Le sabre du juge d’instruction est tombé tel un couperet sur la tête de Pape Alé Niang. Mamadou Seck, à qui le dossier a été confié par le Procureur sur la base d’un réquisitoire introductif, a inculpé le journaliste de trois chefs avec la diffusion de fausses nouvelles comme nouveauté, avant de le placer sous mandat de dépôt. Le magistrat instructeur a ainsi suivi le parquet dans ses réquisitions.
Après un retour de parquet, Pape Alé Niang a fait face au juge d’instruction. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire et confié le dossier au juge Mamadou Seck. Et dans le réquisitoire introductif fait par le Premier substitut du procureur, il a été sollicité de placer le journaliste sous mandat de dépôt. Hier, le magistrat instructeur n’y est pas allé par quatre chemins ; il a suivi le ministère public dans sa demande en envoyant le directeur de Dakarmatin en prison. Auparavant, le juge lui a notifié les chefs d’inculpations que sont la divulgation d’information non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, le recel de documents administratifs et militaires et la diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Cette dernière infraction constitue une nouveauté, selon Me Ciré Clédor. De son côté, Me Khoureychi Ba a listéles articles visés, notamment, 64, 370, 430 et 255 du code pénal. «Ayant visé en renfort l’article 139 du code de procédure pénale pour requérir du juge qu’il décerne mandat de dépôt, le Premier substitut du Procureur ne laisse guère le choix au juge Mamadou Seck», a expliqué Me Bâ, dans un post sur sa page Facebook. L’avocat a précisé auparavant que le journaliste est resté «serein et droit dans ses bottes». En fait, selon la défense, Pape Alé Niang était déjà préparé à aller en prison.
En tout cas, face au juge, les avocats ont essayé de démonter les arguments du procureur, mais cela n’a pas eu de succès. Manifestement, le mandat de dépôt était inévitable, et la demande de mise en liberté provisoire ne pouvait non plus prospérer.
Pour rappel, le directeur de publication de Dakarmatin a été interpellé dimanche dernier par les éléments de la sureté urbaine à la demande du procureur. Le journaliste avait déclaré dans des Lives, détenir des documents militaires et d’autres éléments en rapport avec l’affaire Adji Sarr. Ce qui n’a pas été du goût des autorités de la gendarmerie mais aussi du procureur de la République qui estime que tout cela concourt à saper le moral des troupes et à nuire au bon fonctionnement militaire et qu’il fallait sévir.
Alassane DRAME
Après un retour de parquet, Pape Alé Niang a fait face au juge d’instruction. Le procureur de la République a ouvert une information judiciaire et confié le dossier au juge Mamadou Seck. Et dans le réquisitoire introductif fait par le Premier substitut du procureur, il a été sollicité de placer le journaliste sous mandat de dépôt. Hier, le magistrat instructeur n’y est pas allé par quatre chemins ; il a suivi le ministère public dans sa demande en envoyant le directeur de Dakarmatin en prison. Auparavant, le juge lui a notifié les chefs d’inculpations que sont la divulgation d’information non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, le recel de documents administratifs et militaires et la diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques. Cette dernière infraction constitue une nouveauté, selon Me Ciré Clédor. De son côté, Me Khoureychi Ba a listéles articles visés, notamment, 64, 370, 430 et 255 du code pénal. «Ayant visé en renfort l’article 139 du code de procédure pénale pour requérir du juge qu’il décerne mandat de dépôt, le Premier substitut du Procureur ne laisse guère le choix au juge Mamadou Seck», a expliqué Me Bâ, dans un post sur sa page Facebook. L’avocat a précisé auparavant que le journaliste est resté «serein et droit dans ses bottes». En fait, selon la défense, Pape Alé Niang était déjà préparé à aller en prison.
En tout cas, face au juge, les avocats ont essayé de démonter les arguments du procureur, mais cela n’a pas eu de succès. Manifestement, le mandat de dépôt était inévitable, et la demande de mise en liberté provisoire ne pouvait non plus prospérer.
Pour rappel, le directeur de publication de Dakarmatin a été interpellé dimanche dernier par les éléments de la sureté urbaine à la demande du procureur. Le journaliste avait déclaré dans des Lives, détenir des documents militaires et d’autres éléments en rapport avec l’affaire Adji Sarr. Ce qui n’a pas été du goût des autorités de la gendarmerie mais aussi du procureur de la République qui estime que tout cela concourt à saper le moral des troupes et à nuire au bon fonctionnement militaire et qu’il fallait sévir.
Alassane DRAME