Venu assister à l'audience en annulation de la radiation des listes électorales de son mentor politique Ousmane Sonko, le maire de la commune de Bignona a été arrêté par des gendarmes puis conduit à la brigade de gendarmerie de Néma.
Le maire de Bignona, Bakary Diédhiou s’est d’abord vu refuser l’accès au tribunal de grande instance de Ziguinchor. Une attitude des autorités qu’il dénonce. Ils ont été repoussés loin du tribunal vers la préfecture. «Que ça soit maires et adjoints au maire, nous sommes tous éconduits. Ils nous ont refusé l’accès à la salle d’audience. Ce que nous déplorons», a dénoncé le maire de Bignona venu pour assister à cette audience publique malheureusement tous ont été éconduits. Quelques heures plus tard, il a été arrêté vers l’hôpital Silence par des gendarmes à bord d’un véhicule uniquement pour le chercher, car aucun gendarme n’a été aperçu en ville pour la circonstance ; puis il a été conduit à la gendarmerie de Néma. Face à cette arrestation, David Diatta, maire de la commune de Kafountine, alerte et prévient : «ils ont arrêté le maire de Ziguinchor. Maintenant, c'est au tour de l'arrestation du maire Bacary Diatta. Il n'a rien fait d'extraordinaire qui mérite son arrestation. C'est une tentative d'intimidation, une tentative de liquidation. Et si c'est pour nous faire taire, c’est peine perdue. Il a été interpellé quand il était parti au chevet des blessés annoncés à l’hôpital de la Paix, sans motif», dénonce son collègue de Kafountine.
La question qui se pose à Ziguinchor, c’est pourquoi il a été arrêté par des gendarmes qui ne géraient pas le service de l’ordre en la circonstance. En tout état de cause, nos sources nous informent qu’il pourrait être arrêté à cause de la sortie qu’il aurait faite la veille (avant-hier) pour appeler à la mobilisation des Patriotes devant le Tribunal. Du coup, il pourrait être poursuivi comme ses frères de parti pour appel à l’insurrection.
Auparavant, des femmes du bois sacré, déterminées à défendre Ousmane Sonko, toutes de noir vêtues, sont sorties pour défendre le leader de l’ex Pastef depuis le début de la matinée. Elles ont été permises tout d’abord par les forces de l’ordre à chanter et à danser restées muettes. Tous les coins et routes qui mènent au tribunal ont été barricadées.
Baye Modou Sarr