D’une bipolarisation entre une opposition en quête d’unité et une majorité où le pouvoir s’échappe de sa matrice, l’on passe subrepticement à une dyarchie qui quitte l’espace étatique pour embrasser le champ politique. D’où un brouillage inédit des cartes qui désarçonne les acteurs de tous bords, mais surtout incommode le citoyen qui perd tout repère. La fracture qui baille sous nos yeux et qu’essaient de réduire tous azimuts des médiateurs, n’est peut-être que factice. Et que le tandem veut couper l’herbe sous les pays de ses opposants en clivant pour ratisser large. Ce serait fort de café, pour dire le moins. A contrario, si l’on s’acheminait vers une rupture consommée, certes, le projet commun en serait affecté, mais la recomposition qui s’ensuivrait, et dont les jalons s’étalent déjà sous nos yeux, jetterait Serigne Ngoundou dans la gueule du loup et victimiserait Koromack. Vrai que le chef affirme désormais sa stature et veut se mettre en lumière dans la plénitude de la fonction par le décret et en tant que chef suprême des armées, mais l’Etat n’a jamais suffi pour assurer un pouvoir. Le parti, qui irrigue la quintessence de ce pouvoir et en assure la pérennité, ne s’improvise pas, il se construit autour d’un leader charismatique. Demain, il fera certainement jour.
Waa Ji












