Depuis hier, Mansour Faye hume l’air de la liberté. L’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a bénéficié d’une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. Il nous revient que la commission d’instruction près la Haute Cour de justice a reconnu les contestations sérieuses et c’est sur cette base que cette liberté lui a été accordée. Un bon signe pour la suite pour le compte du frère de Marième Faye Sall.
Depuis le début de la procédure, Mansour Faye a contesté les accusations portées sur son dos. Le frère de Marième Faye Sall a nié avec véhémence les faits pour lesquels il est poursuivi, ce, tout en apportant des éléments de preuves. Manifestement cela a payé. Mansour Faye a finalement été entendu. La Commission d’instruction près la Haute Cour de justice a reconnu les contestations sérieuses dont il s’est toujours prévalu et lui a accordé hier une liberté provisoire assortie d’un contrôle judiciaire. En clair, l’ancien ministre du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale peut vaquer à ses occupations, mais, il reste à la disposition du juge et devra répondre à sa convocation chaque fois que de besoin et qu’il devra également émarger pour prouver sa présence.
En tout cas, les contestations sérieuses constituent l’une des conditions fixées par le code de procédure pénale pour permettre à un inculpé de bénéficier d’une liberté provisoire ; et ce contrôle judiciaire accordé sur la base de contestations sérieuses est un bon point marqué par Mansour Faye qui peut présager d’une suite favorable quant à la procédure.
C’est depuis le 26 mai dernier, que l’ancien ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et Territoriale a été inculpé pour des faits d’association de malfaiteurs, concussion, corruption, prise illégale d’intérêts, faux et usage de faux en écritures privées de commerce ou de banque, détournement de deniers publics, blanchiment de capitaux et complicité. Ces faits sont relatifs à une surfacturation présumée portant sur l’achat de riz, dans la période Covid 19, estimée à 2,749 milliards de nos francs. Malgré ses dénégations, le frère à l’ancienne Première dame a été placé sous mandat de dépôt. Il a fait une offre de cautionnement, mais cela n’a pas été accepté. Environ quatre mois plus tard, à la suite de son audition au fond, le 15 septembre dernier, au cours de laquelle il a réitéré ses dénégations, la commission d’instruction lui a accordé le ticket de sortie. Toutefois, l’instruction va se poursuivre.
Alassane DRAME












