ALIOU CISSÉ : «Les Ivoiriens sont préparés pour aller jusqu’au bout, nous nous sommes formatés pour défendre notre titre»

 
Les phases de poules terminées, Aliou Cissé fait focus sur le match contre la Côte d’Ivoire. En conférence de presse d’avant match, le sélectionneur du Sénégal est revenu sur l’état d’esprit de son groupe, l’historique des confrontations avec le pays hôte de cette Can, mais aussi livré sa pensée quant à un réveil des Eléphants lors de ces huitièmes de finale. 
 
Comme d’habitude, Aliou Cissé garde toujours sa sérénité qui a fait sa force depuis le début de la Coupe d’Afrique des nations. Devant affronter des Eléphants qui sont passés par un trou de souris pour se qualifier en huitièmes de finale, le technicien sénégalais ne craint point le réveil des hommes de Emerse Faé. «Nous respectons tout le monde, mais ne nous craignons personne. Nous sommes notre propre ennemi et on doit se concentrer sur nous-mêmes. On a fait de très bonnes choses mais tout ça ne comptera pas demain (aujourd’hui). C’est fini. Si on gagne, on continue ; si nous perdons, on rentre à la maison. Donc, il faut qu’on se prépare», fait savoir le coach. Ce dernier, qui n’a toujours pas gagné en compétition contre l’équipe organisatrice, aura à cœur de vaincre le signe indien. «Le football est fait pour relever des défis. C’est sûr que ce ne sont pas des matchs que nous décidons. C’est le destin qui nous met face à ces équipes. Nous devons nous adapter et nous préparer en conséquence. On ne peut rien faire du passé ou du futur», dit-il. 
 
 
Ojectif : gagner et passer au prochain tour
 
 
Le sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal s’attend à un match difficile. Sachant qu’au décompte des matchs Sénégal-Côte d'Ivoire de l'histoire, toutes compétitions confondues, les pachydermes sur les 17 rencontres, se sont imposés à 10 reprises contre quatre victoires des Lions et 3 nuls. «Je n’ai pas les possibilités de changer les statistiques et je ne pourrai pas changer le passé. Maintenant, nous sommes dans le présent et, aujourd’hui, nous sommes focus sur ces huitièmes de finale. Certes, le Sénégal a fait un bon début mais tout ça n’aura pas d’importance pour ce match. On fera face à une belle équipe de la Côte d’Ivoire qui a la chance de jouer devant son public. C’est un match très difficile qui nous attend, mais ça n’a plus rien à voir du passé. Ce qui s’est passé en 1992 ou 2014 est derrière nous. Aujourd’hui, c’est un match différent et on a envie de faire de notre mieux pour gagner et passer au prochain tour», dit-il.
 
 
Nouvelle compétition
 
 
Très prudent dans ses prises de parole, Cissé refuse de faire sa préparation en tenant compte des mésaventures des Ivoiriens au premier tour. «Je ne vois pas les choses comme ça. Comme je l’ai dit, ce qui s’est passé dans ce premier tour est maintenant derrière nous. C’est une nouvelle compétition qui commence face à une équipe qui, certes, a perdu ses deux derniers matchs mais qui aura à cœur de se racheter, nous en sommes conscients. Mais nous avons des arguments à faire valoir. On connaît l’environnement et l’hostilité qu’il y aura autour de ce match, mais ce qui est important, c’est d’être focus sur le match et sur notre plan de jeu. Nous avons le désir de nous qualifier. La Côte d’Ivoire a été préparée à aller au bout de cette Can mais nous, nous nous sommes formatés pour défendre notre trophée», fait savoir le coach.
Et d’ajouter : «qu’on soit passé avec neuf points et la Côte d’Ivoire avec trois points, ça n’a plus d’importance. C’est une nouvelle compétition qui commence. La Côte d’Ivoire est parmi les meilleures équipes africaines. Et encore dans cette équipe, se trouvent de très grands joueurs. Malgré qu’ils aient perdu leurs deux derniers matchs, nous ne les sous-estimons pas parce qu’ils ont à cœur de montrer à leur public que ce qui s’est passé contre la Guinée Equatoriale était un accident.
 
 
«En 1992 on leur avait confié quelque chose qu’on a intention de récupérer ici»
 
 
A la question de savoir s’il dirige la meilleure équipe de l’histoire du football sénégalais, Cissé reste humble. «Difficile de le dire. Moi, je n’aime pas parler de moi. Les autres peuvent parler de nous et de ce que nous sommes en train de faire. Ce n’est pas le moment de faire un bilan parce qu’on est en pleine compétition. Ce qui nous importe, c’est le match de demain (aujourd’hui) parce que, si par malheur ça se passait mal, on reviendrait encore sur terre. Beaucoup de choses se sont passées contre la Côte d’Ivoire, mais on sera dans un autre contexte», confie le coach. Pour finir il n’a pas manqué de titiller quelques confrères ivoiriens en disant : «on a beau parler du fait que la Côte d’Ivoire est venue gagner la Can chez-nous en 1992, c’est bien. Mais on leur avait confié quelque chose qu’on a l’intention de récupérer ici (rires). Les Ivoiriens sont nos frères et ils doivent comprendre qu’ils doivent nous rendre ce qu’on leur a prêté en 1992».