matar Diokhané soutient qu’Abdou Wakhab, le fils qu’il a eu avec sa 3e épouse, Maïmouna Ly, étudie dans son daara. Jamais, il n’a envoyé de l’argent à imam Ndao lorsqu’il était au Nigeria, ni à son retour du Sénégal.
Fatou D. DIONE
 
 

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