Entre les menaces de la coalition Yewwi Askan Wi de poursuivre l’Etat du Sénégal devant la Cour pénale internationale (Cpi) suite aux morts et aux actes de torture enregistrés lors des récentes manifestations, et les répliques du gouvernement profondément convaincu que le Sénégal est un pays où les droits de l’homme sont respectés, non sans brandir l’incapacité de l’opposition à enclencher une telle procédure, une nouvelle rassurante, comme une bouffée d’oxygène, est venue conforter cette croyance des tenants du pouvoir. Il s’agit de l’intervention du Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme qui a salué le rôle de leader du Sénégal en matière de droits de l’homme, à l’occasion de l’ouverture solennelle de la 53e session du Conseil des droits de l’homme, hier à Genève.
… conforte le Sénégal qui a une longue tradition de coopération positive
« Contrairement à de nombreux États plus riches, le Sénégal a ratifié tous les principaux traités relatifs aux droits de l’homme et est également parfaitement à jour de toutes les obligations de déclaration. Même si j’ai récemment noté des inquiétudes, il est important de reconnaître qu’il s’agit d’un pays qui a une longue tradition de coopération positive », explique le Haut-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme. Une position dont s’est félicitée la ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Aïssata Tall Sall, dans un communiqué. « Cette position de l’Organe suprême des Nations-Unies chargé des droits de l’homme confirme l’attachement du gouvernement du Sénégal à cette question, dans un esprit de transparence et de collaboration ainsi que sa volonté de consolider sa tradition de pays respectueux des droits humains, dans le cadre de la légalité internationale et des lois et règlements nationaux », fit le ministre.