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ARRETES A GUEDIAWAYE LORS DE LA MANIFESTATION INTERDITE DE YAW A L’OBELISQUE :Ameth Aïdara et Cie prennent un mois avec sursis et recouvrent la libertété



ARRETES A GUEDIAWAYE LORS DE LA MANIFESTATION INTERDITE DE YAW A L’OBELISQUE :Ameth Aïdara et Cie prennent un mois avec sursis et recouvrent la libertété
 
Le maire de Guédiawaye Ameth Aïdara et ses co-prévenus ont recouvré la liberté après dix jours de détention. En effet, ils ont écopé d’un mois avec sursis pour attroupement non armée après avoir été relaxé des autres chefs d’inculpation dont la participation à une manifestation interdite. Une occasion pour les avocats de la défense de faire le procès de l’administration et de la justice à l’origine de cette situation.   
 
 
 
Le maire de Guédiawaye Ameth Aïdara et huit de ses co-prévenus – en l’occurrence Amadou Sy, Ismaïla Sow, Mamadou Ndiaye, Oumar Ndiaye, Ousmane Sow, Samba Camara, Serigne Bassirou Cissé et Mbagnick Adama Diop - interpellés le 17 juin dernier avant d’être envoyés en prison, ont recouvré la liberté après leur comparution devant le tribunal des flagrants délits de Pikine-Guédiawaye pour diverses infractions d’attroupement non armée, participation à une manifestation interdite, entre autres. Pour ces différentes infractions, le présentant du parquet, Amadou Seydi, a requis six mois dont un mois ferme contre les prévenus. Une demande de répression assortie d’une amende de 50.000 francs. Un réquisitoire qui n’a pas été suivi par le juge Cheikh Ba. «Il était question, pour ce procès, de répondre à un certain nombre de questions. Quelle manifestation ? Où ? Qui pouvait y prendre part ? Il n’y a pas eu de manifestation interdite à Guédiawaye. Cela n’a pas été prouvé», admet le juge qui a, du coup, relaxé les prévenus pour les délits de provocation d’une manifestation interdite et participation à une manifestation interdite. Toutefois, le juge estime que le maire de Guédiawaye et ses co-prévenus sont coupables du chef d’attroupement non armée et les a condamnés à un mois avec sursis. Une décision accueillie par des cris de joie des militants présents dans la nouvelle salle d’audience du Tribunal de Pikine-Guédiawaye, en présence des principaux leaders de la coalition Yewwi Askan Wi (Yaw), Khalifa Sall, Ousmane Sonko, Moussa Tine, Aïda Mbodj, Cheikh Tidiane Youm, Maïmouna Bousso, etc.
 
Quand le juge s’interroge sur la base légale des poursuites  
 
Une décision cependant prévisible puisque le juge, dès le début des interrogatoires d’audience, a posé le débat sur la base légale des poursuites de cette affaire déférée à sa juridiction. A cet effet, il a voulu, après le renvoi, en savoir davantage et a sollicité l’avis du préfet sur une éventuelle manifestation qui aurait été demandée et interdite dans le département de Guédiawaye. En réponse, il a brandi une lettre d’information du préfet qui fait état d’une demande de manifestation déposée le 13 juin dernier par deux jeunes de la coalition Yaw pour sensibiliser leurs militants sur la situation politique du pays. Selon la lettre d’information, cette demande a été déclarée irrecevable car le délai de trois jours francs n’a pas été respecté. Une lettre qui a été attaquée par les conseils de la défense. Me Demba Ciré Bathily demande d’emblée que cette pièce soit écartée des débats car elle n’a rien à faire dans le dossier. «Ces personnes, faisant allusion aux prévenus, n’ont pas organisé cette manifestation évoquée par le juge, cette pièce n’a rien à voir avec les personnes qui comparaissent. On veut essayer de noyer le poisson», ajoute Me Mouhamadou Moustapha Dieng.
Me Bamba Cissé de rappeler que le maire de Guédiawaye et Cie ont été arrêtés sur la base d’une manifestation qui devait se tenir à Dakar, à la place de l’Obélisque et organisée par les leaders de Yaw. «Il y a une rupture de l’égalité des armes ; c’est une violation d’un procès équitable. Cette pièce doit être écartée des débats. Ils ont été arrêtés parce qu’il y a un rassemblement qui n’aurait pas été autorisé à la place de l’Obélisque. Le parquet n’a qu’à défendre son dossier sur la base des documents dont il a inculpés nos clients», renchérit Me Seydou Diagne.
A ces remarques, le juge Cheikh Ba n’a pas manqué de voler au chevet du parquet indiquant que le maitre des poursuites n’a rien à voir dans la lettre d’information. «On nous a demandé de juger ces personnes qui ont participé à une manifestation sur notre territoire. On cherche pour quelle infraction et qui est l’acteur et qui a interdit cette marche. C’est pourquoi cette lettre a été produite. J’en ai fait la demande. Le parquet n’a rien à voir avec ça. Je voulais y voir clair. Je voulais avoir une base légale de poursuites. Jusqu’ici, je croyais qu’ils sont poursuivis pour des faits qui se sont déroulés à Dakar», avoue le juge avant de déchirer la lettre d’information controversée. Une manière de l’écarter des débats, au grand bonheur des avocats de la défense.
 
Ameth Aïdara dissuadé de porter plainte contre le commandant Ndoye de Golf Sud
 
Lors des débats d’audience, le maire de la ville de Guédiawaye est revenu sur les faits qui lui ont valu son arrestation. A l’en croire, il avait décidé d’aller à la mairie en marchant comme il a l’habitude de le faire depuis son élection. Il était accompagné, dit-il, de ses gardes du corps et de quelques membres de son cabinet. Arrivés à hauteur du marché Fith-Mith, le commandant de la police de Golf Sud est venu à sa rencontre pour le sommer, de manière désobligeante, dit-il, de monter dans son véhicule ou il l’embarque. Surpris par cette réaction, il a tenté, dit-il, de raisonner l’homme en tenue sur sa manière de faire. «Il m’a dit : ‘’ce n’est pas toi qui vas m’apprendre mon boulot’’. Il m’a aussitôt arrêté en s’acharnant sur moi. J’avais décidé de porter plainte contre le commandant Ndoye, c’est Me Mouhamadou Moustapha Dieng qui m’a dissuadé. Mais je ne pardonne pas. Il m’a causé du tort, il est à l’origine de mon séjour carcéral. J’accepterai la décision du tribunal, mais je ne pardonne pas», rapporte le journaliste, très remonté contre son bourreau de commandant.
Cependant, pour le juge, le policier a une mission de service public et l’a exercé en tant que tel. «Il a fait son travail, prenez-le comme tel», conseille le président Ba. Pour le représentant du parquet, même si le maire de la ville de Guédiawaye avait l’habitude de marcher, le 17 juin, le contexte était différent.
 
Le juge : «le droit ce n’est pas dans la revue de presse, c’est ici»
 
A cette remarque, Ameth Aïdara de préciser que le 17 était un jour comme les autres. «C’est parce qu’il y a manifestation interdite à Dakar que je ne dois pas aller travailler ?», s’interroge le journaliste, qui précise, dans la foulée, qu’il a le don de drainer des foules partout où il passe. «Si vous me libérez, je vais marcher pour rentrer et quand je marche, tout le monde me suit. C’est la volonté divine si je draine des foules», explique Ameth Aïdara. «Pourquoi vous ne respectez pas les interdictions de marche ?», charge le substitut du procureur. «C’est la Constitution qui consacre le droit à manifester et elle est au-dessus des lois», rétorque le successeur de Aliou Sall, qui précise que ses déboires ont commencé au lendemain de sa victoire aux élections locales. «Depuis ces élections, j’ai cessé d’être en paix. Mais qu’ils prennent leur mal en patience jusqu’en 2027», raille le journaliste. A cette réponse, le représentant du parquet de revenir encore à la charge pour signifier que l’autorité administrative peut estimer que les conditions ne sont pas réunies pour interdire une manifestation. A cette remarque, les avocats de la défense ont volé au chevet de leur principal client pour rappeler qu’il ne s’agit pas du procès de Yaw. «Le droit ce n’est pas dans la revue de presse, c’est ici. C’est la Constitution qui donne des pouvoirs à l’autorité administrative», tranche le juge. 
 
 
Moussa CISS
 
 
 
 
 
 
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