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CELEBRATION AN 16 NAUFRAGE JOOLA: les familles fusillent l'Etat, les autorités frustées, cacophonie générale



CELEBRATION AN 16 NAUFRAGE JOOLA: les familles fusillent l'Etat, les autorités frustées, cacophonie générale
 
La célébration de l'an 16 du naufrage du bateau Le Joola, le 26 septembre 2002, s'est faite à Ziguinchor dans une ambiance de frustration des autorités étatiques et administratives, face à un discours musclé sur fond de dénonciation et de dénigrement de la gestion du dossier par les autorités. Un discours lu par Ely Bernard Diatta, frère de la victime Michel Diatta et secrétaire général chargé des affaires juridiques de l'Association de familles des victimes et rescapés du Joola.
 
Les autorités étatiques et administratives venues pour présider la cérémonie de la commémoration du naufrage du Joola ont été dérangées par le discours musclé de Ely Bernard Diatta qu'elles ont cherché à interrompre. D'abord c'est un gendarme que les autorités, en l'occurrence le gouverneur de la région de Ziguinchor, Guedji Diouf, qui n'a pas réussi à faire arrêter le maitre de cérémonie qui a improvisé son discours préparé, car il ne devrait pas lire un discours. Ce gendarme reparti, c'est un officier qui tente de l'interrompre, mais sans succès. Auparavant, c'est un membre du collectif qui est venu pour lui demander d'arrêter, il lui répondit : «Diallo laisse-moi lire mon discours. Ne me déconcentre pas». Le gouverneur, dans tous ses états, n'a donc pu empêcher au frère d’une victime de déverser sa bile sur les autorités. 
Dans son discours, il a d'abord donné le bilan du plus grand drame maritime du monde. «12 nationalités, 450 étudiants, 26 élèves d'une école de football, 550 corps repêchés, déchiquetés par la houle, 1900 orphelins à la recherche d'espoir parental, des corps sans vie jonchant partout, laissées volontairement en pâture aux requins de l'océan glacial, des victimes abandonnés à un vrai mouroir dans un pays qui bouillonnent de toutes les intelligences, 64 rescapés sortis de l'enfer, reconnaissant la volonté des chalutiers spontanée, exemplaire, sortis de nulle part, une sacrée douche écossaise, les familles anéanties, complètement détruites, se demandaient quel genre de monstre a pu commettre une telle atrocité». Essayez d'imaginer la terreur qu'ils ont dû endurer avant de mourir, laissant des familles incrédules. Cet événement paraissait très étrange que les familles ont du mal à croire qu'une telle cruauté infligée aux victimes ne peut être justifiée. Face à cette violence inconcevable jamais enregistrée de mémoire d'homme, il apparaît impossible de faire l'économie d'une réflexion sur tous les aspects humains. A fortiori dans la logique visant à plus de responsabilité étatique», dénonce-t-il énergétiquement. 
Très en colère, il poursuit sa dénonciation, et même si les micros de la sono ont été fermés, il continue : «dix-sept longues années dans l'horreur d'une pression traumatique aiguë qui revient en boucle, c'est un combat permanent pour ne pas hurler et devenir fou, comme si la mort n'était pas si douloureuse, les familles devaient être encore empêchées de faire le deuil par une privation volontaire étatique de renflouement, de vérité et de justice ; alors nous reprenons le flambeau sans prétention aucune pour dire que Le Joola continue à hanter avec ses sales conséquences, nous attendons la minute de vérité, une justice au service des familles, car Le Joola est la première injustice mondiale. Nous devons à la vérité de décréter que Le Joola est le spectacle de l’hécatombe d'une justice est d'une humanité à terre. Pour 2000 morts et 12 nationalités différentes, couplés à une auto-responsabilité déclarée par Wade, la justice a condamné l'âme de douze peuples à la place de leur bourreau et paraphé la victoire de l'Etat sur des milliers de morts. Ce n'est pas le genre de réponse, quand on fait face à une flagrante violation humanitaire, il faut travailler à transmettre aux Sénégalais et au monde entier une justice exemplaire avec une volonté charismatique et infaillible et cela passe par la justice sur Le Joola». 
«Dans la norme des conduites humaines, la consonance culturelle n'autorise pas l'inhumation volontaire des 1950 personnes dans les entrailles de l'océan. Qui parmi nous aimerait être enterré ou voir reposer son fils dans les abysses de l'océan», a-t-il demandé à l'assistance venu prendre part à la cérémonie. Il répond pour dire : «dans l'affirmative, personne. Donc pourquoi le fait-on à des milliers de personnes ?», s'est-il interrogé à nouveau. Une question à laquelle l'Etat du Sénégal devra répondre. Mais une question zappée par Augustin Tine, qui a préféré faire un appel à plus de responsabilité aux concitoyens. 
«Ainsi un grand défi qui atteint l'Etat, socialement et pénalement responsable dans la durée et cette désinvolture et ce manque de considération. Le Joola n'est pas un détail sans importance. Le silence est vécu comme une torture et un crime, crache le secrétaire général chargé des affaires juridiques de l'Association des familles de victimes et rescapés du naufrage du Joola.
Baye Modou SARR 
 
 

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