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APRES TROIS SEMAINES INTERROGATOIRE SUR LE DOSSIER DES DJIHADISTES PRÉSUMES: les avocats d’Imam Ndao «l’acquittent» et demandent au procureur de lui présenter des excuses



APRES TROIS SEMAINES INTERROGATOIRE SUR LE DOSSIER DES DJIHADISTES PRÉSUMES: les avocats d’Imam Ndao «l’acquittent» et demandent au procureur de lui présenter des excuses
 
 
Me Moussa Sarr, coordonnateur du pool d’avocats de Imam Alioune Ndao a fait le bilan à mi-parcours du procès. Après l’audition de 29 des 31 accusés, les avocats d’Imam Ndao estiment que l’arrestation de leur client est un abus qu’il faut rectifier avec un verdict d’acquittement.
 
 
Près de 15 jours d’audition et voilà les avocats d’Imam Ndao qui le déclarent non coupable, selon les faits. Les conseils d’Imam Ndao, par la voix de Me Moussa Sarr, ont exposé hier plusieurs motifs qui devraient pousser à l’acquittement de leur client. Parmi ces éléments, il y a l’appellation du dossier. «Le dossier est intitulé dossier imam Ndao et autres. Alors que, sur les 29 accusés interrogés, quatre seulement le connaissent. Le choix de cette appellation n’est pas gratuit. Même dans la presse, quelle que soit la personne qui est entendue, c’est la photo d’Imam Ndao qui sert à illustrer l’article. Ceci est l’œuvre du parquet, qui est rattaché au ministère de la Justice qui est lui-même rattaché à l’Etat», a déclaré Me Moussa Sarr.
 
 
«Il se pose un problème de sincérité par rapport aux procès-verbaux»
 
Selon lui, l’Etat a voulu faire de Imam Alioune Ndao le cerveau de l’affaire, le guide spirituel de ces présumés djihadistes. «Relativement aux procès-verbaux de police et gendarmerie, il y a eu énormément de débats sur des propos qui seraient imputés à des accusés qui les ont notoirement contestés. Dans ces procès-verbaux, il y a aussi des éléments essentiels qui ont été relevés et imputés à Imam Ndao et qui n’existent pas dans le dossier. Il est indiqué que les champs de Imam Alioune Ndao, situés dans le village de Gamboul, constituaient un centre d’endoctrinement et d’entrainement, mais vous ne verrez dans le dossier les preuves d’une telle allégation, parce que tout cela est une construction factuelle des forces de l’ordre», soutient l’avocat. D’ailleurs, Me Moussa Sarr indique que c’est la raison pour laquelle ils ont demandé la comparution des officiers de police judicaire qui ont dirigé ces enquêtes. «Il est clair qu’il se pose un problème de sincérité de ces procès-verbaux sur certains aspects. Il y a aussi le pseudonyme qu’ils ont donné a Imam Ndao, il s’appelle juste Imam Alioune Ndao, mais les forces de l’ordre ont mis ‘’alias Alioune Badara Ndao’’, il y en a même qui l’appelle Imam Aly. L’autre élément, c’est que sur les 4 des 29 accusés qui disent le connaître, il y a Ibrahima Diallo, qui était certes parti, mais il a précisé que ce n’était pas sur l’instruction de Imam Ndao; il y a Ibrahima Hann, qui n’est pas parti; il y a Saliou Ndiaye, qui voulait rejoindre les djihadistes, mais qui a été dissuadé par Imam Ndao, et les épouses de Diokhané qui l’ont connu par le biais de leur époux», dit-il.
Poursuivant, Moussa Sarr dira : «il y a eu aussi cinq réunions  préparatoires à Bambilor, Petit Mbao, Rosso, Richard-Toll et au Lac Rose, Imam Ndao n’a participé à aucune de ces réunions et il n’était même pas représenté non plus. Au vu de tous ces éléments, nous nous demandons en quoi Imam Ndao doit être mêlé à cette affaire. Les accusés disent appartenir à une association qui s’appelle Akhlou Souna et Imam Ndao n’en fait même pas partie. Il est le secrétaire général de la Ligue des prédicateurs et imams du Sénégal qui est légalement reconnue», affirme Me Sarr.
 
«La quasi totalité de ceux qui ont été arrêtés n’ont pas été interpellés par les forces de l’ordre sénégalaises»
 
Pour Moussa Sarr, c’est assez bizarre que l’on présente quelqu’un comme le cerveau ou le guide spirituel d’un groupe de djihadistes, sans qu’aucun de ses proches ne fasse partie des accusés. «Les accusés ne partagent même pas la même région que Imam Ndao. La quasi-totalité de ceux qui ont été arrêtés n’ont pas été interpellés par les forces de l’ordre sénégalaises. Il y en a qui viennent de la Mauritanie, un lot qui vient du Niger et un autre qui a été arrêté au Burkina. Si réellement il y avait un projet djihadiste au Sénégal, nos autorités seraient les premières à arrêter les responsables. N’est-ce pas nous qui nous targuons d’avoir la meilleure police, l’une des meilleures gendarmeries, les meilleurs renseignements généraux ?» se demande Me Sarr.
 
 
«L’Etat a pris en otage Imam Ndao pour faire plaisir à la France»
 
Lavant à grande eau son client, Me Moussa Sarr explique qu’en matière pénale, on ne fait pas un procès d’intention, on ne juge pas les opinions ni les convictions. La Chambre criminelle n’est pas une juridiction théologique. La responsabilité pénale est personnelle, chacun des accusés devra être jugé, selon un acte qu’il a posé. L’Etat brandit ce dossier comme son bilan pour la lutte contre le terrorisme et c’est dans ce cadre qu’ils ont voulu présenter Imam Ndao comme le cerveau de l’équipe. «L’Etat a pris Imam Alioune Ndao en otage pour faire plaisir à la France. Pour quelqu’un qui a dédié toute sa vie à la jeunesse sénégalaise, sans jamais recevoir un financement, il n’a aucun lien avec le monde arabe. Il devait être décoré et l’Etat est en train de le trainer dans la boue», dénonce Me Sarr.
 
 
«Le procureur devra s’excuser auprès de Imam Alioune Ndao»
 
Selon ce dernier, Imam lui a confié que quelle que soit l’issue de son procès, il continuerait à faire son devoir pour le pays. «Ce régime n’est que passager, mais mon devoir, c’est d’éduquer les jeunes de mon pays. Je n’ai aucune rancœur, j’ai pardonné à tous ceux qui m’ont offensé», rapporte l’avocat, avant d’enchainer : «nous espérons que le parquet qui l’a fait arrêter tirera toutes les conséquences de ces constations pour faire un réquisitoire d’acquittement. Nous invitons solennellement le procureur à présenter publiquement ses excuses à Imam Alioune Ndao pour les humiliations subies», affirme Me Moussa Sarr
 
Ndeye Khady D. FALL

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