La hantise du 3e mandat habite nombre de chefs d’Etat africains. Alors que tous s’étaient engagés, à l’orée du premier, à se limiter à deux. Mais comme l’appétit vient en mangeant, on finit par changer d’avis. Et c’est là que le bât commence à blesser, car les populations, loin d’être amnésiques, refusent de gober les couleuvres qui leur sont servies pour justifier l’entourloupe. Il en est ainsi aujourd’hui de la Guinée, où Conakry comme les autres villes de l’intérieur bruissent de mouvements de protestation réprimés dans le sang par le régime de Condé. Chez nous, même si Niangal déclare avoir verrouillé la constitution à 2 mandats pour le président de la République, dans son camp, des théoriciens zélés prônent que sous l’emprise de la nouvelle constitution de 2016, Prési n’est qu’à son premier mandat et qu’il pourra en briguer un second. Si l’on se rappelle l’issue de l’affaire du mandat ramené de 7 à 5 ans et la manœuvre de Njomboor en 2011, ça craint vraiment. Aussi, pour régler une fois pour toute la question, il y a lieu de profiter du Dialogue national revigoré et en faire un thème des prochaines discussions, afin de crever définitivement l’abcès.
Waa Ji
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