Un mois s'est écoulé depuis que la date de début de la Basketball Africa League avait été ajournée. Tout était prêt pour un événement historique jusqu'à ce que la pandémie de coronavirus ait forcé un report indéfini, neuf jours avant le top départ. Les équipes, les fans et les médias étaient naturellement déçus. Cela incluait le vice-président de la NBA et directeur général de la NBA Africa, Amadou Gallo Fall, qui est le président de la Basketball Africa League.
12 équipes sur le point de marquer l'histoire avec le lancement d'une compétition de basket-ball de haut niveau véritablement sur le continent africain. Au cours du week-end des étoiles NBA 2020 en février, Fall a dirigé une distribution de redevances de basket-ball de la Fiba, l'instance dirigeante du basket-ball mondial, la NBA et la ligue elle-même pour dévoiler les équipes et leurs kits officiels. Mais la déception a été tempérée par la réalité. «C'était décevant», a déclaré Fall à ESPN. «Mais en même temps, nous avons réalisé très rapidement que la raison pour laquelle nous reportions était plus grande que le sport, plus grande que toute autre chose», dit-il. «En ce qui concerne la sécurité, la santé et le bien-être des communautés, des fans, de nos joueurs, des entraîneurs d'équipes, vous allez vite et prenez une décision. Nous ne regrettons pas d’avoir pris cette décision». À l'époque, le BAL était parmi les premières ligues sportives à appuyer sur pause avec l'épidémie. Les événements depuis ont montré que cette décision précoce était l'une des décisions les plus perspicaces du monde sportif. Mais pour une ligue qui était sur le point de démarrer à Dakar, et avec tout le temps et la préparation consacrés à son démarrage, un report n'était pas exactement ce dont la compétition avait besoin. En toute autre circonstance, un tel retard aurait pu causer de graves dommages à une ligue qui est à ses débuts. «Nos équipes restent prêtes et excitées pour organiser la BAL à Dakar», a déclaré Fall à ESPN. «Nous étions prêts à lancer le 13 mars. Nous avions nos 12 équipes et nous étions en train d'annoncer des partenaires au-delà de la marque Jordan et Nike. Nous étions pleinement prêts et engagés en fait. Nous étions en train de réserver des vols pour Dakar [Sénégal] pour les équipes des autres conférences», renseigne Gallo Fall.
«Continuer à nous préparer dans les coulisses»
La situation mondiale causée par le coronavirus a présenté une perspective unique, et Amadou Gallo Fall dit que le retard n'a diminué ni l'excitation ni les perspectives du BAL, qui était prêt à faire trembler les temples du basket africain. Monsieur NBA Africa se dit prêt à le faire une fois que la situation revient à une sorte de normalité : «notre objectif est toujours d'améliorer et de mettre le meilleur produit sur le marché. De toute évidence, nous continuons à travailler, à planifier et à examiner différents scénarios». Amadou Gallo Fall rassure quant à la tenue de l’évènement dès la reprise, «Nous sommes déterminés à développer le jeu de basket-ball en Afrique, et la Basketball Africa League est l'aboutissement du travail de la dernière décennie depuis le lancement de la NBA Afrique en 2010», renseigne-t-il. Selon le président de la Bal, le travail se fait toujours en coulisses pour préparer la tenue de l’évènement. «Donc, pour nous, nous devons juste continuer à nous préparer dans les coulisses. Nous avons une équipe que nous continuons à construire, siégeant à Dakar, toujours en contact avec toutes les équipes. J'ai eu un appel il y a environ une semaine ou 10 jours, avec toutes les équipes, et puis nous avons notre chef des opérations qui continue de s'engager avec ces équipes juste pour rappeler à tout le monde que nous sommes engagés, et nous allons lancer au bon moment», prêche-t-il avant d’ajouter : «nous pouvons donc certainement utiliser le temps supplémentaire à bon escient, mais nous étions prêts à partir le 13 mars».
«Nous ne pouvons pas vraiment faire de spéculations sur la date exacte»
Pour une compétition qui concerne des équipes de plusieurs pays, cela nécessite que plusieurs gouvernements lèvent les restrictions dans ce qui pourrait même ne pas être un calendrier coordonné. Cela signifie que Fall et son équipe ne sont pas en mesure de fournir un calendrier pour le retour des choses sur la bonne voie. «Nous ne pouvons pas vraiment faire de spéculations sur la date exacte, car je ne pense pas que le monde sache quand les choses vont revenir à la normale», a-t-il déclaré. «Les événements qui nous entourent sont plus importants que les sports. Pour moi, prendre une décision claire en termes de calendrier serait présomptueux. Tout dépendra de ce qui se passe dans l'environnement local ici en Afrique, car nous avons des équipes qui jouent dans différents endroits. Donc, il y a beaucoup de choses qui entrent dans la décision», déclare le président de Seed. «Bien que nous continuions à nous préparer au moment du lancement et à avoir un lancement historique, en ce moment, c'est vraiment secondaire». Basketball Africa League offrira des opportunités d'emploi et de carrière à travers le continent, et offrira également une exposition et une voie vers la grandeur pour le talent produit par l'Afrique.
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