Le chef de l’Etat a, en conseil des ministres, demandé aux acteurs politiques et aux électeurs de veiller à la consolidation de la stabilité sociale et du rayonnement démocratique international du Sénégal. S’agissant des rapports de l’Ofnac, il a demandé au gouvernement d’examiner et de prendre en charge les recommandations des rapports de l’Ofnac.
En conseil des ministres, hier, le président de la République est revenu sur la préparation des élections législatives du 31 juillet 2022, après les dépôts des candidatures, le 8 mai dernier. Et, c’est pour inviter le gouvernement, notamment le ministre de l’Intérieur, ministre en charge des élections, à prendre toutes les mesures et dispositions requises, en relation avec la Commission électorale nationale autonome (Cena), en vue du déroulement adéquat du processus lié aux élections législatives. Il a aussi salué le respect du calendrier républicain, avant de demander aux acteurs politiques et aux électeurs, de veiller, en tout lieu et en toute circonstance, à la consolidation de la stabilité sociale et du rayonnement démocratique international du Sénégal. Un appel qui risque de faire long feu dans ce contexte de dépôts de listes avec notamment l’invalidation en perspective de la liste Yaw. Déjà, le maire de la Ville de Dakar, Barthélemy Dias, est monté sur ses grands chevaux pour appeler à la résistance.
Un mémorandum attendu sur les interventions sociales de l’Etat
Revenant sur la cérémonie nationale de lancement du programme exceptionnel de Cash transfert pour un montant global de 43 milliards de francs, aux 542.956 ménages répertoriés dans le Registre national unique (Rnu), le chef de l’Etat n’a pas manqué de souligner que cette manifestation marque un tournant majeur dans l’ancrage de l’inclusion et de l’équité comme principes directeurs de mise en œuvre des politiques. Il a aussi demandé au ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, d’envisager, dans chaque région et dans chaque département, l’organisation de cérémonies symboliques, lançant effectivement, dans les territoires, les transferts pour les cibles retenues. Le président de la République a, en outre, demandé au ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, de veiller, chaque semestre, à l’actualisation du Rnu, à partir des remontées ajustées dans les 46 départements du Sénégal, afin de renforcer la fiabilité du répertoire national des personnes vulnérables. Par ailleurs, le chef de l’Etat invite le ministre des Finances et du Budget et les ministres concernés (Travail, Santé, Développement communautaire, etc.), à finaliser, avant fin mai 2022, un mémorandum exhaustif du gouvernement sur les différentes interventions sociales de l’Etat. Il a aussi informé de sa nouvelle trouvaille de mettre en place un groupe consultatif (de concertation et d’écoute non permanent) sur les politiques sociales, «le Conseil national de la Protection sociale (Cnps)», qui se réunira chaque année, en présence des représentants des forces vives de la Nation.
Macky rappelle sa volonté d’éradication de la corruption
Le chef de l’Etat est aussi revenu sur les rapports de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac) pour saluer le «travail remarquable» accompli par la présidente Seynabou Ndiaye Diakhaté et son équipe. Il a aussi rappelé son attachement particulier à l’éradication de la corruption à travers la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la corruption (2020-2024), stratégie validée le 16 septembre 2020 en Conseil des ministres pour un coût évalué à 5.764.000.000 de francs Cfa. Le chef de l’Etat a aussi demandé au gouvernement d’accentuer le soutien au déploiement intensif et au suivi-évaluation de cet instrument consensuel de pilotage, impliquant tous les acteurs. Il a, enfin, demandé aux membres du gouvernement d’examiner avec attention, et de prendre en charge avec diligence les recommandations des rapports de l’Ofnac. Qu’en sera-t-il de la justice avec toutes ces personnes épinglées par ces différents rapports.
M. CISS
Le projet de Lfr 2022 passe en conseil avec 357,7 milliards de plus que la Lfi
Le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2022 a été adopté en conseil des ministres hier, en attendant son adoption en plénière par les députés. En effet, c’est le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo qui a présenté le Projet de Lfr en conseil des ministres. Ledit projet est arrêté à la somme de 5.556,7 milliards francs Cfa. Comparativement à la loi de finances initiale, il enregistre une hausse de 357,7 milliards francs Cfa en valeur absolue et de 6,9% en valeur relative. Suivant les orientations du président de la République, le projet de Lfr prend notamment en compte l’amplification des transferts monétaires aux populations vulnérables, les subventions à l’énergie et le soutien aux prix des produits alimentaires en vue de renforcer le pouvoir d’achat des ménages. Il intègre également les besoins prioritaires en matière de dépenses de souveraineté, et l’ensemble des engagements financiers du gouvernement pour améliorer, significativement et dans l’équité, les rémunérations des agents dans les différents secteurs de l’Administration, conformément à la volonté du chef de l’Etat.
M.C












