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GAMOU 2025 : Tollé autour des emballages commerciaux floqués de photos de guides religieux




 
À l’approche du Gamou, des entrepreneurs sénégalais ont choisi de décorer leurs emballages avec les portraits de figures religieuses influentes. Une initiative qui, loin de séduire, déclenche une vague d’indignation sur les réseaux sociaux. Entre respect des croyances et appétits commerciaux, la polémique enfle et questionne les limites de l’usage du sacré dans le marketing.
 
 
À quelques jours du Gamou, célébration de la naissance du Prophète Muhammad (Psl), l’effervescence est palpable dans tout le Sénégal. Les foyers s’activent, les marchés se remplissent, et les préparatifs s’intensifient dans les foyers religieux. Mais cette année, un détail particulier fait débat : des emballages de produits alimentaires affichant les visages de guides religieux, parfois de confréries très respectées, circulent dans tout le pays.
Et les réactions ne se sont pas fait attendre. Les plateformes sociales se sont transformées en tribunes d’opinions. Des influenceurs et figures publiques n’ont pas manqué de réagir. «Le sacré n’a pas sa place sur des emballages qui finiront à la poubelle», s’indigne un internaute sur Facebook. Avant de poursuivre : «c’est un manque de respect total. Nos guides religieux méritent mieux que ça».
Pour beaucoup, cette pratique traduit une dérive commerciale inquiétante. Dans un pays où les chefs religieux occupent une place centrale dans la société, leur image est perçue comme un symbole d’autorité et de spiritualité. «Associer ces visages à des produits destinés à être consommés ou jetés banalise leur rôle et dénature leur importance», commente un autre. Un activiste de Rufisque résume l’avis général : «le marketing ne peut pas tout se permettre. Il faut des limites, surtout quand il s’agit de religion, car cela touche à l’identité et à la foi de millions de Sénégalais.»
 
Un vide juridique qui interroge
 
Cette polémique révèle aussi un vide juridique. Aucun texte n’encadre l’utilisation des images religieuses à des fins publicitaires au Sénégal. Résultat : chacun agit à sa guise. «L’absence de cadre réglementaire laisse place à des abus. Il est urgent que les autorités ou les associations de consommateurs fixent des règles claires. », soutient un internaute.
 
Et maintenant ?
 
Pour l’instant, les confréries n’ont pas officiellement réagi. Mais en coulisses, certaines sources indiquent que des discussions sont en cours pour condamner cette pratique ou, au minimum, sensibiliser les entreprises aux enjeux de respect et d’éthique. La question divise encore l’opinion publique. Pour certains, il s’agit d’une simple maladresse marketing. Pour d’autres, c’est un signal d’alarme : le risque de transformer le sacré en simple outil commercial est une dérive qui, selon eux, ne peut plus être ignorée.
 
Khadidjatou D. GAYE
 
LES ECHOS


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