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GISEMENT GAZIER TRANSFRONTALIER DE TORTUE: La Mauritanie et le Sénégal face à un destin commun à construire



GISEMENT GAZIER TRANSFRONTALIER DE TORTUE: La Mauritanie et le Sénégal face à un destin commun à construire

 

 

Les Présidents Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz doivent se faire violence et considérer les intérêts supérieurs de leurs peuples respectifs. C’est à ce prix qu’ils pourront conclure rapidement un accord permettant aux pétroliers Kosmos Energy et BP d’engager le développement du gisement transfrontalier Tortue. Les deux pays sont déjà liés par l’histoire et la géographie, voilà que le destin vient leur servir un moyen de raffermir des relations souvent distendues.

Entre le Sénégal et la Mauritanie, les relations ont toujours été tendues, surtout à partir des évènements malheureux d’avril et mai 1989 qui, en plus de nombreuses victimes, ont occasionné des mouvements de populations déchirants de part et d’autre de la frontière. Néanmoins, les deux pays, liés par l’histoire et la géographie, ne peuvent qu’essayer de cohabiter avec le maximum d’harmonie. Ainsi, partagent-ils l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (Omvs), un succès à bien des égards. Avec la découverte d’un gisement gazier offshore important, de part et d’autre de la frontière entre la Mauritanie et le Sénégal, la nécessité d’une entente pour une co-exploitation efficiente se fait pressante, malgré les nuages qui couvrent le ciel des relations entre les deux pays.
Même si la Mauritanie et le Sénégal ne partent pas de zéro en termes de coopération, compte tenu d’un long compagnonnage au sein de l’Omvs, la découverte par Kosmos Energy en 2015 du gisement gazier géant de Tortue, allant de part et d’autre de la frontière maritime entre les deux États, n’a pas contribué pour le moment à arrondir les angles dans leurs relations bilatérales. En effet, si les compagnies impliquées dans la mise en valeur de ce gisement s’impatientent, attendant depuis un an la signature par les deux gouvernements d’un accord de développement, la perspective des dividendes potentiels à tirer de Tortue devrait pousser la Mauritanie et le Sénégal à faire l’effort d’un rapprochement salutaire. Particulièrement, entre les deux chefs d’Etat, Macky Sall et Mohamed Ould Abdel Aziz, la méfiance qui prévaut est une menace réelle de ralentir les délais d’exécution du projet de Tortue.
Pourtant, le gisement gazier de Tortue est estimé à 25 trillions de pieds cubes, correspondant à plus de 16% des réserves algériennes ou 14% de celles du Nigeria, selon les deux opérateurs du projet, le découvreur Kosmos Energy et la major britannique BP, qui jouent les premiers rôles depuis 2016. C’est donc l’une des plus importantes découvertes de gaz depuis celles mises au jour au Mozambique et en Tanzanie au début de la décennie 2010 ou encore plus récemment en Égypte avec Zohr en 2015 (30 trillions de pieds cubes), si l’on en croit l’étude approfondie publiée par l’Institut français des relations internationales (Ifri). Il est donc indéniable qu’il est de nature à contribuer à la croissance des économies sénégalaise et mauritanienne à très court terme, surtout que la décision finale d’investissement – moment à partir duquel les sociétés s’engagent à développer le gisement après avoir réuni les fonds – est prévue pour 2018 et que le début de la production devrait intervenir en 2021.
Liquéfier le gaz en mer et le transborder sur des méthaniers
Au plan pratique, Kosmos Energy et BP ont choisi de vendre une grande partie de la production via deux Floating Liquefied Natural Gas (Flng). Ces embarcations géantes réceptionneront le gaz, le liquéfieront avant que des méthaniers ne viennent charger la cargaison devenue ainsi liquide. Actuellement, il y en a seulement deux en activité dans le monde, le premier en Malaisie et l’autre en Australie. Un troisième Flng sera mis en activité au Mozambique d’ici trois ans.
Cette technique très moderne du Flng choisie par Kosmos Energy et BP permet de raccourcir les délais de mise en production, mais aussi d’éviter les négociations avec les autorités nationales et locales au sujet des déplacements de populations, nécessaires afin de construire des infrastructures de production et de transformation du gaz à terre. Ce n’est pas tout, car l’utilisation d’un Flng représente encore un autre avantage pour les pétroliers : éviter de devoir désigner lequel des États abritera sur son sol les infrastructures onshore qui ne peuvent en aucun cas être dupliquées. Enfin pour éviter toute susceptibilité de la part d’un des deux États partie prenante du projet Tortue, Kosmos Energy et BP ont d’ailleurs décidé de positionner les deux FLNG sur la frontière maritime entre la Mauritanie et le Sénégal.
Au début de la mise en production de ce type de projet géant, le produit des ventes d’hydrocarbures sert principalement à rembourser les frais dont les opérateurs privés se sont acquittés durant les phases de prospection et de développement. Les revenus pour la partie étatique s’accroissent à mesure que s’amortissent les investissements.
Outre des revenus issus de Tortue, susceptibles d’être significatifs pour les deux États à partir de la fin des années 2020, le Sénégal et la Mauritanie devraient pouvoir obtenir d’importantes quantités de gaz – à prix négociés avec BP et Kosmos – pour satisfaire leurs besoins énergétiques. Actuellement, la production électrique des deux pays est très coûteuse, les centrales fonctionnant quasi exclusivement avec des produits pétroliers importés. Si les grandes villes mauritaniennes semblent profiter d’une meilleure stabilité électrique du fait de la récente mise en service de nouvelles centrales à proximité de Nouakchott, l’arrivée du gaz de Tortue pourrait non seulement accroître la production des deux États, mais aussi favoriser l’exportation d’électricité à destination de la sous-région.
Les lourdeurs politiques qui ralentissent l’accord de développement
L’espoir est certes grand dans les deux pays avec ce projet de développement de gaz. Cependant, la négociation entre la Mauritanie et le Sénégal traîne en longueur au grand déplaisir des pétroliers, incapables de prendre leur décision finale d’investissement sans accord des présidents Sall et Aziz. Et même si Kosmos Energy et BP avaient tablé sur une validation de «l’accord de coopération intergouvernemental» avant la fin 2016, aucune signature n’est en vue, aujourd’hui. Pourtant, cet accord bilatéral est fondamental étant donné qu’il détermine les taxes du futur projet ainsi que la répartition des revenus entre les deux États et les compagnies pétrolières. Sans une validation officielle de ces éléments, il est impossible d’avancer.
Mais d’autres facteurs, plus politiques et plus fondamentaux, ralentissent le processus de négociation. Afin de favoriser une certaine neutralité, les deux gouvernements ont fait le choix de mener les discussions à Paris. Or, plusieurs de ces réunions qui sont pourtant censées régler des problèmes techniques entre fonctionnaires ont été annulées pour ces motifs politiques.
Les sources d’agacement ne manquent pas, de part et d’autre. Du côté de la présidence mauritanienne, on accepte difficilement la présence de plusieurs opposants politiques à Dakar, notamment celle du fondateur de l’Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste (Ira), Biram Dah Abeid qui a décidé de venir s’installer au Sénégal. Or, au Sénégal, l’activiste n’a pas abandonné les combats l’ayant conduit en prison, notamment la dénonciation des pratiques d’esclavage en Mauritanie. Une attitude qui agace profondément la présidence mauritanienne et afin de ne pas aggraver la situation, le Sénégal fait pression sur Biram Dah Abeid. C’est ainsi qu’une conférence au sujet de la situation politique en Mauritanie rassemblant Amnesty International, Ira Mauritanie ou encore la Ligue sénégalaise des droits de l’Homme, aurait dû se tenir au café de Rome le 30 septembre 2017 à Dakar, mais a été annulée.
La présence au Sénégal du groupe de rap mauritanien Ewlad Leblad qui accuse explicitement le président Mohamed Ould Abdel Aziz de «voleur» dans ses clips est également très irritante pour le chef de l’État à Nouakchott. Non sans compter la proximité de Moustapha Ould Limam Chafi avec Macky Sall. Ce dernier, ex-conseiller de Blaise Compaoré, est un opposant déclaré à Mohamed Ould Abdel Aziz.
Les griefs du Sénégal portent sur plusieurs dizaines de pêcheurs issus de la région de Saint-Louis, principalement du village de Guet-Ndar, arrêtés en août et septembre 2017 alors qu’ils pêchaient dans les eaux mauritaniennes. Ils ont ensuite été expulsés par les autorités mauritaniennes, tout comme des centaines d’autres avant eux. Alors que, depuis de longues années, cette pêche, en partie illégale, était pourtant tolérée par les autorités mauritaniennes. Ces expulsions sont donc des éruptions récurrentes de la tension entre les deux pays. Depuis 2012, une carte de séjour est obligatoire, y compris pour les ressortissants de la sous-région et en cas d’absence de papier en règle, les policiers mauritaniens ont de plus en plus tendance à expulser les Sénégalais, en très grand nombre en Mauritanie. Dernier élément de tension, le président sénégalais Macky Sall n’a pas apprécié la médiation de Mohamed Ould Abdel Aziz lors de la crise électorale gambienne en décembre 2016 durant laquelle le président Yahya Jammeh refusait de quitter le pouvoir. Le président mauritanien était considéré dans la sous-région comme étant l’un des chefs d’État les plus proches de Yahya Jammeh.
Promouvoir un conseil ministériel sénégalo-mauritanien
Il est apparemment difficile sinon impossible de faire table rase de tous ces contentieux et parvenir à un accord pour permettre l’exploitation du gisement transfrontalier Tortue. Aujourd’hui, le Président Macky Sall, qui a envoyé récemment son nouveau ministre des Affaires étrangères, Sidiki Kaba, auprès de son homologue mauritanien, devrait promouvoir, à l’instar de ce qui s’est fait dernièrement avec la France, un conseil ministériel entre le Sénégal et la Mauritanie. Une occasion de passer en revue tous les problèmes pendants et de se pencher sur cet accord indispensable à la mise en valeur de Tortue. La date de lancement des travaux étant programmée pour 2018, il faut désormais que les deux chefs d’État se décident à valider ce projet le plus rapidement possible en mettant de côté ce qui les sépare afin de ne pas repousser le développement de Tortue et les revenus potentiels qui lui sont associés.
Mansour Kane

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