Le pédé de Liberté 4 prend 6 mois après ses aveux: " la 1ère fois, j'ai refusé ses avances. La 2e fois, j'ai cédé en couchant avec lui"

6 mois de prison ferme, c’est la peine infligée au pédé de Liberté 4, Ibrahima Ndiaye, qui a comparu, hier, face au juge des flagrants délits de Dakar, pour avoir entretenu des rapports sexuels avec le nommé Claude André Ayna qui s’est fondu dans la nature. Sa coinculpée Mariama Monique Diatta a elle été condamnée à 2 ans d’emprisonnement dont 3 mois ferme pour avoir filmé ces derniers nommés avant de partager ces images pornographiques avec son amie Astou Fall. Cette dernière n’a pas daigné comparaitre alors qu’elle a été auditionnée à la police.
 
 
 
Souvent, les garçons ont tendance à dire qu’un homosexuel ne laisse pas pousser sa barbe. Pourtant, Ibrahima Ndiaye fait exception à la règle. Car, c’est avec une barbe touffue qu’il est arrivé, hier, devant le juge des flagrants délits de Dakar où il a été jugé pour acte contre-nature. Restaurateur de son état, c’est avec une démarche efféminée et une masse de graisse qui enrobe la charpente de son corps que le résident de Liberté 4, Ibrahima Ndiaye, s’est présenté devant le juge en compagnie de son acolyte Mariama Monique Diatta. Interrogé sur l’objet de son interpellation, à savoir l’acte contre-nature qui lui est reproché, le garçon de 25 ans n’a pas varié d’un iota sur ses aveux faits depuis la police jusqu’à la barre. «Oui je reconnais les faits. J’ai entretenu des relations sexuelles avec Claude André Ayna», a réitéré le garçon, habillé en tee-shirt bleu assorti d’un jean délavé.
 
 
Ibrahima Ndiaye avoue sans complexe : «il m’a fait des avances que j’ai refusées, la 2^e fois j’ai cédé en couchant avec lui, parce j’avais des problèmes d'argent»
 
 
 
Ibrahima Ndiaye de poursuivre sur le mobile de son acte. «Mariama est mon amie. J’avais des problèmes et on m’a chassé de chez moi. Elle en avait aussi et elle ne vivait plus chez elle. Quant à Claude, il vivait à côté de chez nous et il m’a fait des avances que j’ai repoussées. Un jour, il m'a appelé pour que je le rejoigne dans son appartement. Lorsque je suis allé le voir, il a réitéré les mêmes avances. Et j’ai fini par céder en couchant avec lui, parce j'avais des problèmes d'argent», a-t-il avancé.
 C’est le même son de clochette qui a été entendu chez Mariama Monique Diatta, qui a aussi reconnu les faits. Pourtant, à l’audience du 19 septembre dernier, elle avait farouchement contesté la collecte illicite de données et la distribution d'images contraires aux bonnes mœurs dont elle répond. L’audience avait été renvoyée jusqu’à hier pour la production de la vidéo et pour la convocation de Claude qui a pris la fuite et du témoin Astou Fall qui n’a pas daigné comparaitre, bien qu’elle ait reconnu auparavant à la police, lors de son audition, avoir reçu la vidéo de Mariama Diatta.
 
 
Mariama Monique Diatta : «Je les ai filmés par curiosité et j’ai envoyé la vidéo à mon amie Astou Fall, je regrette»
 
 
Habillée d’une robe de couleur noir-blanc, foulard à la tête, l’élève de 20 ans Mariama Monique Diatta s’est exprimée à voix inaudible. «Oui je reconnais les faits. Ibrahima a loué un appartement. Et il m’a demandé de le rejoindre là-bas en lui apportant une pizza. Arrivée, j'ai entendu des voix dans la chambre. Et je voulais savoir qui se passait. Vu que la porte était entrebâillée, j’ai sorti mon téléphone et j’ai filmé Ibrahima Ndiaye et Claude qui entretenaient des rapports sexuels. Ils ne savaient pas que je les filmais. Les images étaient stockées dans mon téléphone. Mais, un jour, ma copine Astou Fall a pris mon portable et les a vues. Elle m’a demandé de les lui envoyer et je l’ai fait. J’avoue que c'est la curiosité qui m'a poussée à les filmer et je regrette», s’est-elle amendée.
 
 
Me Théophile Cayossi, avocat d’Ibrahima Ndiaye : «C'est un garçon déviant, mais un déviant occasionnel»
 
 
Faisant ses réquisitions, le procureur Malick Dia a décliné un réquisitoire sévère à leur encontre. Ainsi, il a requis contre Ibrahima Ndiaye 1 an de prison ferme et 2 ans dont 1 mois ferme contre Mariama Diatta. Pour la défense des intérêts de Mariama Diatta, Me Fall, qui a plaidé coupable, a sollicité une application bienveillante de la loi. Pour le compte d’Ibrahima Ndiaye, Me Théophile Cayossi, convoquant la précarité de la situation de son client qui selon lui constitue une circonstance atténuante, de soutenir : «il aurait dû nier, mais il a reconnu depuis la police. On parle de vidéo, mais celle-ci n'est pas dans le dossier et vous ne l'aurez jamais. Il a fauté, victime d'une précarité. Il a été chassé par son père.  Il est sans abri. Et ceux-là sont des proies faciles pour les prédateurs, surtout les prédateurs sexuels. Je pense qu'il mérite des circonstances atténuantes, parce qu'il a été victime d'une précarité. C'est un garçon déviant, mais un déviant occasionnel. Je me demande même s'il arrivera à déambuler dans la rue tranquillement, parce que l'opprobre lui a été jeté», s’est interrogé Me Cayossi.
Finalement, Ibrahima a été condamné à 6 mois de détention ferme, Mariama Monique Diatta a écopé de 2 ans dont 3 mois ferme.
 
Fatou D. DIONE