159.576.000 F Cfa est la somme débloquée par le chef de l’Etat pour acquérir les biens du Président Senghor. L’information a été donnée par le ministre de la Culture et du Patrimoine historique, Aliou Sow, dans un communiqué. Pour lui, ces décorations sont très prestigieuses et certaines mêmes sont en or massif.
Le ministre de la Culture et du Patrimoine historique et l’ambassadeur du Sénégal à Paris, Maguette Sèye, ont rencontré lundi dernier, à l’Hôtel des Ventes aux enchères de Caen, le commissaire-priseur Solene Laine et son associé, pour faire l’inventaire des biens appartenant au Président Léopold Sédar Senghor, et à son épouse Madame Colette Senghor, avant d’engager la finalisation de l’opération d’acquisition, par l’Etat du Sénégal, desdits biens conformément aux directives du président de la République, Macky Sall.
Dans un communiqué rendu public par le ministère de la Culture et du Patrimoine historique, le ministre Aliou Sow, présentement en France, renseigne que les objets appartenant au Président Senghor et à son épouse sont au nombre de quarante et un (41). «Le restant des deux cent deux (202) objets de l’offre concerne d’autres propriétaires. La conclusion pour l’acquisition des biens, excluant les autres offres, porte sur deux cent mille (200.000) euros, hors frais des cabinets des commissaires-priseurs (22% du coût d’acquisition en province et 33% à Paris). Au total, le coût de l’opération, tous frais inclus, s’élève deux cent quarante-quatre mille (244.000) euros», informe-t-il.
Avant d’ajouter que les biens sont très prestigieux, notamment les décorations décernées au Président Senghor, par des États partenaires du Sénégal, et certains objets sont en or massif et de grandes marques. «Les biens seront livrés à l’Ambassade du Sénégal à Paris, par les commissaires-priseurs, dès la finalisation de l’opération de paiement, conformément aux procédures en vigueur au Sénégal. La remise officielle desdits biens au président de la République sera organisée dans les meilleurs délais», avoue-t-il dans le document.
Pour lui, la préservation de la mémoire du Président Senghor, dont la vie et l’œuvre sont de parfaites illustrations du dialogue des cultures, de l’amitié des peuples et de la résolution pacifique des contentieux, justifie ce choix d’une solution à l’amiable. «Les deux parties remercient les autorités françaises qui ont apporté un concours précieux à la gestion de ce dossier», mentionne le texte.
Khadidjatou D. GAYE