Outre la pose de la première pierre du stade olympique de Diamniadio prévue ce jeudi 20 février, l’événement sportif le plus attendu de ce mois à Dakar sera le Tournoi de boxe qualificatif au Jeux olympiques 2020. La route de la boxe vers Tokyo démarre cette semaine à Dakar Arena où la première des cinq épreuves de qualification pour les Jeux olympiques Tokyo 2020 se tiendra du 20 au 29 février.
Les meilleurs boxeurs du continent africain, exactement 221 athlètes dont 164 hommes et 57 femmes venus de 39 nations, s'affronteront au Dakar Arena pour 33 places de Tokyo 2020. Les 11 meilleures boxeuses et les 22 meilleurs boxeurs vont en effet se voir attribuer un ticket pour les Jeux olympiques de Tokyo (juin-juillet 2020). Les athlètes seront en compétition sous 13 catégories, dont 5 féminines et 8 pour les hommes. Ce sera le plus grand événement international de boxe jamais organisé au Sénégal, et une grande opportunité pour le pays-hôte des Jeux olympiques de la Jeunesse de 2022, qui se dérouleront également à Dakar. Les projecteurs sont braqués sur l'équipe locale masculine du Sénégal, qui poursuit la gloire sur son propre terrain. L'un de leurs plus grands concurrents sera certainement le Maroc, la nation qui a remporté le classement par équipe aux Jeux africains de 2019 à Rabat. L'Algérie, le Botswana, l'Égypte, l'île Maurice, le Nigeria et la Tunisie ont également obtenu au moins une médaille d'or de boxe chacun lors de l'événement multisport de l'année dernière, et tenteront leur meilleur pour se démarquer une fois de plus lors des qualifications africaines pour les Jeux olympiques de boxe de cette année. Parmi les cinq événements organisés pour les femmes, les statistiques de boxingathlètes360 montrent que l'Algérie, le Botswana, le Cameroun, le Maroc, le Nigeria et la Tunisie sont les nations déjà médaillées. Le Sénégal, la RD Congo, le Mali, le Mozambique et L'Ouganda ont développé des programmes solides au cours des dernières années et devraient donner le meilleur d'eux-mêmes pendant l'événement. Le Sénégal sera représenté par 8 athlètes hommes et une seule femme sera en compétition.
TQO Boxe : un événement test pour Dakar 2022, selon Ibrahima Wade, coordonnateur général du COJOJ 2022
En conférence de presse, hier au stade LSS, en prélude au prochain Tournoi qualificatif olympique de boxe prévu du 20 au 29 février au Dakar Arena (Diamniadio), le comité local d'organisation TQO Boxe dirigé par Ibrahima Wade s’est mis au vent d’une organisation olympique. «Nous avons revisité tous les segments d’une organisation d’un évènement olympique, les questions de transport, de restauration, l’aménagement du site de compétition. C’est un petit événement comparé à l’échelle des Jeux olympiques, mais important de le vivre comme évènement test», a fait savoir Ibrahima Wade. Pour une discipline pas très populaire au Sénégal, le défi de la mobilisation sera relevé, assure le coordonnateur de l’événement. «Pour la mobilisation, c’est vrai, le TQO Boxe est une occasion de promouvoir la discipline au Sénégal. Nous sommes en train de discuter avec les collectivités locales et les maires à qui on va dédier une journée. A charge pour elles de faire venir les écoles qui pourront découvrir la boxe pour que cela puisse susciter une vocation. Bien entendu, il y a la Fédération de boxe, les clubs ainsi que les écuries de lutte». Concernant le matériel, Ibrahima Wade révèle que ce sera une propriété du Sénégal en perspective des JOJ 2022. «Avec le Cio nous avons un partenaire fabriquant de matériel de boxe. Nous aurons des rings de dimension olympique qui n’existent encore nulle part. Ils nous ont donné 2 rings de compétition et 4 autres pour les entrainements qui vont être considérés comme un legs pour le Sénégal. Ce sont les premiers envois en perspective des JOJ 2022. Ce matériel sera certainement utilisé pour développer la petite catégorie», déclare-t-il. Dakar Aréna dispose d’un parquet qui a déjà accueilli des compétitions internationales, pour cet évènement, des aménagements spéciaux ont été réalisés pour abriter les rings. «On a eu un contrat signé avec le SOGIP pour les conditions d’utilisation de Dakar Arena. Les rings qu’on doit installer pèsent chacun 3 tonnes et il est évident qu’on ne pouvait pas les poser sur le parquet. Donc ce qui a été fait, c’est qu’on a enlevé le parquet et on s’est engagé à le remettre dès le lendemain de ces TQO», assure-t-il, avant de rajouter : «aucune crainte par rapport au parquet ; nous avons eu la main-d’œuvre d’une société spécialisée pour les travaux d’enlèvement et de pose de ce parquet. Au-delà de ça, nous n’avons pas modifié la configuration des lieux. Nous avons cloisonné l’arène, une partie sera réservée à la zone d’échauffement et l’autre pour la compétition».
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