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EN TOUTE INTIMITE AVEC KARA MBODJI, SOUS LA CRINIERE

On a tout dit, tout écrit ou presque sur Serigne Modou Kara Mbodji. Le défenseur sénégalais est, selon les observateurs les plus avertis, l’un des meilleurs à son poste en Belgique et en sélection nationale. «Les Echos» s’est rendu à Mbour, sa ville natale, pour découvrir comment le défenseur est devenu «le taulier des Lions».




 
 
 
 
 
L’histoire de son nom Serigne Modou Kara
 
Serigne Modou Kara Mbodji, de son patronyme complet, a vu le jour à Mbour Thiocé Ouest, le 29 novembre 1989. Il est le cadet d’une famille de quatre enfants. Il est originaire de Mbodiene Amar (Cayor). Une localité peuplée d’homme de valeur. A sa naissance, la famille Mbodji réside à Thiocé-Ouest, dans une grande maison nichée  au cœur de la ville de Mbour. Sokhna Arame Guèye, sa maman, se souvient : «Serigne est né dans cette maison. Serigne Modou Kara nous a rendu visite six jours après sa naissance et son papa lui a donné le nom de son marabout».
 
Enfant, Kara terrorisait sa maman, si on ne lui donne pas ses biscuits (delicoco) et son lait
 
Enfant, Kara était peu bavard et peu intéressé par les études. Paradoxalement, c’était un enfant terrible qui en a fait voir de toutes les couleurs à sa maman. «Il nous terrorisait comme pas possible.  Si Kara n’avait pas ses biscuits delicoco ou son lait avant de dormir, personne ne fermait l’œil dans la maison», renseigne Nar Mbodji, sa grande-sœur, qui en rigole encore. A l’école Diamaguène, il ne brillait pas. Il n’était pas nul, certes, mais l’école n’était pas son dada. Et lorsque le bulletin des compositions tombe, le résultat n’est guère reluisant. «A l’issue d’une composition, il était classé au 129e rang sur 133 élèves. Mon père, qui l’a toujours défendu, en a même rigolé. Il détestait l’école à mort», explique Rama Mbodji, son autre sœur. Mais personne n’osait le gronder, à cause des relations particulières qu’il entretenait avec notre père. Le papa, qui tenait à son marabout comme à la prunelle de ses yeux, faisait tout pour rendre heureux son «Serigne». «Il tenait beaucoup à lui. Il cachait même du lait dans un thermos dans son armoire qu’il lui donnait  lorsqu’il revenait de l’école», explique Sokhna Arame Guèye.
 
Il nettoyait les godasses et lavait les chaussettes de son frangin
 
La disparition de son papa, en 2003, va bouleverser la vie de Kara. Marqué par cette perte brutale, le gamin décide de se réfugier dans le football. C’était le ballon rond ou rien. Pour la forcer à étudier, sa maman l’envoie chez sa tante à Pout. Tant bien que mal, il y réussit à décrocher son entrée en sixième et retourne à Mbour. Mais sa passion du football est restée intacte. Il ne part plus à l’école durant deux mois. Mise au courant, sa mère se fâche, mais rien n’y fait. De guerre lasse, elle se résout à l’inscrire à l’école de football de Gallo Mbodji.  Comme un poison dans l’eau, il s’épanouit au contact des jeunes de sa génération, comme Pape Kouly Diop. Au fil du temps, il s’aguerrit et surtout au contact de son frère ainé, Ablaye Mbodji, joueur de l’Asc Rakadiou, à l’époque. Rien que pour être à côté de son frangin,  son idole, les jours de match, il se levait le matin de bonne heure pour nettoyer les godasses d’Ablaye Mbodji, laver ses chaussettes et préparer son sac. «C’était comme si c’est lui qui allait jouer. Il le faisait de façon très déterminée», se rappelle sa maman.
 
Kara Mbodji allait chercher de la peinture, traçait le terrain et mettait les filets
 
Kara Mbodji ne se limitait pas à taper sur le ballon. Le jeunot traçait le rectangle vert et mettait les filets, avant chaque match de son centre de formation. Une pratique que d’aucuns assimilaient à une négligence de ses parents, mais, pour lui, c’était une passion. Car, il aimait faire tout ce qui est lié au football. Sa maman, qui ne comprenait pas l’attitude de son chérubin, a même menacé de le chasser de la maison s’il continuait à se comporter de la sorte. Le jeune Kara n’en a eu cure. Il élit  domicile dans le salon de coiffure de sa maman pour pouvoir s’échapper les matins. «Il avait caché un matelas dans le salon pour partir jouer au football», se remémore sa maman. Cette dernière, qui voulait coûte que coûte que son fils chéri aille le plus loin à l’école, décide d’avoir une sérieuse conversation avec son fils. Elle l’incite à étudier, à songer à son avenir, mais le jeunot lui fait une promesse étonnante, qui l’a marquée à jamais. «Il m’a répondu : maman, un jour viendra, je vais t’entretenir grâce au football». Le jeunot allie les actes à la parole. Performant chez les jeunes de l’école de football Gallo Mbodji, Kara Mbodji tape un jour à l’œil des recruteurs de Diambars. Saër Seck et sa bande n’hésitent pas à recruter le gamin. Ses premiers jours à l’institut restent difficiles au point qu’il a voulu arrêter, car il lui fallait faire ce qu’il détestait le plus pour pouvoir jouer au football : étudier.
 
Le jour où il a juré à sa maman qu’il «va l’entretenir grâce au football»
 
Kara Mbodji parvient à faire son trou avec Diambars. Le jeune défenseur impressionne par son talent, mais également par son comportement hors des prés. Pas un seul retard. Quelques années plus tard, la consécration. Il signe son contrat professionnel en Norvège, avant d’atterrir en Belgique. Il fait partie aussi des tauliers de la sélection nationale de football au point d’être le seul Sénégalais retenu pour l’équipe type de la dernière Can 2017. Une fierté pour toute la famille Mbodji. «La chance existe, mais ce que Kara a eu, c’est un mérite. Il a toujours cru en sa belle étoile et voilà le résultat», souligne son frangin. Sa maman de lui emboiter le pas. «Serigne Modou fait notre fierté. Il s’est battu pour sa passion et c’est quelque chose que je retiens de lui», glisse-t-elle.
Malgré sa réussite, Kara Mbodji a un seul regret, la disparition prématurée de son papa. Petit garçon, il rêvait d’offrir à son père, grâce au football, ce qu’il n’avait pas. Très attaché à son papa, il ne pleure que devant la tombe de celui-ci. Sur sa poitrine, le Lion s’est fait tatouer le visage de son père. Plus que son père, c’est toute sa famille qui est importante pour Kara Mbodji. Il est également très proche de ses sœurs Nar Mbodji et Rama, et son frère Ablaye.
 
Il n’aime pas les boîtes ou lieux branchés, sa passion, c’est les «thiants»
 
Simplicité et amour des «Khassaides» sont les maîtres mots du défenseur resté un homme du peuple. Le casanier Sénégalais est tout sauf un oiseau de nuit. Il n’est pas bling-bling, comme la plupart des joueurs professionnels. Il n’est pas du genre à écumer les boîtes de nuit ou les lieux branchés. Casanier, discret, loin des paillettes, son truc, ce sont les «thiants» et «zikrs», comme tout fervent mouride. Il a toujours avec lui des Khassaides, même lors des regroupements avec le Sénégal. «Son père, la première chose qu’il lui avait mis autour du cou s’appelle asmawoul-tahlim. Pour vous dire l’amour que nous avons pour Serigne Touba», révèle sa maman. Kara a reçu de sa maman un exemplaire des Khassaides, qu’il a gardé avec lui, jusqu’au jour où il a rendu visite à son ami Diop Fall (artiste comédien), gravement malade. «Comme il pensait que seuls les Khassaides pouvaient le guérir, il lui en a fait cadeau et cela m’a réjouie», se rappelle sa maman.
 
Kara, ce Lion au cœur d’or
 
Intraitable sur le terrain, Kara Mbodji a un cœur d’or. «Il fait beaucoup pour les œuvres caritatives, mais ne tient pas à ce que cela se sache. Dans les prisons, les hôpitaux, les pouponnières et les mosquées, il effectue des dons chaque année. Sa maison aussi ne désemplit pas lorsqu’il est à Mbour. Il aide tout le monde», révèle sa maman, qui poursuit : «il est tellement discret que lorsqu’il te donne de l’argent, il met l’argent dans un mouchoir à jeter et il dit ; après l’avoir utilisé, ne le jette pas», raconte-t-elle. Comme tout joueur, Kara aime manger. Ses plats préférés restent la soupe à la viande, le riz au poisson rouge ou encore «C’est bon».
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PAPE BASSIROU DIOP, AMI D’ENFANCE DE KARA MBODJI
«Quand Kara est allé pour la première et la dernière fois en boite de nuit…»
 
 
Sa relation avec les filles
«Kara Mbodj est un frère, un ami et un compagnon de guerre. Je me souviens de lui comme d’une personne qui avait peur des filles. Il était tellement timide qu’il ne savait pas comment causer avec une fille.  Quand il voyait une très belle fille, il nous demandait ce qu’il allait dire pour sortir avec elle. Une fois devant la fille, il lui demandait : «Que penses-tu de ce que mes gars t’ont dit ? Li gaa yi wax laa wax».
 
Kara, un couche-tôt
 
«C’est une personne qui avait mis de côté les choses mondaines. A Mbour, ce n’est pas facile pour un jeune d’échapper à cette vie, avec la station balnéaire de Saly. Lui, il se couchait toujours très tôt. Après la prière du matin, il était à la plage, il nous disait toujours qu’il allait s’entrainer jusqu’à sa mort».
 
Son surnom Dabakh et ce qu’il déteste le plus
 
«Il était un enfant turbulent, car il se battait souvent, alors que c’était un peureux. On l’appelait Dabakh parce qu’il avait une grosse tête. Ce qu’il détestait le plus, c’est être dérangé. On partageait le même lit. Quand je sortais, pour revenir tard dans la nuit, il ne disait rien, mais le lendemain, il me sermonnait».
 
Kara et la religion
 
«La religion et Kara, c’est autre chose. Ce sont nos parents qui lui ont inculqué cette éducation. Nos parents ont toujours veillé sur ça»
 
 La première soirée dansante de Kara Mbodj
 
«La première fois qu’il est allé en boîte, Kara Mbodj se préparait pour effectuer des tests en Europe. Je lui ai dit que nous avions une soirée et que sa présence était obligatoire. Dans un premier temps, il ne voulait pas, parce qu’il ne connaît pas cette vie, mais par la suite, il a accepté. Seulement, à 20h déjà, Kara s’était déjà sapé et nous menaçait d’aller au lit si la soirée ne commençait pas. On a décidé d’y aller. Une fois à l’intérieur, Kara Mbodj s’est endormi, parce que cela coïncidait avec l’heure à laquelle il se couchait. On a beau tenter de le réveiller, mais c’était impossible. A la fin de la soirée, il s’est réveillé et nous a dit qu’il n’était pas habitué à cela».
 
 «Sa place n’est pas en Belgique, mais en Angleterre»
 
Ce qu’il fait dans le football, aujourd’hui, ne me surprend pas, parce qu’il a travaillé dur. Pour moi, sa place n’est pas dans le championnat belge, mais en Angleterre ; maintenant, c’est Dieu qui décide. Je sais qu’il peut faire plus et il va le prouver au monde entier. Si Aliou Cissé le fait jouer en attaque, les Sénégalais sauront que c’est un grand joueur, parce qu’il a commencé à ce poste. Il a même été un gardien de but, donc rien ne me surprend chez Kara. Son idole, c’est Zinedine Zidane.
 
 
 
 








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