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ANSOU DIADHIOU ENTRAÎNEUR DU CASA-SPORTS, SUR LES MATCHS A HUIS CLOS: «Ça fait mal de jouer sans Allez Casa»



ANSOU DIADHIOU ENTRAÎNEUR DU CASA-SPORTS, SUR LES MATCHS A HUIS CLOS: «Ça fait mal de jouer sans Allez Casa»
 
 
 
Après deux matchs nuls joués, le club fanion de la Casamance, le Sporting Club de Casamance plus connu sous le nom de Casa Sports a enregistré sa première victoire lors de la 4ème journée contre le Stade de Mbour. Une large victoire 3-0 enregistrée à domicile, qui permet aux joueurs du coach Ansou Diadhiou de se hisser à la 6ème place avec un match en retard contre le TFC. Dans cette entretien que le technicien nous a accordé, il est revenu sur la rencontre, sa philosophie du jeu, ses ambitions et l’absence des supporters du «Comité Allez Casa», l’autre arme redoutable de l’équipe qui constitue un poids sur leur adversaires.
 
 
 
Les Echos : vous avez enregistré votre première victoire en Ligue 1 cette saison, quelle analyse faites-vous du match contre le Stade de Mbour ?
 
Ansou Diadhiou : Le mot d’ordre c’était de ne pas encaisser parce que le Casa Sports démarre toujours mal ses championnats. Et pour le 3ème match, il ne fallait pas prendre de but très tôt et rester concentré. On savait dans la durée que si on ne prend pas de but, c’est à l’avantage du Casa Sports et l’adversaire va céder parce qu’il fait très chaud à Ziguinchor, contrairement à Dakar. Et avec cette chaleur, on savait qu’ils n’allaient pas tenir plus longtemps.
 
Est-ce qu’on peut considérer ce match contre Stade de Mbour comme un déclic pour le reste de la saison ?
 
Depuis la présaison, nous sommes convaincus qu’on ne marque pas beaucoup de buts. Nous avons d’abord travaillé la solidité derrière et cherché à engager un voire deux buts. Nous savons qu’on n’est pas prolifique, c’est pourquoi on travaille pour avoir une attaque prolifique. On ne peut pas dire que notre victoire contre le Stade de Mbour constitue le déclic, mais nous disons que c’est la chance qui nous a souri. 
 
Pourquoi le Casa peine à domicile ?
 
Les jeunes joueurs sont crispés à domicile. Ils ont la sensation de vouloir régler le problème dès les premières minutes parce qu’on joue à domicile. Ils se précipitent dans le jeu en voulant marquer coûte que coûte. A mon avis, il n’y a pas de jouer à domicile ou à l’extérieur. C’est le même nombre de joueurs. Mon objectif, c’est mettre en place une stratégie pour gagner ou pour ne pas perdre au minimum. C’est ça ma philosophie. C’est des jeunes que j’avais depuis 4 ans, en petite catégorie pour la plupart. J’ai mis en eux une mentalité même s’ils encaissent en premier, ils seront capables de remonter le score. Ils ont la mentalité de gagneur.
 
Comment vivez-vous les matchs sans «Allez Casa» ?
 
Nous avons mal. Très mal même. Tout le monde a mal. Même les joueurs, parce qu’Allez Casa est une troupe qui anime les rencontres. Il donne envie d’aller au stade, même s’il n’y pas de spectacles sur le terrain. Il produit un beau spectacle sur les gradins. Jouer sans Allez Casa, ça nous fait mal. On souhaiterait que cette situation pandémique qui ne dépend de personne disparaisse pour que tout le monde puisse retrouver les stades et que l’ambiance qu’on vivait revienne de la plus belle des manières.
 
Depuis quelques années, le Casa Sports n’arrête pas de faire des changements autant dans le staff que l’effectif, comment analysez-vous cette situation ?
 
C’est vrai que c’est une situation qui a duré, mais il faut reconnaître qu’elle n’existait pas. Le stade Aline Sitoé Diatta était un enfer pour les équipes adverses. Mais depuis la disparition de la génération de Stéphane Badji, Damas Diatta, Ismaïla Badji…, il faut reprendre à zéro. C’est cette reprise à zéro qui prend du temps. Chaque deux ans, le Casa change d’entraineur (Ibou Diarra, retour de Ramata, Athanase Tendeng, Badara Sarr, Ansou Diadhiou, en 6 ans, ndlr). Finalement, on n’a plus le temps pour mettre une équipe valide et compétitive qui a une solidarité et une base. C’est ce qui a manqué à l’équipe. Je suis en train de travailler dans cette logique. Maintenant il reste aux dirigeants de comprendre qu’il faut des entraîneurs dans la durée, ce qui pourra donner le résultat escompté. 
 
Subissez-vous la pression des dirigeants ou des supporters en faisant vos choix ?
 
En tant qu’entraineur, je défends mes idées. Je suis convaincu qu’une équipe se construit dans la durée. Donc je ne me laisse pas emballer par l’envie ou le vouloir des supporters ou des dirigeants qui disent que le Casa est une équipe qui doit toujours gagner une coupe. Ayant duré dans ce milieu ici en Casamance, on a mis du temps pour mettre en place l’équipe qui gagnait, qui raflait tout. Cette équipe a été construite durant cinq voire six ans. Du coup, on a régné longtemps au niveau de la Ligue pro. Même si on me dit dès le début du championnat qu’il faut gagner quelque chose ou être sur le podium, je dis oui tout en sachant que je travaille dans la durée. Maintenant si je ne parviens pas à atteindre leur objectif, j’assume mes responsabilités.
 
Mais les joueurs eux peuvent ressentir cette pression…
 
Je demande aux supporters et aux dirigeants d’être patients. Qu’ils accompagnent ces jeunes qui acceptent de souffrir et de mouiller le maillot et qui acceptent d’écouter les gens. C’est des joueurs qui ont le sens de l’écoute et ont l’humilité d’accepter les critiques et mettre en application les recommandations. Il faut les accompagner dans cette dynamique pour les aider à réussir. Ils commencent à grandir et c’est le public qui peut les aider. Je suis convaincu que d’ici peu de temps, ils vont donner satisfaction et c’est toute la Casamance qui sera contente de leur prestation.
 
Quels sont vos objectifs de la saison ?
 
Ce qui peut rassurer les inconditionnels, cette année, nous aurons une équipe compétitive et qui va montrer de bonnes prestations qui permettront au Casa d’être parmi les meilleures équipes. Maintenant quant à dire que coûte que coûte, le Casa aura quelque chose, je ne vais pas l’affirmer. Tout ce dont je suis sûr, c’est qu’avec ces jeunes, on va bâtir une équipe qui va faire oublier la génération dorée des Stéphane et consorts parce qu’ils ont du talent.
 
Qu’en est-il de l’affaire Mamadou Dobasine ?
 
Dobasine est venu faire des tests au Casa Sports. Mais il n’a pas pu être retenu. Les jeunes sélectionnés peuvent donner plus de satisfaction que lui. D’ailleurs, c’est par rapport aux tests qu’il disait qu’il était le meilleur buteur. Il n’a pas été écarté d’autant plus que le Casa n’écarte pas de joueurs. Ce sont les dirigeants de son équipe qui nous ont dit de leur retourner leur joueur s’il n’est pas le premier choix du Casa. Il a été retenu après les tests, mais c’est la signature des contrats qui se faisait progressivement. C’est par rapport à cela qu’il a pensé qu’il n’a pas été retenu. Comme son équipe à Kolda comptait sur lui, on a préféré le mettre à sa disposition. Mais tout en ayant un œil sur lui. Le Casa est toujours ouvert à aller le récupérer à tout moment. Donc il n’a pas été libéré ni écarté. C’est un compromis qui a été pris entre les dirigeants des deux équipes. On le suit. La journée dernière en National, il a marqué et s’il continue à être performant d’ici le mercato, il pourrait revenir.
 
Une ville comme Ziguinchor pétrie de talents, beaucoup d’équipes en National, le Casa voyage tous les 15 jours. Qui est-ce que vous en pensez. N’est-ce pas un échec de la gestion du foot local ?
 
Ça ne peut pas être un échec parce qu’on n’a jamais eu plus de trois clubs en Ligue 1. On a une fois Les Espoirs de Bignona et le Casa Sports. Malheureusement depuis lors, seul le Casa est présent. Les talents sont là, mais ils ne peuvent pas tous évoluer en club. C’est ce qui est à l’origine de la présence de plusieurs talents dans les autres clubs des autres régions. Je ne dirais pas que c’est du gâchis. Tous les entraîneurs travaillent d’arrache-pied pour qu’on puisse avoir deux voire plus de clubs dans l’élite du football sénégalais parce que c’est possible.
 
Alors qui est-ce qui bloque selon vous les équipes comme Santhiaba, Zig Inter et Zig Académie à accéder à la Ligue 1 ?
 
C’est un problème de moyens qui se pose. Toutes les équipes de la Casamance souffrent de cette distance qui les sépare des autres régions. Tous 15 jours, il faut vous déplacer et cela nécessite des moyens, de l’énergie. Malheureusement les équipes du sud n’ont pas suffisamment de moyens pour supporter cette entreprise. Les entraîneurs et les joueurs font du bénévolat. C’est ce qui rend compliquées les choses. Par contre si les gens acceptent de mettre les moyens comme on le fait au nord, où il y a un mécène qui est là et qui met son argent, la situation pourrait changer.  
 
Baye Modou SARR
 
 
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