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INSOLITE SUR UNE SCÈNE DE SUICIDE A TOUBACOUTA: Le sous-préfet exige le salut militaire au commandant et se chamaille avec lui



INSOLITE SUR UNE SCÈNE DE SUICIDE A TOUBACOUTA: Le sous-préfet exige le salut militaire au commandant et se chamaille avec lui
 
 
 
Il y a eu de l’électricité et du grabuge, hier, sur une scène de suicide par pendaison à Keur Mama Lamine, village de la commune de Nioro, entre le commandant de brigade de Sokone, El Hadji Diémé, adjudant-chef de la gendarmerie, et le sous-préfet de Toubacouta, Amath Saïko Ly. Le chef de l’exécutif local reprochait à l’officier de police judiciaire de la Maréchaussée de ne lui avoir pas fait le salut militaire.
 
 
Le torchon brûle entre le sous-préfet de Toubacouta, Amath Saïko Ly et le commandant de brigade de gendarmerie de Sokone, El Hadji Diémé. Le déclic de cette situation de tension entre l’autorité administrative territoriale et celle militaire locale remonterait cependant aux préparatifs des festivités, marquant la célébration de la fête de l’indépendance du pays, du 4 avril dernier dans la localité. Mais, la goutte d’eau de trop de cette guéguerre a été la journée d’hier, lorsque les deux personnalités de l’Etat se sont retrouvées à Keur Mama Lamine.
 
Les deux hommes étaient sur la scène du suicide par pendaison du vieux Ousmane Danso, 68 ans  
 
Informé d’un suicide par pendaison, le commandant de brigade (Cb), en tenue correcte, avec ses hommes en uniforme aussi, débarque à bord d’un véhicule de service sur les lieux, trouve le sous-préfet de Toubacouta, en compagnie du maire de Nioro Alassane Sall et le chef de village, les salue par un signe de la main et s’affaire sur la scène du drame. Il enchaîne avec les auditions des membres de la famille du défunt et commence par un des fils de ce dernier.
Le sous-préfet s’offusque alors de l’attitude du commandant de brigade et en fait la remarque devant le maire Sall, qui dédramatise l’affaire et demande au sous-préfet de passer l’éponge. Mais, celui-ci, ruminant sa colère, trouve le gendarme, en  pleine audition avec des proches du suicidé et l’interpelle. Il hausse le ton devant l’officier de police judiciaire et lui réclame le salut militaire. Une vive dispute éclate entre les deux autorités locales.
 
Des témoins se confient «le Cb a dit ‘’M. le Sous-préfet, nous ne sommes pas dans une cérémonie. Je suis en service de police judiciaire. De grâce, n’entravez pas mon enquête’’»
 
Face à l’exigence de salut militaire du sous-préfet, indiquent nos informations vérifiées à bonne source, le commandant de brigade Diémé exprime sa désolation et tente de recadrer le chef de l’exécutif communal de Toubacouta. «M. le Sous-préfet, nous ne sommes pas dans une cérémonie, où je dois vous faire le salut. Je suis en service de police judiciaire. De grâce, n’entravez pas mon enquête» a déclaré le commandant de brigade devant nos informateurs. Suffisant pour faire monter l’adrénaline chez les deux hommes.
 
Le maire de Nioro, Alassane Sall livre sa version sur l’incident
 
Piqué au vif par les propos du gendarme, le sous-préfet refuse de lâcher du lest, interpelle celui-ci sur un ton ferme et lui réclame de nouveau le salut. Le commandant de brigade  campe sur sa position, informe le procureur de Fatick et décide de lever le camp devant ce qu’il considère comme une entrave dans l’exercice de ses fonctions par le chef de l’exécutif communal. Le maire de Nioro, Alassane Sall, s’oppose à la volonté de l’homme en bleu et lui demande de faire son boulot. Ce que ce dernier a accepté finalement de faire. «C’est moi qui suis intervenu pour dissuader le commandant de partir sans finir son travail», nous a confié par téléphone le maire de Nioro, Alassane Sall. Et de poursuivre en disant être témoin  oculaire de l’incident entre le sous-préfet et le commandant de brigade. «Quand ma secrétaire m’a informé du drame, j’ai alerté le commandant de brigade, qui m’a trouvé sur les lieux avec le sous-préfet et le chef de village. Il nous a salués par un signe de la main et a commencé à faire son travail. Le sous-préfet s’est offusqué de l’attitude du gendarme et a réclamé le salut. J’ai parlé au sous-préfet et lui ai dit de laisser tomber. Mais sans succès. Le commandant lui a dit que tous les deux n’étaient pas dans une cérémonie ; le sous-préfet a menacé de faire un rapport sur lui. Il a ensuite dit n’avoir peur de rien ni de personne. Seul Dieu peut quelque chose contre lui», a soutenu le maire de Nioro.  
 
Le sous-préfet de Toubacouta minimise, parle «d’incident clos» et ajoute : «je n’ai pas besoin de m’étaler dans la presse pour parler de ça»
 
Joint par téléphone, le sous-préfet de Toubacouta a dédramatisé l’affaire et parle d’incident clos. Aussi, il lâche : «si j’ai un différend avec le commandant de brigade, je n’ai pas besoin de m’étaler dans la presse pour parler de ça. Nous sommes des agents de l’Etat assermentés. C’est un incident qui est clos. Le commandant de brigade a fait son rapport qu’il a adressé à sa hiérarchie. J’ai fait pareil moi aussi avec ma hiérarchie», dit-il au bout du fil.
Vieux Père NDIAYE
 
 
 
Un rapport de la gendarmerie sur le sous-préfet durant le 4 avril dernier, l’élément catalyseur des relations conflictuelles ?
 
Mais par-delà l’incident d’hier, renseignent nos sources, la dégradation des relations entre le sous-préfet et le commandant de brigade découle du rapport «accablant» et «explosif» des pandores sur l’attitude du sous-préfet à l’égard des populations de sa commune pendant les préparatifs du 4 avril dernier. En effet, selon toujours nos interlocuteurs, les hommes en bleu, qui avaient reçu des décharges comme pièces à conviction sur les cotisations des populations exigées pour la célébration de la fête, avaient mené une enquête approfondie, avant de transmettre le dossier aux différentes autorités administratives territoriales, judiciaires et militaires. «Le sous-préfet avait fait cotiser des comités de gestion des forages, des comités de santé et des maires pour les festivités de l’indépendance. Les montants tournaient autour de 100.000 F, 300.000 F et 210.000 F. Quand des populations ont câblé la gendarmerie avec décharges de versement à l’appui, les pandores avaient mené une enquête et produit un rapport accablant et explosif contre le sous-préfet. Qui a gardé depuis lors une dent contre les hommes en bleu. A cause dudit rapport, l’adjoint du sous-préfet d’alors, Daouda Faye, a été sanctionné et reversé dans la fonction publique. Alors que ce dernier n’y était pour rien», ont soutenu nous informateurs.
Le maire de Nioro a confirmé au téléphone, mais a déclaré ignorer tout de la dégradation des rapports les deux commis de l’Etat. «Cela ne s’est jamais fait comme ça avant pour les cotisations. On demandait juste aux gens d’apporter leurs contributions selon leurs capacités financières. Quand j’ai versé 200.000 F, le sous-préfet m’a dit d’arrondir ça à 300.000 F comme mes collègues maires. J’ai dit niet, parce que j’avais prévu ledit montant en guise de contribution», a déclaré le premier magistrat de Nioro, qui se garde d’établir un lien entre l’incident d’hier et le rapport d’enquête de la gendarmerie sur les cotisations des populations exigées par le sous-préfet pour le 4 avril dernier.
V. P.  NDIAYE
 
 

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