Bassirou Sène, mécanicien âgé de 18 ans, risque 3 mois de prison ferme devant le tribunal d'instance de Dakar où il a été jugé hier, jeudi 19 juin 2025. Il est accusé d'acte contre-nature par un écolier mineur du Cem Maristes.
À peine 18 ans, Bassirou Sène, apprenti mécanicien épouse déjà un comportement de déviant sexuel. Ce jeune garçon, qui développe déjà des penchants homosexuels, est accusé d'acte contre-nature par l'écolier mineur M.D. En effet, il est ressorti des débats que Bassirou Sène, domicilié à Hann Maristes, a l'habitude de jouer au foot avec les garçons de son âge au niveau du terrain de sport du Cem Maristes. C'est dans ces circonstances qu'il a fait la connaissance de sa victime. D'après celle-ci, Bassirou apportait parfois son propre ballon qu’il leur prêtait volontiers. Mais, tout a basculé le 12 juin dernier.
Ce jour-là, Bassirou Sène se serait présenté à l’école du jeune garçon et lui aurait remis un chargeur de téléphone en lui demandant de le rapporter chez lui. Ainsi, ignorant l'ignominie qui l'attendait, le gamin s'y est rendu croyant juste rendre un service. Hélas, ceci n'était qu'un piège qui lui a été tendu pour pouvoir le rejoindre. Après avoir discrètement suivi le gosse chez lui, Bassirou l'aurait invité dans une chambre avant de lui ordonner de baisser son pantalon. Apeuré face à cette situation, le gamin a détalé comme un lapin.
Une fois dans son établissement, il s'en est ouvert au principal. Ensemble, ils sont allés à la brigade de gendarmerie de Hann Maristes où l'enfant a raconté sa mésaventure. Interpellé, Bassirou Sène a été inculpé pour tentative d’acte contre-nature et détournement de mineur. Mais finalement, après son face à face avec le procureur, celui-ci n'a retenu que le délit de détournement de mineur.
À la barre du tribunal d'instance de Dakar où il a été jugé hier, jeudi 19 juin 2025, Bassirou Sène a contesté ces accusations. À l'en croire, il aurait simplement prêté son ballon au garçon avant la Tabaski. Le jour des faits, dit-il, il s’est rendu à son école pour le récupérer. Constatant que le jeune ne semblait pas disposé à le lui rendre, il a jugé utile de l’emmener chez lui, afin de prouver qu’il ne le lui avait pas vendu, précise-t-il toujours. "On s’est installé dans la cour. Je l’ai même menacé de le frapper pour qu’il me rende mon ballon", a-t-il déclaré face au tribunal et à la victime qui a réitéré ses accusations à côté de son civilement responsable.
Mais le procureur, pour qui les faits sont constants, a requis 2 ans de prison dont 3 mois ferme. Cependant, la défense du prévenu a confié que le récit de l’enfant repose sur des éléments fragiles et peu cohérents. Elle a plaidé une application bienveillante de la loi à titre subsidiaire. Il sera fixé sur son sort le 23 juin 2025.
Fatou D. DIONE