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Aïcha Ndiaye, première sénégalaise Instructrice de la Caf: "j'ai plus de diplômes que certains coachs Sénégal"



Aïcha Ndiaye, première sénégalaise Instructrice de la Caf:  "j'ai plus de diplômes que certains coachs Sénégal"
 
 
Elle a entraîné la saison dernière l’équipe féminine du Casa Sports qu’elle avait conduite en finale de la coupe du Sénégal. Aicha Henriette Ndiaye a marqué de son empreinte plusieurs équipes de football amateur et de Navétanes, à Dakar et à Ziguinchor. La première Sénégalaise nommée instructrice de football par la Confédération africaine de football (Caf) affirme que ce titre constitue une récompense de seize (16) ans de travail, d’efforts personnels. Dans cet entretien, coach Aicha est revenue sur sa montée fulgurante dans le milieu du football africain, sur son parcours de footballeuse, sa formation en tant que coach, son humilité, son mental fort et sa patience. C’est justement ces attitudes qu’elle recommande à ses collègues dames qui sont dans le circuit.
 
 
 
Les Échos : Pouvez-vous revenir sur votre parcours en tant que joueuse en club ?
 
 
 
Aicha Henriette Ndiaye : J’ai fait mes débuts à l’équipe des Gazelles de la municipalité. Puis j’ai rejoint les Aigles de la Médina ensuite les Sirènes de Dakar. C’est par la suite que je suis partie en Gambie de 1999 en 2001. Avant de partir en 1999, j’avais déjà fait mes diplômes d’initiatrice socioéducative polyvalente et passé le grade d’arbitre de district.
 
 
 
Et en sélection nationale ?
 
 
 
La première équipe nationale du Sénégal de football féminin a été dirigée par Abdou Salam Lam. J’ai été la première capitaine, de 2002 à 2006. Il faut préciser que je n’ai jamais eu de carrière internationale. Quand j’ai arrêté ma carrière, j’avais déjà des diplômes qui me permettaient d’évoluer dans le coaching. Le niveau de mes diplômes était déjà très riche mais j’ai quand même continué ma formation. Je suis partie en France en 2002 pour avoir un diplôme de formateur-éducateur. C’est à mon retour que j’ai été convoquée pour la première équipe nationale féminine de football du Sénégal. On peut dire que j’ai fait Sport-études parce qu’en ces temps, le niveau du football féminin au Sénégal n’avait pas cette envergure qu’il a aujourd’hui. Il fallait allier les deux.
 
 
Pouvez-vous nous parler de votre cursus professionnel en tant qu’entraineur ?
 
 
J’ai eu 6 diplômes décernés par la Caf depuis 2006. Je suis partie au Togo, au Cameroun 4 fois et la dernière fois pour le diplôme d’instructeur Caf en Égypte cette année. J’ai eu ma licence C Caf en 2009, avec les Malick Daff, Athanasse Tendeng et Léopold Diop. C’était la première Licence C organisée au Sénégal. Tout se fait par étapes. Il faut commencer par le titre d’initiateur, faire les diplômes d’entraineur et enfin être instructeur d’entraineurs.  
 
 
En dehors de ces diplômes, avez-vous fait d’autres formations ?
 
 
En 2007, je suis partie en Hollande pour une formation de 6 mois en coaching et supervision. Par la suite, j’ai voyagé dans les pays de la sous-région. Je suis partie au Burkina, au Kenya mais aussi en Afrique du Sud pour dispenser des cours aux entraineurs, avec les Hollandais. 
 
 
On peut dire que vous êtes bien outillée pour diriger n’importe quelle équipe ?
 
Certains disaient que je n’avais pas de niveau, mais ce qui est sûr, c’est que j’ai plus de diplômes que certains coachs au Sénégal (rire). J’ai eu un cursus très relevé coiffé de diplômes reconnus par la Caf et la Fifa. Je suis du genre modeste et je ne réclame rien, mais Dieu fait bien les choses. J’ai travaillé dans l’ombre et aujourd’hui mes diplômes m’ont mis à la lumière du jour.
 
 
Après votre formation, quelles sont les équipes que vous avez dirigées ?
 
Après ce voyage en Hollande, on m’a dit que je devais coacher des équipes de garçons pour évaluer mon niveau. J’ai pris l’ASC Diamalaye, qui n’avait pas atteint les ¼ de finale depuis 25 ans et cette année-là, on a été finaliste. En 2008, j’ai pris l’ASC Grand Médine et là aussi on est parti en finale zonale. Je suis restée avec l’équipe jusqu’en 2011, on est parti en phase nationale à Diourbel jusqu’en finale aussi. Entre-temps, j’ai coaché ma première équipe de championnat, l’Olympique de Ngor en 2009, j’ai fait monter l’équipe en Ligue 1. Je suis passée par l’ASC Panthère des Parcelles Assainies et j’ai fini 2e en championnat. J’ai fini par coacher ma première équipe de football, les Gazelles de la municipalité. Je suis rentrée à Ziguinchor pour prendre l’équipe masculine sénior de Zig Inter qui était en nationale 1. On cherchait la montée, ce qu’on n’a pas finalement pas pu faire parce qu’ayant fini à la seconde place du classement. J’ai rejoint le Casa Sports l’année dernière et on a été battu en finale de championnat par Amazones de Grand-Yoff.
 
 
Vous avez rejoint l’attelage de la Direction technique nationale en 2017, pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous avez été remerciée ?
 
 
 
J’ai rejoint la Direction technique nationale en 2017 dans l’attelage de l’équipe nationale U20 féminine. Et cette année, on a été remplacé par une autre équipe sur une décision du Directeur technique. 
 
 
En quoi consiste votre rôle d’instructeur Caf ?
 
 
 
Lors de la formation, on nous a dit que si le football féminin devient professionnel dans nos pays, il fallait que nous soyons à niveau. Il s’agissait de former les pionnières comme moi qui suis la première capitaine de l’équipe nationale féminine de mon pays. La Caf s’attendait à ce que nous qui avions été formées à ces diplômes soyons les coachs titulaires de nos équipes nationales. Mais les gens n’arrêtaient pas de dire que les femmes n’ont pas de niveau. Après les modules d’entraineurs, avec 6 diplômes, le niveau supérieur, c’était d’être instructeur, c’est-à-dire être formateur des entraineurs.
 
 
 
Qu’est-ce que ça vous fait d’être la première femme sur tous ces fronts ?
 
 
 
Le souhait de tout le monde est d’être premier dans son domaine. Dieu a fait que je sois sortie la première et je souhaite que ce soit suivi par les plus jeunes.
 
 
 
Justement, ces dernières aussi tentent de suivre vos pas, que leur conseillez-vous ?
 
 
 
J’ai été leur formateur. J’ai pris le budget que l’ambassade hollandaise au Sénégal m’a remis pour trois projets destinés à des cours de coaching que je devais diriger. En premier lieu, j’ai monté un projet pour le football féminin. Mbayang Thiam, Léna, Mame Ndioba Sarr et Soukèye Issa Cissé sont sorties diplômées de cette formation. Aujourd’hui, les voir coacher une équipe est une fierté pour moi. Au moins, je peux dire que j’ai apporté une touche de progrès au football féminin de mon pays. Toutes les filles qui sont actuellement coachs dans les régions sont passées par ma formation. Elles ont été formées deux semaines et ont été attestées avec les Hollandais, en partenariat avec la Fédération sénégalaise de football. Il faut s’armer de patience pour pouvoir être un bon coach. On peut être parachuté dans n’importe quel poste d’entraineur, mais si on n’en a pas la capacité, ça ne sert à rien. Il faut s’accrocher et être patient, parce que c’est un métier noble. Pour avoir des résultats, il faut se former.
 
 
Alors comment pouvez-vous expliquer le fait que vous ne dirigez aucune équipe nationale féminine ?
 
 
 
Pendant des années, j’ai fréquenté la Caf. Pour eux, logiquement, les équipes nationales féminines devraient être coachées par les femmes coachs. Je n’ai rien contre les hommes, mais il faut voir que dans toute la sous-région, ce sont ces femmes-là qui sont à la tête de leurs équipes, mais ce n’est pas le cas au Sénégal. C’est nous qui sommes à la formation et sommes à la tête des clubs. Donc ça devrait être une continuité puisque c’est nous qui sommes à la base et sortons ces talents pensionnaires des équipes nationales féminines. Il faut une rupture, une personne ne peut pas être à la tête d’une équipe, ne pas faire de résultat positif et rester là-bas.  Mbayang Thiam a été en finale l’année dernière, j’ai été en finale de coupe du Sénégal et Soukèye a amené DSC en D1 et on dit toujours que nous n’avons pas de niveau. Cette nomination nous a été faite par la Caf pour régler le football féminin ; donc, on a une part de responsabilité pour la bonne marche du football féminin dans nos pays.


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