Difficile de manifester au Sénégal depuis quelque temps. Hier encore, le sit-in convoqué par une partie de l’opposition, notamment le collectif «Aar Li Ñu Bokk» n’a pu se tenir. La cause : une violente et méchante répression policière. Face à cette situation, les quelques leaders de l’opposition qui ont fait le déplacement ont tenu à marquer leur indignation.
Abdoul Mbaye : «Nous allons adapter notre stratégie face à ce régime répressif…»
Pour le leader de l'Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), ce régime a décidé de ne pas faire éclater la vérité. Ce, fait-il savoir, par de multiples moyens y compris celui de la répression. «On avait appelé à un rassemblement pacifique pour échanger avec les populations et voilà qu’elles (les autorités, ndlr) décident non seulement d’interdire un droit constitutionnel, mais, en plus, chargent les passants pacifiques. On arrête des dames qui sont debout sans avoir commis le moindre délit. C’est une catastrophe. C’est terrible ! Mais la vérité éclatera, parce qu’on la dira. Ça, il faut que ce soit dit. C’est le leitmotiv du Congrès pour la renaissance de la démocratie», a expliqué l’ancien Premier ministre du Sénégal, depuis sa voiture. Avant d’ajouter que cette interdiction n’est pas à même de les décourager dans leur lutte pour la vérité. «Nous continuons d’informer. Nous rencontrons les associations, les partis politiques, les mouvements citoyens. Lorsque les réunions se tiendront dans des espaces privés, on peut quand même supposer qu’on ne va pas recevoir des grenades lacrymogènes. Donc, nous allons adapter notre stratégie face à ce régime répressif et qui est surtout en train de se cacher derrière des mensonges. Tout cela pourquoi ? Pour voler le peuple ; pour voler le pétrole et le gaz du peuple. Nous ne l’accepterons pas».
Ousmane Sonko : «Macky Sall ne perd rien pour attendre…»
Aussi présent à la manifestation à la Place de la Nation, le leader de Pastef-Les Patriotes a dit sa fierté vis-à-vis de l’initiative citoyenne, non sans rappeler au Président Macky Sall que tôt ou tard il devra répondre de ses actes. «Je voudrais marquer toute ma fierté à l’endroit de la jeunesse de mon pays. Je suis autant fier de leur engagement que de leur prise de conscience de la gravité de la situation. À Macky Sall, je voudrais lui dire qu’il ne perd rien pour attendre. Parce que s’ils pensent, qu’après avoir usé de fraude et de mensonge, telle une mafia, pour dilapider le pétrole et le gaz des Sénégalais, ils vont freiner cette jeunesse en mobilisant des forces de l’ordre, c’est qu’ils se trompent. Et que ça, ce n’est que le début. C’est le premier acte; les prochains seront beaucoup mieux préparés. Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’ils nous donnent nos ressources, qui sont la propriété des quinze millions de Sénégalais», a expliqué Ousmane Sonko, depuis le siège arrière de sa voiture, «satisfait de cette mobilisation» qui marque le début d'une «longue lutte citoyenne».
Thierno Alassane Sall : «Quand le peuple est debout parce qu’il aura compris les enjeux, aucune force ne pourra lui résister»
Ancien ministre de l’Énergie du Sénégal, qui a quitté le régime en place à cause de dossiers liés au pétrole, Thierno Alassane Sall est naturellement parmi les Sénégalais les plus interpellés sur la question. Hier, le leader de la République des valeurs a donc fait le déplacement à la place de l’Obélisque. Le drapeau tricolore autour du cou, comme pour faire part de son patriotisme, l’ancien ministre a également fait savoir que cette manifestation n’est qu’un début. «On s’attendait à ce qu’il y ait ce genre d’interdiction. Parce que ceux qui contrôlent le ministère de l’Intérieur et le pays sont ceux-là-mêmes qui sont mis en accusation par rapport à des actes aussi graves. Et on ne s’attendait pas à ce qu’il nous facilite la tâche. On savait qu’ils ne nous faciliteraient pas la tâche. Mais ce qui est important, c’est que c’est le début d’un long processus. Quand un peuple est en marche, les premiers pas sont toujours difficiles, il y aura des frémissements de toutes sortes, mais quand le peuple est debout, parce qu’il aura compris les enjeux, aucune force ne pourra lui résister et aucune force ne saura lui faire face. Cette manifestation n’est qu’une première étape, il y aura beaucoup d’autres regroupements qui seront faits et il y aura beaucoup d’autres appels qui seront lancés. On ira dans les autres villes et on appellera toutes les forces vives de la nation».
Modou Mamoune Mbacké : «Alors que nous cherchons 37 milliards pour financer l’Université Serigne Touba, on vole 6000 milliards»
«Je viens comme ça de Touba. Je suis venu uniquement pour manifester ma tristesse et ma consternation vis-à-vis de ce qui se passe dans mon pays. À Touba, nous avons lancé les travaux de collecte de fonds pour la construction de l’Université Serigne Touba, pour un budget de 37 milliards. Pour y arriver, les Mourides cotisent chacun par rapport à ses moyens. En ce moment, des personnes, parce qu’elles sont de la famille du président de la République, se sont permis de voler 6000 milliards au Sénégal et aux Sénégalais. Il s’agit d’un petit groupe de personnes qui rôdent autour du président de la République, qui veulent se partager le Sénégal. Nous ne saurons l’accepter», a déclaré celui qui dit être le petit-fils de Mame Cheikh Anta Mbacké.
Sidy Djimby NDAO
Abdoul Mbaye : «Nous allons adapter notre stratégie face à ce régime répressif…»
Pour le leader de l'Alliance pour la citoyenneté et le travail (Act), ce régime a décidé de ne pas faire éclater la vérité. Ce, fait-il savoir, par de multiples moyens y compris celui de la répression. «On avait appelé à un rassemblement pacifique pour échanger avec les populations et voilà qu’elles (les autorités, ndlr) décident non seulement d’interdire un droit constitutionnel, mais, en plus, chargent les passants pacifiques. On arrête des dames qui sont debout sans avoir commis le moindre délit. C’est une catastrophe. C’est terrible ! Mais la vérité éclatera, parce qu’on la dira. Ça, il faut que ce soit dit. C’est le leitmotiv du Congrès pour la renaissance de la démocratie», a expliqué l’ancien Premier ministre du Sénégal, depuis sa voiture. Avant d’ajouter que cette interdiction n’est pas à même de les décourager dans leur lutte pour la vérité. «Nous continuons d’informer. Nous rencontrons les associations, les partis politiques, les mouvements citoyens. Lorsque les réunions se tiendront dans des espaces privés, on peut quand même supposer qu’on ne va pas recevoir des grenades lacrymogènes. Donc, nous allons adapter notre stratégie face à ce régime répressif et qui est surtout en train de se cacher derrière des mensonges. Tout cela pourquoi ? Pour voler le peuple ; pour voler le pétrole et le gaz du peuple. Nous ne l’accepterons pas».
Ousmane Sonko : «Macky Sall ne perd rien pour attendre…»
Aussi présent à la manifestation à la Place de la Nation, le leader de Pastef-Les Patriotes a dit sa fierté vis-à-vis de l’initiative citoyenne, non sans rappeler au Président Macky Sall que tôt ou tard il devra répondre de ses actes. «Je voudrais marquer toute ma fierté à l’endroit de la jeunesse de mon pays. Je suis autant fier de leur engagement que de leur prise de conscience de la gravité de la situation. À Macky Sall, je voudrais lui dire qu’il ne perd rien pour attendre. Parce que s’ils pensent, qu’après avoir usé de fraude et de mensonge, telle une mafia, pour dilapider le pétrole et le gaz des Sénégalais, ils vont freiner cette jeunesse en mobilisant des forces de l’ordre, c’est qu’ils se trompent. Et que ça, ce n’est que le début. C’est le premier acte; les prochains seront beaucoup mieux préparés. Et ce sera ainsi jusqu’à ce qu’ils nous donnent nos ressources, qui sont la propriété des quinze millions de Sénégalais», a expliqué Ousmane Sonko, depuis le siège arrière de sa voiture, «satisfait de cette mobilisation» qui marque le début d'une «longue lutte citoyenne».
Thierno Alassane Sall : «Quand le peuple est debout parce qu’il aura compris les enjeux, aucune force ne pourra lui résister»
Ancien ministre de l’Énergie du Sénégal, qui a quitté le régime en place à cause de dossiers liés au pétrole, Thierno Alassane Sall est naturellement parmi les Sénégalais les plus interpellés sur la question. Hier, le leader de la République des valeurs a donc fait le déplacement à la place de l’Obélisque. Le drapeau tricolore autour du cou, comme pour faire part de son patriotisme, l’ancien ministre a également fait savoir que cette manifestation n’est qu’un début. «On s’attendait à ce qu’il y ait ce genre d’interdiction. Parce que ceux qui contrôlent le ministère de l’Intérieur et le pays sont ceux-là-mêmes qui sont mis en accusation par rapport à des actes aussi graves. Et on ne s’attendait pas à ce qu’il nous facilite la tâche. On savait qu’ils ne nous faciliteraient pas la tâche. Mais ce qui est important, c’est que c’est le début d’un long processus. Quand un peuple est en marche, les premiers pas sont toujours difficiles, il y aura des frémissements de toutes sortes, mais quand le peuple est debout, parce qu’il aura compris les enjeux, aucune force ne pourra lui résister et aucune force ne saura lui faire face. Cette manifestation n’est qu’une première étape, il y aura beaucoup d’autres regroupements qui seront faits et il y aura beaucoup d’autres appels qui seront lancés. On ira dans les autres villes et on appellera toutes les forces vives de la nation».
Modou Mamoune Mbacké : «Alors que nous cherchons 37 milliards pour financer l’Université Serigne Touba, on vole 6000 milliards»
«Je viens comme ça de Touba. Je suis venu uniquement pour manifester ma tristesse et ma consternation vis-à-vis de ce qui se passe dans mon pays. À Touba, nous avons lancé les travaux de collecte de fonds pour la construction de l’Université Serigne Touba, pour un budget de 37 milliards. Pour y arriver, les Mourides cotisent chacun par rapport à ses moyens. En ce moment, des personnes, parce qu’elles sont de la famille du président de la République, se sont permis de voler 6000 milliards au Sénégal et aux Sénégalais. Il s’agit d’un petit groupe de personnes qui rôdent autour du président de la République, qui veulent se partager le Sénégal. Nous ne saurons l’accepter», a déclaré celui qui dit être le petit-fils de Mame Cheikh Anta Mbacké.
Sidy Djimby NDAO
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