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L’AUDIENCE EN APPEL DE KHALIFA SALL ET CIE TOUJOURS EN EBULLITION: Demba Kandji, de nouveau conspué par le public, ordonne l’évacuation de la salle, un homme conduit manu militari dans le box des accusés



 
 
Dans une salle pleine à craquer et avec une ambiance gaie, tout au début de l’audience, les inconditionnels de Khalifa Sall et de ses coinculpés ont assisté au rejet de toutes les demandes que leurs avocats avaient formulées. Le président a de nouveau été hué par le public. Mécontent, Demba Kandji a demandé l’évacuation de la salle. Malgré cela, les incidents ont persisté avec les piques et répliques entre les avocats et le juge.
 
 
Déterminés comme toujours depuis le début de ce procès, en première instance jusqu’en appel, les sympathisants du maire socialiste sont venus presque tous vêtus de blanc, comme lors de la journée du réquisitoire du procureur Serigne Bassirou Guèye. Hier, mercredi, c’était un jour crucial, où le juge Demba Kandji devait se prononcer sur le sort de Khalifa Sall après la réception de l’arrêt de la Cedeao. Mouchoirs blancs à la main, ensemble, dans une salle pleine à craquer, les inconditionnels de Khalifa Sall, dans une ambiance de stade, chantaient des mélopées en son honneur : «Libérez Khalifa ! Libérez Khalifa ! Rendi ma madéwoo, rendi ma madéwoo, douma bayi Khalifa. Khaf dafay gnibi, Khaf dafay gnibi par force. Sunu naré rëcc nu bayi politique, Khalifa dunu rëcc. Khalifa ku ko téyé xiir bi dalay dal. Soko laalé, soko laalé dinaala laal. Li yëngëlu nu ! Na ngeen bayi sunu waaji, yeena laal laalaaké», criaient-ils en dansant.
 
 
Dada Mboup et les khalifistes chauffent la salle à l’entrée de Khalifa Sall
 
 
A 10 heures, le maire socialiste de Dakar rejoint le box des accusés. Il est accueilli par des hourras de la part de ses sympathisants qui scandaient «Libérez-Khalifa !» sans discontinuer. Sous la houlette de Dada Mboup (elle est notre voisine à Front de Terre), l’ambiance est maintenue à son paroxysme avec d’autres chants. Elle transforme la salle d’audience en une séance de «dahira» avec des chants religieux de la confrérie Tidjane. Elle entonne le chant «Bunu sagganee ci Babacar, bunu sagganee ci Babacar» repris en chœur par la foule.
Vers 10h 10 mn, le juge et ses assesseurs entrent dans la salle. Sans attendre, Demba Kandji rejette toutes les exceptions de la défense. Ambiance de cimetière dans la salle. Le regard triste des proches du maire et de ses coinculpés en disait long. Normal, ils avaient nourri tellement d’espoir de voir leur édile recouvrer la liberté… L’audience est suspendue.
 
 
Hué, Demba Kandji évacue la salle
 
Après quelques minutes, Demba Kandji embraye pour entrer dans le fond des débats. Les avocats ne veulent pas en entendre parler. Les échanges sont houleux. Malgré tout, d’un ton ferme, le juge lâche: «si vous voulez, je continue les débats. En tout cas moi je ne parlerai plus de l’arrêt de la Cedeao».
Le public explose. Il hue copieusement Kandji. Cette fois-ci, le juge menace : «je rappelle au public que sa présence est nécessaire mais pas obligatoire. Si vous persistez, j’évacue la salle». Des menaces qui ne font ni chaud ni froid le public. Au contraire, il chauffe encore plus la salle 4 et continue de le conspuer de plus belle : «wou, wou, do Yalla. Ludul Yalla neen la».
Le juge met alors sa menace à exécution. Demba Kandji ordonne aux gendarmes armés jusqu’aux dents d’expulser tout le monde. Ces derniers s’exécutent. Ils demandent au public d’évacuer la salle. Certains obtempèrent en rouspétant, d’autres essaient de refuser. Les invectives contre le juge ne s’estompent. De son côté, Doudou Wade refuse dans un premier temps de quitter les lieux. Motif invoqué par l’ancien président du groupe parlementaire du Pds : il a été convoqué. Mais face à l’insistance des gendarmes, il se résout à quitter la salle.
 
Un récalcitrant conduit manu militari dans le box des accusés
 
 
Au moment où toutes les personnes sont expulsées, il y avait un individu toujours assis sur l’un des sièges réservés au public. Cet homme, qui semblait ne pas trop jouir de ses facultés, sera soulevé par 4 gendarmes et conduit manu militari dans le box des accusés. Malgré cela, il a continué à crier : «Alahou Akbar, Alahou Akbar. Pexe Yalla mo gënë woor bu nit ! Pexe Yalla mo gënë woor bu nit. Te Waxoon naako, té lii pexe nit la», a-t-il lancé.
Revenu dans la salle, Le juge s’est adressé aux gendarmes avec fermeté : «Je voudrais attirer votre attention sur un fait. La Cour a ordonné l’évacuation du public à cause du tumulte. Mais, l’audience est publique et elle est laissée à un public bien discipliné. Ouvrez la porte s’il vous plait pour que les gens puissent entrer dans la salle», a-t-il tempéré.
 
 
 
Me Ndèye Fatou Touré : «Vous violez les droits de notre client à un procès public»
 
Du côté de la défense, Me Ndèye Fatou Touré s’est indignée de l’attitude du juge. «C’est un droit à notre client de faire la publicité des audiences. Vous violez les droits de notre client à un procès public lorsque vous demandez au public de sortir. Je demande de laisser le public assister aux débats. Selon mon sentiment, nous ne sommes plus dans un procès équitable. Et vous n’avez pas laissé nos confrères faire des observations. Le procès n’est pas équitable. Dans nos notes au tribunal, nous n’avons pas parlé du tribunal, de l’accès du tribunal et le choix du tribunal. Je suis en train de faire valoir les droits de Khalifa Sall et autres. Et si vous évacuez la salle, ses droits sont violés. Et il faut faire de sorte que ce procès soit public, qu’il n’y ait pas de rupture. Il n’y a pas de transparence puisque le public est exclu», a fustigé Me Touré. Le juge Kandji de répliquer que le procès est public et que c’est lui qui détient les règles qui le gouvernent.
 
 
 
 
Me Borso Pouye : «Des témoins ont été expulsés de la salle»
 
Me Borso Pouye de renchérir : «Des témoins ont été expulsés de la salle. Et il y a quelqu’un qui a été manu militari mis dans le box des accusés. Avant qu’il ne soit transporté à la cave». Me Pouye a été suivie par Me Amadou Sall, qui a indiqué qu’il y a des provocateurs qui sont venus dans la salle. Malgré ces incidents, la salle a de nouveau commencé à enregistrer du monde avant qu’elle ne redevienne pleine comme au début.
 
 
Fatou D. DIONE


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