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Animateurs de l'arène en congé forcé depuis l'arrivée du covid-19: Hippo Ngary et Niokhobaye racontent leur quotidien, crachent leurs vérités sur les lutteurs et s'opposent à toute idée de combat à huis clos



Animateurs de l'arène en congé forcé depuis l'arrivée du covid-19: Hippo Ngary et Niokhobaye racontent leur quotidien, crachent leurs vérités sur les lutteurs et s'opposent à toute idée de combat à huis clos

 
Pièce essentielle dans le dispositif qui déroule et exécute le programme établi lors de séances de lutte (galas, mini-championnats ou tournois), Hippo Ngary et Niokhobaye, deux anciens tambours majors, prêtent leur concours ou plus exactement leurs voix aux promoteurs, selon un chronogramme que ce dernier aura établi auparavant. Ils sont chargés de la gestion de l’ambiance en relation avec les différents artistes et troupes invités. L’arène sénégalaise étant fermée depuis plus d’un an, les deux inséparables de la lutte racontent leur chômage.
 
Aythia !!! Aythia !!! Aythia !!! Ou encore «Mbassa Mbassa», pour les amateurs inconditionnels et les férus de la lutte fréquentant régulièrement les stades où se disputent les tournois, ces expressions renvoient à un duo de «micro central» ou «maître de cérémonie» (Mc) : Ndiaga Diongue dit Hippo Ngary et Ibou Ndiaye Niokhobaye. Trouvés samedi après-midi à Fass, dans la charmante demeure de Hippo Ngary, autour d’un bon bol de «ceebu jën» avec le thé bouillant sur le feu,  les deux animateurs incontestables de l’arène sénégalaise se sont ouverts sur leur vie sans l’arène. Niokhobaye et Hippo Ngary, dans ces moments difficiles, optent pour l’intégrité et la dignité. Mais avant, ils sont revenus sur leur longévité dans le milieu de la lutte.
 
L’arène sénégalaise, Fass et Médina : l’école de la vie pour Hippo et Niokhobaye
 
Tous deux natifs de la Médina, les animateurs de la lutte sénégalaise retracent leur parcours de tambour major qui a déclenché une flamme inconditionnelle pour la lutte. Pour Hippo Ngary, cet amour est né de la proximité avec les champions de Fass dont il partage le même quartier. «Déjà à 9 ans, je commençais à  fréquenter la lutte. J’habite Fass et l’arène sénégalaise était accessible pour moi. D’abord, je suis né à la Médina et la lutte était présente dans notre quotidien. J’ai commencé par être un batteur de tam-tam pour pouvoir suivre les combats. J’ai habité avec le premier champion de Fass, Boy Nar Fall et après Mbaye Guèye. C’est par la suite que j’ai commencé à animer les combats. C’est par amour que je suis resté dans l’arène», explique-t-il. Concernant l’expression «Aythia, Aythia», Hippo Ngary renseigne que c’est une façon de parler seulement : «parfois ça ne plait pas à certains parce que ça résonne comme de la précipitation. C’est finalement devenu un feeling et tout le monde l’adore. Ça me fait plaisir d’entendre les gens le dire lors des combats». De son coté, Ibrahima Ndiaye Niokhobaye parle de ses premières années, à plus de 60 ans aujourd’hui. «Quelqu’un qui a assisté à des combats de 1955 est sûrement l’un des plus anciens de l’arène. Hippo Ngary était le tambour major de Mbaye Guèye et moi celui de Pape Diop.  On a servi la lutte durant notre jeunesse et on continue encore à le faire», se glorifie-t-il.
 
La fermeture de l’arène n’a eu aucun impact sur nos vies
 
 
Ils sont privés de micro depuis plus d’un an. Conséquence : plus de sortie les dimanches pour animer les combats de lutte. Les deux septuagénaires évoquent leurs revenus financiers. «Le Cng n’a jamais rien fait pour nous. En réalité, on ne gagnait pas grand-chose dans l’arène ; c’est pour ça qu’on n’a pas trop senti l’impact de la pandémie sur l’arène. C’est par passion qu’on va tous les jours animer les combats. Il y a quand même, faut se dire la vérité, des gens qui nous apprécient et nous aident, que ce soit dans le milieu de la lutte ou même en dehors. Quand on parle de la force d’un artiste, c’est parce qu’il y a ses fans derrière lui. Il y a des gens, même si ce n’est pas toujours, qui n’hésitent pas à mettre la main à la poche pour nous soutenir», renseigne Hippo Ngary. «La lutte, c’est quand tous les gens se retrouvent à l’arène. Là-bas, il peut y avoir des gens qui nous soutiennent et nous donnent de leur avoir. C’est quand même compliqué parfois, mais on ne perd pas notre dignité. C’est la volonté divine. On n’a reçu aucune aide venant du milieu de la lutte depuis le début de la pandémie», confie à son tour Niokhobaye, avant d’ajouter : «on croit en Dieu. On ne vit pas de lutte. La fermeture de l’arène n’a eu aucun impact sur nos vies. On continue de gérer nos familles convenablement. On garde toujours notre personnalité et notre dignité. Economiquement, c’est tout le monde entier qui est impacté, donc il ne faut pas faire ou dire des choses qu’on pourrait regretter devant les humains, mais aussi devant Dieu. Il faut respecter les indications des autorités sanitaires».
 
La dignité à toute épreuve
 
Ils sont aussi impactés par cette pandémie du Covid-19 qui a fait sa première apparition au Sénégal au mois de mars 2020. Hippo Ngary et Niokhobaye ont remplacé leurs sorties par des invitations. Le week-end dernier, c’est Niokhobaye qui a passé la journée chez son meilleur ami à Fass et confirmant qu’ils sont «toujours ensemble chaque week-end», il poursuit : «c’est mon seul ami. On a plus de 50 ans d’amitié. Chaque dimanche, si on n’a pas de programme, on passe la journée ensemble, on mange ensemble et on prend le thé avant de retourner dans nos familles. A part ça, j’avais une émission sur FM Sénégal depuis 6 ans, mais depuis un certain temps, il y a des travaux et on ne la fait plus. Donc la seule chose à faire face à cette situation, on garde notre dignité. Il faut toujours savoir que la dignité augmente la valeur d’une personne».
Hippo Ngary abondant dans le même sens confie qu’il faut respecter les mesures édictées par les autorités: «depuis que le président de la République nous a instruits de rester chez nous, je suis resté chez moi. Depuis mars je ne sors plus. Je n’ai pas de problème pour assurer la dépense quotidienne chez moi, grâce à Dieu. Il faut croire en Dieu. C’est Lui qui nous amené cette maladie et ce n’est pas seulement le Sénégal, mais le monde entier. Le Covid-19 est une maladie universelle. Il faut donc respecter les consignes et agir en humain».
 
«C’est honteux pour quelqu’un qui touche des millions de sortir pour dire qu’il est le plus impacté»
 
 
 
«Je me pose la question de savoir pourquoi les acteurs de la lutte se pressent pour la réouverture de l’arène», s’interroge Hippo Ngary. «Nous sommes dans un pays d’intellectuels. Les gens réfléchissent avant de prendre certaines décisions. Pourquoi devrait-on ouvrir l’arène pour qu’après la contamination se multiplie, alors que la prise en charge reste minime ? C’est le Sénégal qui en perd. Ça ne plait pas aux autorités de confiner les populations ; c’est parce que c’est une maladie qui tue rapidement. Restons calme et essayons de tout faire pour éradiquer cette maladie d’abord», déclare Hippo Ngary qui poursuit : «c’est honteux pour quelqu’un qui touche des millions de sortir pour dire qu’il est le plus impacté. Si on force les choses et que les lutteurs se contaminent entre eux, imaginez la chaine de contamination que ça va créer. Ce sera surement la fin du monde pour le Sénégal. Il faut rester digne face à cette situation, comme la moitié du pays en commençant par moi. Je ne vais pas dévoiler mes difficultés parce que quand même tout le monde souffre de cette situation. Il ne faut pas pousser la population à faire n’importe quoi parce qu’on est soi-disant en manque d’argent».
 
 
«La lutte ne peut pas se faire à huis clos»

 
 
 
Pour Hippo Ngary, le mal de la lutte date d’avant la pandémie à Covid-19. «Il y avait certes des combats mais l’arène avait beaucoup de difficultés. C’est maintenant seulement que les gens s’en rendent compte, mais ça fait très longtemps que la lutte ne marchait plus. Avec l’arrivée du Covid, les difficultés se sont plus accentuées. Le problème majeur de la lutte, c’est la finance. Les sponsors étaient la force principale de la lutte en matière de finance. Il n’y a aucun promoteur qui a actuellement 100 millions dans son compte. Ils ne s’étaient pas préparés à voir les sponsors déserter la lutte. Plusieurs promoteurs n’ont plus les fonds pour faire face à cette situation difficile. Il y en a qui s’en sortent quand même mais, il faut une réorganisation de l’arène», confie-t-il.
Interrogé sur la tenue des combats à huis clos, Niokhobaye met en avant la culture dans l’arène. «La lutte ne peut pas se faire à huis clos. C’est un sport qui regroupe des milliers de gens. Ça n’aura pas de sens de combattre sans ce public. La culture est une partie intégrante de la lutte. La lutte à huis clos, c’est comme la boxe», regrette-t-il.
 
 
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