La thèse du complot, Ousmane Sonko y croit dur comme fer. Le leader du Pastef, qui a cité les ‘’auteurs’’, a même enclenché des poursuites judiciaires contre certains, notamment Serigne Bassirou Guèye. Mais, l’ancien procureur de la République n’est pas le seul sur sa liste, car il y a également Me Papa Samba So dit Gaby. Contre l’avocat, le maire de Ziguinchor n’y est pas allé de main morte, il a visé une panoplie d’infractions : association de malfaiteurs, tentative d’escroquerie à jugement, atteinte à l’administration de la justice, tentative de corruption active, etc. La plainte a été déposée sur la table du Procureur général avec les détails des faits reprochés à l’avocat.
Ousmane Sonko a dit à qui voulait l’entendre qu’il est victime de complot, dans cette affaire de viol présumé qui agite le pays depuis le 5 février 2021. Le leader du Pastef a même cité les personnes soupçonnées d’en être les auteurs. Et avec ces derniers, le maire de Ziguinchor compte bien en découdre avec eux. Outre Serigne Bassirou Guèye, l’opposant politique a visé Me Papa So. Cet avocat a joué un rôle déterminant, selon Ousmane Sonko. Il le poursuit pour plusieurs infractions pénales : association de malfaiteurs, tentative d’escroquerie à jugement, atteinte à l’administration de la justice, tentative de corruption active et subornation de témoin. Revenant en détail, dans la plainte, sur les griefs portés à Me Papa So, le leader de Pastef a expliqué d’abord que l’avocat est le beau-frère de Mamour Diallo ; ‘’un autre des acteurs’’. Au début de l’histoire, Me So, selon Ousmane Sonko, avait niétoute implication dans un quelconque complot, mais il va reconnaitre plus tard, avoir donné des conseils à Adji Sarr qui n’était pas sa cliente. Ce, une semaine avant la date des faits. Et c’est lui qui a rédigé la plainte. Selon toujours le président de Pastef, le médecin gynécologue Alphousseyni Gaye aurait accusé Me So d’avoir tenté de le corrompre, via son assistante, en lui proposant beaucoup d’argent afin qu’il lui fasse un certificat médical de complaisance. Il s’y ajoute, poursuit-il, que le gynécologue a déclaré devant le Doyen des juges d’instruction, lors de son audition, qu’il fait l’objet de pressions intenses de la part de Me Papa So et de Mamour Diallo. Ces derniers voulaient contrôler le contenu du certificat médical.
Ousmane Sonko a continué, dans sa plainte, à égrener les actes suposéssuspects posés par l’avocat dans cette affaire et qui l’ont convaincu de la culpabilité de ce dernier, en tant qu’auteur comploteur. Il a ainsi relevé les échanges téléphoniques entre Me Papa So, Adji Sarr et Sidy Ahmed Mbaye. La brigade de cybercriminalité qui a fait des réquisitions à la Sonatel, dit-il toujours dans sa plainte, a relevé tous ces appels. Selon Ousmane Sonko, l’avocat et ses présumés complices qui savaient qu’il fréquentait le salon Sweet Beauté ont ainsi voulu monter, contre lui, un dossier fictif de viol. A l’en croire, c’est à partir de tous ces actes posés par l’avocat et ses présumés acolytes que le dossier a pris forme finalement devant le Doyen des juges d’instruction lui causant une inculpation et un placement sous contrôle judiciaire. La tentative d’escroquerie s’explique par le fait qu’Adji Sarr s’étant constitué partie civile, va réclamer des dommages et intérêts.
Alassane DRAME













