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ESCROQUERIE, FAUX ET USAGE DE FAUX: 123 millions pompés des caisses de Bolloré, Youssoufa Fall le principal prévenu risque gros



ESCROQUERIE, FAUX ET USAGE DE FAUX: 123 millions pompés des caisses de Bolloré, Youssoufa Fall le principal prévenu risque gros
 
 
 
 
Ayant dilapidé plus de 123 millions au préjudice de la société Bolloré Transport et Logistique, sur la base de fausses fiches pour le décaissement de dépenses fictives courant 2017, cinq (5) agents de ladite boite El Hadji Mouhamadou Moustapha Fall, Pape Dibocor Ndour, Ibrahima Bop, Mamadou Diop et Adama Badji, qui comparaissaient pour escroquerie, faux et usage de faux dans une écriture privée et de commerce, ont bénéficié de la magnanimité du procureur de la chambre correctionnelle de Dakar, qui a souhaité leur renvoi des fins de la poursuite sans peine, ni dépens. Pour le présumé cerveau de cette opération délictuelle, Youssoufa Fall, le ministère public a demandé la confusion des peines, c’est-à-dire une condamnation de 2 ans ferme avec une amende de 1 million F Cfa.
 
 
 
 Le 4 juillet 2017, la société Bolloré Transport et Logistique avaient déposé une plainte contre le nommé Youssoufa Fall, responsable des opérations clients de ladite boite, les déclarants en douane El Hadji Mouhamadou Moustapha Fall, Pape Dibocor Ndour et Ibrahima Bop, le passeur en douane Mamadou Diop et l’agent de transit Adama Badji, pour escroquerie portant sur la somme de 123.408.000 F, pour les délits de faux, usage de faux dans une écriture privée et de commerce. Sur l’exposé des faits, Abdourahmane Sall, le cadre juridique dudit consortium a déclaré que la société Bolloré, pour éviter les lenteurs liées aux procédures de décaissement qui pouvaient impacter sur la rapidité des présentations, a mis en place une caisse pour payer les dépenses rapides inférieures à 100.000 F. Et pour recourir à une telle procédure ouverte à tous les services, dit-il, l’agent devait pouvoir justifier une dépense à liquider ; c’est-à-dire remplir une fiche «caisse dépense» qu’il devait faire viser et cacheter par les services de comptabilité et de transit, avant de la présenter à la caisse pour paiement. Poursuivant, il explique qu’un contrôle effectué a postériori sur toutes les fiches par la Direction administrative et financière lui avait permis de découvrir que Youssoufa Fall, l’agent en poste au service transit, en violation de la procédure susvisée, avait établi des fiches en y mentionnant des dépenses fictives, en imitant les signatures du chef comptable Edouard Molenthiel et du directeur du transit Didier Georgelin et en y apposant de faux cachets gras. 
 
 
Train de vie princier et 2 femmes pour un salaire de 300.000
 
 
 
A ce sujet, le sieur Sall précisait que les deux responsables susnommés (Edouard Molenthiel et Didier Georgelin) avaient indiqué ne pas être les signataires des fausses fiches, sans compter que des différences avaient été relevées entre les faux cachets et ceux authentiques, ayant trait notamment à la taille et à la forme de la voyelle «O». Enfin, il ajoutait que le visionnage des caméras de surveillance de la journée du 10 mars 2017, entre 10h33mn et 10h42mn, montrait Youssoufa Fall retirant à la caisse une liasse de fiches jaunes qui, après vérifications, se sont toutes révélées fausses. Concluant, Abdourahmane Sall insiste sur le train de vie du sieur Fall qui est supérieur à son salaire mensuel de 300.000 F. Sans oublier le fait qu’il avait deux épouses à sa charge et qui vivaient chacune dans un appartement. Une enquête diligentée a permis de savoir qu’il changeait de véhicule chaque année. 
Interrogée, Fatou Dione, la cheffe du service transit maritime import, chargée notamment de veiller au respect des procédures, soutient que bien qu’étant obligatoirement signataire de toutes les fiches jaunes, en même temps que le chef comptable et le directeur du transit, aucune des fausses fiches ne lui avait été soumise. Elle indiquait avoir décelé ce fait en procédant à une vérification, après avoir été interpellée suite au dépassement, au cours du mois de mars 2017, du plafond de 6 millions fixé pour supporter les charges de vacation en douane. Et quand elle en a parlé à la caissière, celle-ci lui avait donné une description physique des agents qui se présentaient le plus souvent auprès d’elle pour retirer des fiches jaunes. Cette description a renvoyé, selon elle, à Youssoufa Fall et au déclarant en douane Amadou Mactar Loum. Fatou Dione ayant interpellé Amadou Mactar Loum, celui-ci expliquait que Youssoufa Fall lui remettait fréquemment 9 à 10 fiches jaunes qu’il le chargeait de retirer ; et que la dernière remise en date portait sur un total de 680.000 F. 
Interrogé, à son tour, Loum a souligné que depuis janvier 2016, il n’avait eu que Youssoufa Fall comme unique supérieur. Sur ce, il confirmait avoir perçu sur instruction de celui-ci des fiches jaunes variant entre 80.000 F et 95.000 F portant sur des dépenses intitulées (TS douanes, interventions douanes, interventions brigades ou encore transport agents ; pour un cumul par opération entre 600.000 et 1.000.000 F). Mis en présence de fausses fiches jaunes, Loum identifiait avec certitude les écritures de Youssouf Fall, précisant qu’il avait eu le temps de s’y familiariser, du fait des instructions écrites que celui-ci lui donnait. 
 
 
 
Youssouf Fall confondu après une perquisition chez lui
 
 
 
 
Alpagué et entendu au cours de l’enquête Youssouf Fall avait nié avoir confectionné les fausses fiches jaunes et les avoir présentées la journée du 10 mars 2017. Mais, il ajoutait que celles-ci comportaient des signatures de responsables et des cachets différents de ceux authentiques. Hélas, la perquisition de son domicile s’est avérée fructueuse, parce que les agents ont découvert un cachet de la Société culture légumes (SCL), une déclaration portant ledit cachet, des documents de propriété d’un véhicule Toyota, un lot de cartes de visite sur lesquelles était mentionné «Youssoufa Fall, directeur général de BMBN». Pis, suite au visionnage des images, il a concédé, lors de sa seconde audition, avoir effectivement eu à présenter des fiches jaunes à la caissière, mais il s’empressait à dire que rien ne permettait de confirmer qu’elles étaient fausses. Sur la Société culture légumes, il affirmait les avoir reçues du client concerné qui, pour éviter de faire le déplacement Saint-Louis-Dakar, l’avait chargé de l’apposer sur leurs déclarations en douane à chaque fois que de besoin. 
 
 
 
Les co-prévenus nient toute implication
 
 
Ses co-prévenus El Hadji Mouhamadou Moustapha Fall, Pape Dibocor Ndour, Ibrahima Bop, Mamadou Diop et Adama Badji ont à leur tour nié toute implication dans les faits qui leur sont reprochés. Placés tous sous mandat de dépôt le 13 juillet 2017, ils ont bénéficié d’un non-lieu sur le blanchiment de capitaux suite au réquisitoire définitif du procureur. Ainsi, ils ont été renvoyés à la date du 10 janvier 2018 devant le juge correctionnel. Ce faisant, ils ont comparu, hier, tous en liberté provisoire, devant le tribunal correctionnel de Dakar où ils ont unanimement réitéré leurs dénégations. 
 
 
Bolloré réclame 150 millions de dommages et intérêts
 
 
 
Mais, les avocats de la société Bolloré, Me Diène Ndiaye et Cie, qui estiment que Youssoufa Fall est le «cerveau» de cette entreprise délictuelle, ont réclamé 150 millions de dommages et intérêts. Le procureur Ismaïla Diallo, quand à lui, a requis le renvoi des fins de la poursuite sans peine, ni dépens pour El Hadji Mouhamadou Moustapha Fall, Pape Dibocor Ndour, Ibrahima Bop, Mamadou Diop et Adama Badji, parce que, selon lui, il y a un problème de matérialité des faits. A l’encontre de Youssoupha Fall, il a sollicité de le retenir dans les liens de la prévention pour l’ensemble des délits. Ainsi le parquet a demandé qu’il soit condamné à 1 an de prison ferme pour escroquerie et à 2 ans ferme pour faux et usage de faux dans une écriture privée et de commerce avec une amende de 1 million. Le représentant du procureur a demandé au juge d’ordonner la confusion des peines, c’est-à-dire qu’il soit condamné à 2 ans de prison ferme. Pour la défense, Mes Demba Ciré Bathily, Alioune Badara Fall, Brice Sylva, Mamadou Ciss et Cie ont souhaité le renvoi des fins de la poursuite sans peine ni dépens des prévenus parce que, selon eux, l’imputabilité des faits n’est pas établie. Le délibéré est fixé au 3 avril 2019. 
 
Fatou D. DIONE 
 
 

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